vendredi, 22 février 2013

Handicap : Charleville classée 76e place au baromètre de l'accessibilité APF

201302225126f4a129111-0-734346.jpgVolonté politique, cadre de vie, équipements municipaux et transports ont été passés au crible de l'APF. Bilan très mitigé pour Charleville et son agglo.

«75e en 2011, 76e en 2012 » après la dégringolade de 34 places entre 2010 et 2011 « ça stagne à Charleville », lance en préambule le directeur de l'Association des paralysées de France (APF) Gaël Houée les yeux rivés sur le classement du baromètre de l'accessibilité établi par l'APF pour 2012. Poli mais déçu, il ajoute « on a l'impression que la ville ne nous prend pas au sérieux ».

 

Un sentiment partagé par les élus du conseil départemental de l'APF, Richard Perotin et Anne-Marie Bouté, deux personnes à mobilité réduite, confrontées quotidiennement à la réalité de l'inaccessibilité. Pourtant, la ville a eu une très bonne note (18/20) pour sa « politique volontariste », grâce à la création de la commission communale début 2012.

« Une obligation depuis 2005. Il a quand même fallu 7 ans pour sa mise en place », commente Gaël Houée qui précise que l'agglo n'en a toujours pas contrairement à ce que prévoit la loi. En outre, il estime le nombre de réunions plutôt faible « deux en un an » et regrette que les choix d'aménagement soient faits sans l'avis de la commission.

Ainsi, deux parcours d'accessibilité ont-ils été décidés sans concertation : place Ducale-médiathèque et place Ducale-gare. Des cheminements loin d'être prioritaires pour l'APF qui rappelle que les pavés ne sont pas praticables en fauteuil roulant.

 

Le maillon faible : les transports

L'organisation préférerait qu'on se penche sur le problème du carrefour de l'avenue de Gaulle qui relie plusieurs institutions importantes pour les personnes atteintes d'un handicap : la MDPH, Cap emploi, le Sameth ou la Maif. « On ne leur (la MDPH) a pas demandé de se mettre là », aurait répondu « la municipalité ».

 

Ce qui n'empêche pas le lieu d'être dangereux le feu d'être trop court et les places de stationnement réservées, squattées « par des parents d'élèves du collège Saint-Jean Baptiste de la Salle » à côté ou par les « commerces » alentour.

 

Autre point très faible : les transports. Les TAC s'enorgueillissent pourtant d'un parc de bus accessible à 50 %. « Pour nous, c'est 0 % », réagit Gaël Houée. Car pour l'heure, celui qui parvient à faire l'aller dans un bus accessible n'est pas sûr de faire le retour.

 

L'APF aimerait un affichage informatique clair annonçant le temps d'attente et l'accessibilité du bus à venir à chaque arrêt. Reste encore des problèmes avec la piscine qui « vieillit mal » (cabines handicapées fermées pour cause de dégradation, carrelage décollé), un théâtre remis aux normes mais sans l'ascenseur indispensable aux personnes handicapées qui souhaitent atteindre le 1er étage, les commerces de proximité mal équipés (bons points aux grandes surfaces « en avance sur la législation ») et pire des locaux paramédicaux non adaptés.

Pour l'APF, la municipalité manque de vision à long terme et n'anticipe pas les dépenses liées à l'accessibilité et « en fin d'année, s'il leur reste un peu d'argent alors ils se disent, tiens on va faire ça ».

 

Une chose est sûre si la ville veut être en conformité à la loi tout devra être accessible en 2015. Sinon ? « L'APF réfléchit à ce qui va se passer mais normalement quand une loi n'est pas appliquée, on va au tribunal ».

 

(Source : L'Ardennais)

mardi, 19 février 2013

Halima, nouvelle bénévole à l'APF des Ardennes ...

Bonjour à tous !!

Je me présente Halima, 33 ans, nouvelle arrivante à l'association en tant que bénévole.

Cela fesait déjà quelques temps que je voulais m'investir dans le bénévolat. Et, c'est quand j'ai entendu parler de l'APF, que j'ai sauté le pas.

J'ai connu l'APF durant ma dernière formation au Centre de Pré Orientation qui se situe au centre de réadaptation de Warcq, suite à une reconnaissance de Travailleur Handicapé.

Je m'occuperais plus du domaine administratif, d'ailleurs l'une de mes premières missions était de relancer les écoles pour les journées de sensibilisations.

Je serai présente à l'association 2 à 3 demi-journées par semaine, dans un premier temps, en espérant me libérer un peu plus pour m'investir d'avantage.

Je ne vous cache pas mon côté un peu timide, mais Gaël et Fréderique m'ont accueilli très sympathiquement. Et cela a été de même avec Anne-Marie et Alain.

Voila ...

Je vous dis à très bientôt !!!

Halima

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lundi, 11 février 2013

Grâce à son coach, Evelyne Pienne, malvoyante, fait du sport

201302095115ce3e75efa-0-728040.jpgCe n'est pas parce qu'on est malvoyant qu'on ne peut pas faire de sport. C'est le message d'Evelyne Pienne qui après avoir été exclue d'un cours de gym s'entraîne avec un coach.

 

 

« PENCHEZ vous en arrière. Tête en arrière. Vous venez chercher la barre à l'extérieur de mes mains. » Malvoyante à 90 %, Évelyne Pienne suit attentivement les indications de son coach Thibault Corniquet.
 

