jeudi, 13 septembre 2012

Au profit de la recherche pour la sclérose en plaques

C'est écrit sur les affiches et les flyers: ce sera une "Putain de soirée" ce samedi 15 septembre à la Boca Chica, avec le retour aux platines de Philippe Damperon.

Une soirée pour une bonne cause. Philippe Damperon a aujourd'hui 60 ans et c'est un beau jour (ou plutôt un mauvais jour...) de sa 38ème année qu'on lui a dit qu'il était atteint d'une sclérose en plaques.

À cette époque, Philippe Damperon était un bon batteur et un bon chanteur. Sur les photos anciennes, il ressemblait à Phil Collins! Il aurait pu faire une carrière: "Je devais commencer à tourner avec Yvan Tarlay" (ndlr: un Ardennais devenu arrangeur, compositeur et producteur).

Finalement, Philippe a dû choisir une voie un peu plus sédentaire, bien que pas toujours de tout repos. Mais il a toujours tout fait avec le même enthousiasme. C'est sa nature! Il reprenait la Fiesta, l'ancien bal d'Harcy créé par son père en 1959 et devenu dans les années 80 l'une des discothèques les plus courues des Ardennes. Philippe assurait souvent le rôle de DJ derrière les platines. La Fiesta était l'une des rares boîtes du département, pour ne pas dire la seule, qui réservait sa soirée du vendredi à du rock des années 60-70 du style Animals, Kinks, Rolling Stones, Led Zeppelin, Who, Doors et même Frank Zappa...alors que les autres établissements ne dérogeaient pas de la new wave ou à la rigueur des tubes disco de la décennie précédente.

C'est cette ambiance de vieux tubes que Philippe aimerait faire revivre samedi soir à la Boca Chica [voir article précédent], un restaurant de la rue de l'Arquebuse qui dispose d'une arrière-salle et que Juan, son propriétaire, a tout de suite proposé de prêter lorsqu'il a appris à quelle cause seraient reversés les bénéfices de la soirée: la recherche et l'aide aux malades de la sclérose en plaques.

En 2006, Philippe Damperon, qui venait de fermer la Fiesta deux ans auparavant, avait enregistré un CD intitulé Les Roses dont les bénéfices de la vente avaient déjà été reversés à l'ARSEP. "Quand je suis allé porter mon chèque au siège à Paris, c'était la première fois que j'étais content de faire un chèque!", se souvient-il.

Dans sa chanson, Philippe parlait de "putain de maladie". Aujourd'hui, il ajoute qu'"une putain, ça se respecte! Non, ça, c'est une vraie saloperie!"

Philippe prépare un nouvel enregistrement car il a encore des choses fortes et belles à dire sur la sclérose en plaques. "En une nuit, je suis passé dans la 4e dimension", raconte Philippe en évoquant ce matin de 1988 lorsqu'il s'est réveillé avec une jambe qui ne répondait plus, des fourmillements partout et des troubles de la vision. Ensuite, la sclérose "c'est des hauts et des bas", dit-il. "Il y a autant de scléroses différentes que de malades".

Philippe a trouvé l'expression juste, et tristement drôle, pour parler du quotidien d'un sclérose en plaques: "la vie, c'est comme un cul de poule: un jour un oeuf, un jour la merde!..." Mais Philippe Damperon a un "moral d'enfer". Ceux qui le connaissent n'en sont pas étonnés. C'est un battant. "Je veux me battre", poursuit-il en serrant le poing. En tout cas, il fait tout pour que sa soirée de samedi soit une belle réussite. (Source: Patrick Flaschgo - L'Ardennais)

Samedi 15 septembre 2012 à partir de 20h, Philippe Damperon aux platines pour une "Putain de soirée" à la Boca Chica - 9 rue de l'Arquebuse à Charleville-Mézières. Entrée: 5€ au profit de la recherche et de l'aide aux malades de la sclérose en plaques (AFSEP08, représenté par Patrick Vautrelle et Mireille Boquillon)

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