vendredi, 22 mars 2013
Essonne : bientôt une assistance sexuelle pour les handicapés ?
Le président du département, Jérôme Guedj, réfléchit à la création d'un statut d'assistant sexuel. Les féministes redoutent une nouvelle forme de prostitution.
Le conseil général de l'Essonne a annoncé qu'il allait engager une réflexion "sur la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap", dont une des pistes serait la création d'un statut "d'assistant sexuel". Si le service voyait le jour, il s'agirait d'une première en France. "On s'occupe de l'accès aux transports, du droit au logement, mais cet accès à la sexualité est un impensé total", a déclaré à l'Agence France-Presse Jérôme Guedj, le président (PS) du département.
Le lancement de cette réflexion doit être entériné lundi à l'occasion de l'adoption par la collectivité du schéma départemental en faveur des personnes handicapées. Ce schéma prévoit aussi d'étendre la formation et l'information sur la vie affective et sexuelle des personnes handicapées.
Groupe de travail début avril
Début avril, un groupe de travail avec des associations et des juristes devrait être constitué, et des voyages d'études notamment en Suisse et en Belgique, où l'aide sexuelle est légale, sont prévus. Les conclusions de cette réflexion ne devraient toutefois pas être connues avant la fin de l'année.
"Une initiative citoyenne"
"Il s'agit d'une initiative citoyenne, qui brave les interdits et les tabous", s'est réjouie Pascale Ribes, vice-présidente de l'Association des paralysés de France (APF), qui souhaite désormais "l'ouverture d'un débat public sur le sujet". "Il s'agit du dernier droit à conquérir pour les personnes en situation de handicap", a-t-elle souligné, déplorant qu'il y ait pour le moment "zéro réponse".
"La formation, le cadre, tout reste à définir, à encadrer. Ensuite, je ne sais pas, jusqu'où ça va aller. Est-ce que ça va aller jusqu'à l'acte sexuel ? Je ne sais pas", a toutefois tempéré le président de l'Essonne.
"Une forme de prostitution"
La députée PS de l'Essonne, Maud Olivier, s'est insurgée jeudi contre sa proposition, y voyant une "forme de prostitution". "Répondre d'emblée à l'isolement et aux souffrances des personnes handicapées par un service de nature sexuelle ferme le débat et porte atteinte à la dignité des personnes handicapées", a-t-elle estimé.
Les féministes ont également mis en garde contre une proposition "intolérable", s'insurgeant contre une nouvelle "forme de prostitution". "Aujourd'hui, c'est pour les handicapés, demain, ce sera pour les personnes âgées ?" s'est ainsi demandé Anne-Cécile Mailfert, porte-parole d'Osez le féminisme. "Une femme n'est pas le médicament d'un homme", a-t-elle poursuivi, rappelant que la proposition était en l'état "illégale". En France, servir d'intermédiaire entre une personne qui se prostitue et une autre qui a recours à ses services, relève du proxénétisme.
Un cadre éthique et juridique
Les associations favorables à l'assistance sexuelle aux handicapés souhaiteraient une exception à la loi pénale pour l'autorisation de ces services. Pour Jérôme Guedj, qui se dit "opposé à la marchandisation du corps", il ne s'agit pas d'instaurer "un service public de prostitués". "Nous souhaitons réfléchir à un cadre éthique et juridique pour cette mission complémentaire de l'accompagnement des personnes handicapées", a-t-il affirmé.
Avis défavorable
Le sujet a déjà rebondi en France. En 2011, le député UMP Jean-François Chossy avait proposé de légaliser le statut d'assistant sexuel. Dans un avis rendu public le 12 mars, le Comité national consultatif d'éthique (CCNE) a émis un avis défavorable aux assistants sexuels pour les personnes handicapées, relevant des risques importants de dérives.
Formation du personnel soignant et éducatif
Le comité préconise toutefois une formation du personnel soignant et éducatif à la sexualité des patients. Pour la ministre chargée du Handicap, Marie-Arlette Carlotti, "la réflexion sur la vie affective, sentimentale et sexuelle des personnes en situation de handicap doit avoir lieu". "C'est une question légitime qui doit être étudiée de façon sereine. Le débat ne doit pas se résumer à la seule question des assistants sexuels", a-t-elle déclaré à l'AFP.
