mercredi, 23 mai 2012

Paralysé, il retrouve l'usage de sa main

Rebrancher les nerfs pour soigner la paralysie d’une main : voilà le résultat auquel est parvenue une équipe de chirurgiens américains. L’opération a consisté à rediriger les circuits nerveux d’un bras gauche chez un patient tétraplégique. L’homme a ainsi pu retrouver l'usage de sa main, pouvant désormais refaire le geste de la pince entre le pouce et les autres doigts.

Ce résultat semble certes prometteur mais doit être relativisé. Le sujet opéré avec succès souffre d’une blessure située dans la vertèbre la plus basse du cou, la vertèbre cervicale C7. Même s’il ne pouvait plus bouger ses doigts, le patient avait gardé le contrôle des épaules et des coudes. Le principe de l’intervention a consisté à attacher au nerf lésé du bras (aboutissant sous C7), un nerf actif, rattaché donc au-dessus de C7, c'est-à-dire au-dessus de la partie lésée. 

Les propos des médecins, rapportés par le Figaro Santé, sont clairs : « Nous n'avons pas cherché à réparer les liaisons nerveuses au niveau de la lésion sur la moelle épinière, mais nous nous sommes concentrés sur le bras, où les liaisons nerveuses fonctionnaient encore », explique le Dr Ida Fox, l'une des chirurgiennes. Et d’ajouter que « ce type d'opération ne peut fonctionner qu'avec des patients qui peuvent encore plier le coude ».

Attention donc aux faux espoirs ! Les personnes ayant le même type de blessure à la colonne vertébrale pourraient bénéficier de ce type de chirurgie mais pour celles touchées au-dessus de C7, une telle intervention ne fonctionnerait pas.

Cependant, cette réussite met en avant, de manière plus générale, un potentiel, peut-être plus important que nous ne l'avons pensé, de l’organisme à régénérer ses tissus nerveux. En effet, malgré l’âgé du patient (71 ans) et le fait que l’opération ait eu lieu deux ans après son accident, huit mois de thérapie seulement lui auront été nécessaires avant qu'il ne commence à bouger les doigts. Pour les spécialistes, un tel résultat est des plus encourageants. (Source: O. Clot-Faybesse - Faire Face)

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