jeudi, 24 janvier 2013

MA Carlotti : voeux 2013 saveur promesses ?

L1741738_3_2b46_la-ministre-deleguee-aux-personnes-handicapees_d8032b172f5a9cf14a38e43768d275ed.jpges vœux, comme il se doit, c'est « Bonne année, bonne santé ». Alors, évidemment, lorsqu'on est ministre déléguée aux personnes handicapées, la santé, il faut en parler ! Pour la première fois de son mandat, Marie-Arlette Carlotti s'est donc soumise, mardi 22 janvier 2013, à l'exercice des traditionnels vœux à la presse et aux « forces vives de la Nation » (élus, parlementaires, responsables associatifs...).

Des vœux handi-compatibles !

Et, bien entendu, dans tous vœux « handi-compatibles » qui se respectent, il est question de solidarité, de tolérance et de démocratie. Poncifs pour les uns, chimères pour les autres... Même si, évidemment, au prétexte ressassé de la crise qui secoue notre vieille Europe, il serait illusoire de continuer à croire au Père Noël, en tout cas en dehors des fêtes, nos concitoyens handicapés nourrissent pourtant de grands espoirs pour échapper à des situations souvent dramatiques. Il n'est donc pas question de consolider son petit confort mais bien de survivre dans une insondable précarité ! Or il se trouve que les vœux de madame Carlotti tombent deux jours après l'adoption officielle par le gouvernement du « Plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale », que se plait d'ailleurs à évoquer la ministre dans son discours, mais qui ne laisse aux personnes handicapées bénéficiaires de l'AAH et de la pension invalidité que quelques scories... et un goût amer, pour ne pas dire une immense colère. Des vœux à deux visages pour une même année !

Les chantiers 2013

Sur la feuille de route de la ministre, voici les actions qui seront concrètement mises en œuvre en 2013... A commencer par la tenue d'un « Comité interministériel du handicap » annoncé fin 2012 par le Premier ministre. « Ce sera un rendez-vous majeur qui confirme la volonté du Gouvernement de traiter le handicap dans toutes ses dimensions, explique-t-elle ». Dans les prochains jours, la sénatrice Claire-Lise Campion devrait, par ailleurs, remettre son rapport sur l'accessibilité à Jean-Marc Ayrault. Des décisions pragmatiques sont promises rapidement pour progresser en vue de l'échéance de 2015.

La ministre dit également rester attentive aux travaux du groupe de travail mis en place dans le cadre de la Refondation de l'école, portant notamment sur la professionnalisation de l'accompagnement des enfants en situation de handicap. Ses conclusions seront rendues au mois de mars 2013. En dernier lieu, le lancement du 3è plan autisme. Dans ce cadre, madame Carlotti doit se rendre en Belgique en janvier à la rencontre des professionnels et des autorités, afin de s'inspirer des bonnes pratiques de nos voisins. Sans oublier l'accès aux soins ou les avancées nécessaires en matière d'emploi ou de formation professionnelle... Alors, même si la ministre promet « des réformes de fond, celles qui véritablement vont changer la donne à moyen et long terme », parmi les « forces vives » la vigilance, voire le scepticisme, restent de mise. Alors à vous de choisir : 2013, année fadaise ou année à l'aise ?

 

(Source : handicap.fr)

mercredi, 23 janvier 2013

Des miettes octroyées aux personnes en situation de handicap, les oubliées du plan anti-pauvreté !

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L’Association des paralysés de France (APF) tient à exprimer sa colère et sa déception au lendemain de l’annonce, par le Premier ministre, du plan quinquennal de lutte contre la pauvreté ! Les personnes en situation de handicap semblent n’avoir récolté que les miettes de ce plan anti-pauvreté ! En effet, comme le laissait présager la conférence éponyme, aucune mesure concrète et directe ne concernera les 2 millions de personnes en situation de handicap vivant sous le seuil de pauvreté. Les quelques « mesurettes » proposées par le gouvernement pour les personnes en situation de handicap ne sauraient constituer une réponse durable et efficace aux situations de précarité vécues quotidiennement par ces personnes. L’APF déplore que la pauvreté des personnes en situation de handicap ne soit pas à l’agenda du gouvernement qui ne mène pas, sur ce sujet, une politique transversale du handicap.

 

 

Comme annoncé lors de la conférence de lutte contre la pauvreté, le gouvernement a réaffirmé son intention de lutter contre les inégalités de soins en augmentant le plafond de ressources permettant le recours à l’ACS (aide à l’acquisition d’une complémentaire santé) et en permettant à ses bénéficiaires de profiter des tarifs sociaux du gaz et de l’électricité. Mis à part cette annonce, les autres « mesurettes » distillées dans ce plan quinquennal (introduction de la généralisation de l'évaluation de l'employabilité des bénéficiaires de l'AAH ; place des réseaux CAP Emploi dans le service public de l’emploi, etc.) ne permettront pas aux personnes en situation de handicap ne pouvant pas ou plus travailler de connaître une amélioration de leur quotidien !