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mardi, 05 mars 2013
Rapport Campion : un report déguisé de l’échéance d'accessibilité!
La sénatrice Claire-Lise Campion vient de remettre au Premier ministre son rapport sur l’accessibilité pour lequel l’APF a été auditionnée. L’association salue l’analyse fouillée et le travail réalisé par la sénatrice Campion, mais déplore que la mesure principale soit un report déguisé de l’échéance d’accessibilité du 1er janvier 2015 !
En effet, la mise en place d’agendas d’accessibilité programmés pour le 31 décembre 2014, « dont la durée de mise en œuvre pourrait s’inscrire dans une fourchette de l’ordre de 3 ou4 ans, pouvant être reconduits 2 ou 3 ans », reporte, de fait, l’échéance d’une France accessible à 2022 ! Après une première loi en 1975, puis la loi de 2005 prévoyant l’échéance d’une France accessible en 2015, ce rapport propose maintenant une accessibilité pour 2022, sans sanctions financières et fiscales automatiques pour les acteurs privées et publics ne respectant pas ce délai !
L’APF demande une concertation pour connaître les suites que le gouvernement souhaite donner à ce rapport et discuter des mesures retenues.
Retrouvez l'ensemble du Communiqué de presse en cliquant ici...
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mercredi, 27 février 2013
L'UNAFAM des Ardennes organise la semaine d'information sur la Santé mentale
Du 18 au 24 mars 2013, la section UNAFAM des Ardennes organise la semaine d'information sur la santé mentale dans différents lieux :
Du lundi 18 au vendredi 22 mars: GEM le Pommier à Sedan
Mardi 19 mars: à la médiathèque Voyelles à Charleville Mézières
Vendredi 22 mars : à Rethel
Retrouvez le programme détaillé en cliquant ici...
16:05 Publié dans Actualité de la Délégation APF Ardennes, Les associations ardennaises | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
Les résultats du baromètre d'accessibilité de l'APF
Comme chaque année, l'APF publie son baromètre d'accessibilité des chefs lieux de chaque département.
Cette année, la ville de Charleville Mézières se place à la 76ème place sur 96 avec une statgnation des avancées en matières d'accesibilités.
Retrouvez le dossier en cliquant ici...
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lundi, 25 février 2013
Aide à domicile : l'APF demande l'augmentation du tarif accordé aux particuliers employeurs handicapés
« Nous demandons qu’un nouvel arrêté soit pris (…) et que tous les frais réels dans le cadre du mode d’emploi direct de gré à gré soient pris en compte pour une tarification plus juste. »
Le président de l’APF vient d’alerter par courrier Marie-Arlette Carlotti, la ministre déléguée aux personnes handicapées, sur l’insuffisance du tarif de 12,26 € accordé aux personnes handicapées, dans le cadre de la prestation de compensation du handicap, pour rémunérer les salariés qu’elles emploient directement. « Dans un certain nombre de cas (…), il est impossible à un employeur de rémunérer son salarié », explicite Jean-Marie Barbier.
Le reste à charge s'alourdit
Et ces cas sont nombreux : dès qu’un salarié a six ans d’ancienneté, son salaire ne rentre plus dans la grille des 12,26 € ; la prime de précarité de 10 % pour le remplacement d’un salarié titulaire absent pour congés payés et/ou maladie n’est pas prévue ; pas plus que les coûts de déplacement des salariés, les frais de visite médicale d’embauche ou de reprise, les frais liés à la rupture du contrat de travail pour cause de licenciement, etc. Et la suppression de la possibilité, qui était offerte jusqu’à fin décembre 2012 aux particuliers employeurs de payer les cotisations sociales sur la base du Smic, et non sur le salaire réel versé, a encore accrû le surcoût restant à leur charge.
Les personnes handicapées qui privilégient l’emploi direct ont donc « des difficultés pour embaucher du personnel qualifié et motivé », regrette Jean-Marie Barbier, pour le « fidéliser », et in fine pour « exercer le libre choix de mode de vie » que la loi du 11 février 2005 leur accorde.
(Source : faire-face)
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