mardi, 25 septembre 2012
Santé et conditions de vie en Europe
Vit-on mieux à Bordeaux qu’à Amsterdam ? Ou bien est-ce le climat de Montpellier qui réussit le plus aux citadins ? Ou plutôt celui de Liepaja (Lettonie) ? Pour y répondre plusieurs experts en santé publique issus de dix pays d'Europe ont mené Euro-Urhis 2, la plus vaste étude jamais réalisée à ce jour.
En effet, près de 40 000 personnes habitant dans 26 agglomérations urbaines situées dans plusieurs pays d’Europe (dont Bordeaux et Montpellier pour la France) ont été soumises à un questionnaire détaillé. L’objectif ? Comparer les indicateurs de santé et de conditions de vie dans ces différentes zones urbaines.
Présentés lors de la conférence sur la santé urbaine tenue à Amsterdam du 12 au 14 septembre, les résultats d’Euro-Urhis 2 viennent d’être rendus publics. Chacune des villes participantes dispose maintenant d’une fiche de performance qui permet de connaître et comparer des données multiples en fonction de l’âge. Ces données (espérance de vie, risque de dépression ou de cancer,...) sont regroupées au sein d’une dizaine de groupes (santé, démographique, environnement, socio-économique, système de santé....). L’ensemble - disponible en anglais seulement - est consultable à partir de cette page. Il suffit à l’internaute de choisir une catégorie d’âge, puis un groupe et enfin une ville pour voir s’afficher les données (en bleu) et les comparer avec la moyenne des villes (en italique noir).
Pourquoi donc une telle comparaison urbaine internationale ? « Mesurer la santé au niveau national masque ce qui se passe dans les zones urbaines, explique le Professeur Arpana Verma, coordinatrice du projet à l'université de Manchester. Les différences relevées à l'intérieur des villes étant parfois plus importantes que les différences observées entre les villes ». L’idée est de montrer que dans des lieux de tailles comparables, on peut identifier des indicateurs communs afin de mener une politique de santé publique pertinente.
Ces résultats ont aussi le mérite de souligner les différences existantes au sein de populations vivant dans des lieux géographiques distincts. Ainsi à Montpellier et à Bordeaux, le pourcentage de gens souffrant de maladies de longue durée invalidantes est moindre (22 et 19 % respectivement) par rapport à la moyenne des 26 villes étudiées (28 %). Tout comme celui de risque de problèmes psychologiques (16 et 13 % contre 23 % en moyenne). Notre pays semble donc tirer plutôt bien son épingle du jeu, tout au moins le sud du territoire. (Source: O. Clot-Faybesse - Faire Face)
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