 

 

L’APF déplore qu’aucune mesure directe ne vise les 2 millions de personnes en situation de handicap ou atteints de maladie invalidante et bénéficiant de l’AAH (allocation aux adultes handicapés) ou de pensions d’invalidité qui vivent toujours largement sous le seuil de pauvreté !

L’APF rappelle que l’augmentation de l’AAH de 25% en 5 ans ne constitue qu’un rattrapage de la perte du pouvoir d’achat subie par les personnes en situation de handicap ces 25 dernières années, et que cette augmentation de 25% a été largement grignotée par les nombreux frais supplémentaires auxquels ont dû faire face les personnes en situation de handicap : hausse du forfait hospitalier, franchises médicales, fiscalisation des indemnités accident du travail, déremboursement de médicaments, hausse du coût des mutuelles, mais aussi hausse du coût de la vie. Sans compter les pensions d’invalidité, qui elles, n’ont pas été revalorisées !

 

 

Par ailleurs, l’APF tient à souligner que les personnes bénéficiaires de l’AAH ou de pensions d’invalidité sont des personnes, dont les trois quarts, ne peuvent pas et ne pourront pas travailler en raison de leur handicap ou de leur état de santé ! L’emploi ne constitue donc pas pour elles un rempart contre la pauvreté ou la précarité ! Maintenir l’AAH sous le seuil de pauvreté et dans une logique de minimum social et ne pas revaloriser les pensions d’invalidité, c’est condamner les personnes en situation de handicap ne pouvant pas ou plus travailler, à vivre toute leur vie sous le seuil de pauvreté sans l’espoir d’en sortir.

L’APF regrette également que ni l’indexation annuelle sur l’inflation qui sera appliquée au RSA, ni l’individualisation de l’AAH n’aient été évoquées. Et pour finir, malgré le relèvement du plafond de la CMU-C, les personnes bénéficiaires de l’AAH ne pourront toujours pas y avoir accès.

 

 

Après avoir demandé à de nombreuses reprises à rencontrer le chef du gouvernement, l’APF sera enfin reçue, lundi 4 février, par le cabinet de Jean-Marc Ayrault pour évoquer les problèmes quotidiens des personnes en situation de handicap. L’APF attend beaucoup de cette rencontre : les personnes en situations de handicap ne veulent pas des miettes octroyées dans ce plan anti-pauvreté mais d’un vrai nouveau modèle social ambitieux !

vendredi, 07 décembre 2012

Communiqué de Presse de l'APF : Vivre avec moins de 776€/mois : les personnes en situation de handicap seraient privilégiées ?

 

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A quelques jours de la conférence nationale de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale qui aura lieu les 10 et 11 décembre, l’Association des paralysés de France (APF) a pris connaissance des rapports thématiques produits par les différents groupes de travail.

Alors que près de 2 millions de personnes en situation de handicap ou atteints de maladie invalidante vivent largement sous le seuil de pauvreté (avec moins de 776€ / mois), ces rapports qui vont alimenter les travaux de la conférence et les grandes lignes du futur plan quinquennal ne proposent aucune mesure directe pour améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap !

Les personnes en situation de handicap ou atteints de maladie invalidante ne pouvant pas ou plus travailler sont-elles condamnées à rester toute leur vie dans la grande précarité ?

Ces personnes sont-elles des privilégiées comme semble le suggérer ces rapports ?

L’APF déplore le désintérêt marqué pour cette question et refuse cette vision selon laquelle une situation de handicap entraîne fatalement l’installation dans une situation de précarité durable !

 

Retrouvez l'ensemble du Communiqué de Presse en cliquant ici....

lundi, 05 novembre 2012

Handicap / maladie = Pauvreté !

vendredi, 20 avril 2012

Ils ont signé le Pacte APF 2012

En lançant son « Pacte 2012 pour une société ouverte à tous ! », l’APF a demandé aux candidats à la présidentielle de s’engager en le signant.

Ont donc signé officiellement le Pacte : Nathalie Arthaud, Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen.

Eva Joly déclare le signer officiellement dans un courrier qui vient d'être adressé au président de l'APF. Emettant une réserve sur l'assistance sexuelle des personnes en situation de handicap, elle souligne toutefois sa volonté de voir la société s'emparer de ce sujet et les parlementaires en débattre.

François Hollande qui avait reçu Jean-Marie Barbier après le lancement du Pacte et François Bayrou qui avait reçu le président de l’APF le jour-même du lancement ont déclaré ne signer aucun pacte, François Bayrou précisant qu’il tiendrait ses engagements sur le handicap.

Jacques Cheminade, Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou et Nicolas Sarkozy n’ont pas donné de réponse. Ils ont en revanche tous répondu aux questions du magazine de l'APF, Faire Face. Des réponses à comparer aux revendications du Pacte APF 2012 !