jeudi, 14 novembre 2013

Le diabète, cette maladie silencieuse

1347913128_B971402745Z.1_20131114081015_000_GGN1GLJQL.1-0.jpgCe jeudi 14 novembre est la journée mondiale du diabète. Une maladie qui progresse de plus en plus, particulièrement dans le nord-est de la France.


En Champagne-Ardenne, 5 % de la population adulte est malade du diabète.« C’est exactement deux fois plus qu’il y a dix ans  », observe le professeur Brigitte Delemer, chef de service au CHU de Reims. Cette progression n’est pas la même selon les régions. «  En Bretagne, la proportion n’est que de 2,5 %, on ne connaît pas la raison de cette différence. » En revanche, le régime alimentaire de certaines populations participe à l’étendue de l’épidémie. «  En Allemagne, le taux monte à 10 %, il est encore plus important aux États-Unis  », poursuit la spécialiste. Le diabète et ses complications en font l’une des causes les plus importantes de mortalité en France. Les dépenses de santé les concernant sont presque équivalentes à celles des cancers.

Le diabète est une maladie hormonale non transmissible et chronique, mortelle aussi, liée à un trouble de l’assimilation des glucides, avec présence de sucre dans le sang et dans les urines. Plusieurs types de diabètes existent. «  Celui qui frappe les enfants (soit 5 % de la population diabétique) – et cela commence de plus en plus tôt - peut provoquer des pertes de poids de 7 à 8 kilos en un mois. Alors que chez un adulte, un diabète peut rester longtemps ignoré. En France, plusieurs centaines de milliers de personnes ignorent encore qu’elles ont un diabète. Il peut se révéler à l’occasion des complications qu’il engendre.  »

Les conséquences du diabète peuvent affecter les yeux (jusqu’à la cécité complète), les reins ; entraîner des risques cardio-vasculaires (30 % des personnes hospitalisées pour le cœur sont diabétiques).


Amputations

Les pieds sont l’une des parties du corps les plus exposées, parce que les nerfs ne fonctionnent plus et que des lésions peuvent survenir sans provoquer de douleur, et s’infecter. «  En Champagne-Ardenne, on procède de 150 à 200 amputations partielles (un seul orteil par exemple) ou plus lourdes, par an  », indique le professeur Brigitte Delemer.

C’est pour mieux faire connaître cette maladie que son service ouvre ses portes ce jeudi 14 novembre au CHU de 14 à 17 heures. C’est la troisième fois qu’une telle opération est organisée dans le cadre de la journée mondiale du diabète. Au programme : stands d’information, jeu questions-réponses, élaboration de menus équilibrés, ateliers d’activité physique et sur le pied diabétique, tests de glycémie, et rencontres, pour qui le souhaite, avec l’équipe de diabétologie.

(Source : l'Ardennais)

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