mercredi, 09 janvier 2013

La Sève et le Rameau Le point rencontre en sursis

2013010950ecf4d39aa08-0-710630.jpgPrévue pour le 31 décembre 2012, la fermeture du point rencontre de la Sève et le Rameau sera effective mi-février. D'ici là, l'association cherche un nouveau lieu.

 

La Sève et le Rameau avait annoncé en novembre la fermeture de son point rencontre dédié aux personnes handicapées physiques rue Baron-Quinart pour le 31 décembre 2012. Les usagers et bénévoles ont finalement un sursis de six semaines supplémentaires : « Le point rencontre restera ouvert jusqu'à la mi-février », explique le président François Lebœuf.
 

Une fausse bonne nouvelle car si le lieu continue de fonctionner, c'est grâce à des bénévoles qui assurent un accueil trois jours par semaine, le lundi, mercredi et samedi de 10 heures à 18 heures. Les deux salariés ont en effet été remerciés.
Le problème reste de trouver un nouveau local où pérenniser l'accueil associatif : « Nous cherchons 150 m2 à un prix raisonnable », précise François Lebœuf.
Une fois le lieu adéquat trouvé, le problème ne sera toutefois qu'en partie résolu. Seule l'action associative pourra fonctionner, ce qui réjouira sûrement les 24 habitués.
 

Mais pas les cinq personnes qui bénéficiaient jusque-là du SAVS. Sans professionnels, la partie « Service d'accompagnement à la vie sociale » ne pourra en effet plus y être assurée.
Pour mémoire, le SAVS a pour objectif de favoriser l'autonomie des adultes handicapés en proposant des services adaptés aux besoins de chacun.
La Sève et le Rameau est notamment sollicité pour des activités de socialisation et, à ce titre, perçoit depuis 2012 « 10.000 euros de base » auxquels s'ajoute « un forfait de 4.000 euros par personne prise en charge », précise le conseiller général Boris Ravignon, « soit 42.000 euros en 2012 au lieu des 80.000 euros » de 2011.
Une différence que la baisse du nombre de prises en charge (de 24 à 11) n'explique pas entièrement. « L'Ugecam a décidé de changer le mode de rémunération sans explication », constate Boris Ravignon, très impliqué dans le dossier.
 

Vendredi dernier, il a organisé une réunion afin que les différentes parties mettent cartes sur table et trouvent une solution, notamment pour les cinq personnes qui se retrouvent actuellement sur le carreau (ce qui devrait être résolu dans les jours à venir par l'Ugecam). Mais le résultat n'a pas tout à fait été celui escompté.
« Les griefs » de chacun n'ont pas été exposés, les relations restent « tendues » (dixit François Lebœuf) et des questions sont toujours en suspens : pourquoi la rémunération du SAVS a-t-elle été revue ? Pourquoi y a-t-il moins de SAVS orientés vers la Sève et le Rameau ?
 

Pour autant, l'élu attend des structures (l'Ugecam, la Sève et le Rameau et le collectif interassociatif pour le handicap) qu'elles « travaillent ensemble pour aboutir à un nouveau projet, pour un point rencontre ».
En 2009, Boris Ravignon avait obtenu une rallonge budgétaire de 80.000 euros afin de permettre la mise en place du SAVS. « Depuis 2001, le conseil général a versé plus de 300.000 euros pour le faire fonctionner ». « Notre département est trop petit pour disperser nos moyens. Nous ne pouvons pas entretenir des petits trucs pas viables » prévient-il.

 

(Source : N. Diot pour l'Ardennais)

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