Délégation APF des Ardennes (08)

De Rouille et d’os raconte la relation qui se tisse entre un jeune père de famille célibataire et un dresseuse d’orques du Marineland d'Antibes, devenue paraplégique. Le dernier long-métrage de Jacques Audiard est inspiré d’un recueil de nouvelles de Craig Davidson paru en 2006, en France, Un Goût de rouille et d’os.

« Depuis quelques années, de plus en plus de livres portent sur le handicap ou comptent, parmi les protagonistes un personnage en situation de handicap, relève Nathalie Kniazeff, la fondatrice de Best-seller to Box-office, une agence qui propose un catalogue de livres adaptables. Les cinéastes commencent à s’emparer de ce sujet, en adaptant ces ouvrages. »

Comme Jacques Audiard. Ou un peu avant lui, Olivier Nakache et Éric Toledano, les réalisateurs d’Intouchables qui se sont inspirés de l’histoire de Philippe Pozzo di Borgio, un riche aristocrate devenu tétraplégique et d’Abdel Sellou, un ex-délinquant qui l’a assisté pendant dix ans. Histoire que l’ex-directeur délégué des champagnes Pommery avait raconté dans son livre, Le Second Souffle.

Un des "cafés gourmands" que Best-seller to Box-office organise durant le festival de Cannes, en partenariat avec le Producers Network, qui fédère quelque 500 producteurs, va être consacré aux livres traitant du handicap. « Nous allons leur présenter une sélection de livres, français ou étrangers, dont l’un des héros est handicapé », précise Nathalie Kniazzeff.

« Cette tendance lourde de la production littéraire et cinématographique s’inscrit dans un phénomène de société plus large : une meilleure prise en compte des personnes handicapées, poursuit-elle. Elle en est sans doute à la fois une résultante et une cause. C’est parce que la perception du handicap a commencé à changer que les auteurs et les réalisateurs mettent en scène des personnages handicapés, ce qui contribue à changer un peu plus le regard des gens. » Une belle histoire… ( Source: Franck Seuret - Faire Face)