L'objectif de ce dernier, lui faire soulever 15 kg avec les bras pour l'aider à « tonifier son corps et éviter les courbatures…. Et participer aux jeux paralympiques en 2016 ! » la taquine-t-il.
Depuis octobre, Thierry Corniquet entraîne Évelyne Pienne deux heures par semaine dans une salle de sport carolo. Un challenge pour l'un comme pour l'autre. Car Évelyne n'avait pas pratiqué de sport depuis ses 16 ans. Quant au coach sportif, également préparateur physique des basketteurs de l'Étoile, il n'avait encore jamais entraîné de personne handicapée. Finalement, l'un et l'autre sont ravis.

« Cela ne demande pas plus d'attention mais une attention différente », observe-t-il. En plus de construire un programme adapté à ses besoins et compétences, Thibault est les yeux d'Évelyne. Il lui indique ses performances sur les petits moniteurs associés aux appareils, la guide entre les machines et l'aide à passer d'un étage à l'autre. Mais pas à monter les escaliers.

 

Retrouver du souffle

Évelyne connaît les 16 marches qui la séparent du rameur et n'a pas besoin qu'on l'aide à monter ou descendre. Elle est autonome. Tout comme chez elle où elle fait son ménage, se fait à manger, lit, écrit, grâce à un équipement spécialisé.
Membre de l'APF et de l'association Voir ensemble, Évelyne fait partie de ces personnes qui ne se laissent pas aller.
Même si elle avoue qu'elle a eu bien du mal à accepter son handicap au début et a parfois pensé au suicide. Elle avait 24 ans quand une maladie génétique l'a en partie privée de la vue. Âgée aujourd'hui de 48 ans, elle a « appris à vivre avec » et à prendre la vie du bon côté.
Aussi quand les douleurs physiques se sont faites trop présentes et que les cachets ne lui faisaient plus rien, elle a décidé de prendre les choses en main et s'est inscrite à un cours de gym.
 

Mais il lui a fallu être persévérante. Sa première tentative auprès d'une association s'est conclue par un échec. Selon elle, la prof sollicitée n'a pas souhaité l'intégrer à son cours pour valides expliquant qu'elle le « perturberait ». Alors qu'elle aurait sans doute pu mener l'affaire plus loin (lire ci dessous), Évelyne a poursuivi son objectif.
Mais pas question pour elle de chercher un cours du côté d'handisport. « Je n'ai pas envie de me retrouver toujours avec des personnes handicapées ou malades. Et je voulais voir autre chose que la maison ou que les rues piétonnes ». Grâce à son kiné, elle a finalement rencontré Thibaut Corniquet. Certes, ces séances individuelles ont un coût (« entre 32 et 38 euros », précise le coach) mais en 4 mois, elle a vite senti les bénéfices de ces efforts hebdomadaires : plus mal au dos, plus de pieds gonflés le matin, une tension revenue à la normal, du souffle et moins de médicaments. « Et je coûte moins cher à la sécu ! » s'amuse-t-elle.

 

Il ne suffit pas de rendre les lieux accessibles pour que les personnes handicapées soient intégrées au monde des valides, encore faut-il que les gens soient accueillants.
Vraisemblablement, le problème ne concerne pas les salles de sport de Charleville qui, comme la loi de 2005 l'exige, ont l'habitude d'accueillir des personnes handicapées (moteur, malentendants, entre autres) et où la prise en charge individuelle est plus facile.
En revanche, pour les cours collectifs, la situation semble plus délicate selon l'expérience d'Évelyne Pienne.
 

Pour autant, nous explique le directeur de l'APF Gaël Houée, « si une structure refuse une personne pour son handicap c'est une discrimination. Nous sommes dans une société qui doit inclure les personnes handicapées. Evelyne Pienne n'a pas relevé cette exclusion car elle doit y être habituée mais si elle voulait attenter une action auprès de la Halde (haute autorité de lutte contre les discriminations) elle le pourrait ».

 

(Source : L'Ardennais)

Atelier Massage

Touche massage

 

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L’atelier touché massage animé par Médéric stagiaire à L’APF est relancer les mardis après midi à partir de 13h30 à 17h00.

Dates de l’atelier :

Mardi 12 Février

Mardi 19 Février

Mardi 26 Février

Mardi 5 Mars

Mardi 12 Mars

Pour plus d’information et inscription contacter nous au 03 24 33 00 41

vendredi, 08 février 2013

Article de "l'Ardennais" : L'Association des paralysés de France récompensée à Angoulême

 

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Emmanuel Trussardi et Jean Hottin ont travaillé accompagnés par leur encadrant Frédéric Hottin sur un scénario et des vignettes qui ont emballé le jury. Un travail de deux mois auquel a participé à ses débuts, un autre membre, Laurent Baldini.

 

Ce n'était pas le festival de Cannes mais presque. Les membres de l'atelier BD de l'APF ont reçu l'hippocampe d'or lors du dernier festival international d'Angoulême. Leurs planches dénonçant le conflit en Syrie ont emballé un jury professionnel prestigieux.

«Un vrai travail de pro. » Le compliment est d'autant plus beau qu'il vient d'une pointure de la BD. C'est par ces mots que Zep, père du célèbre personnage à la houppette Titeuf, a remis l'hippocampe d'or aux membres de l'atelier BD de l'association ardennaise des paralysés de France (APF) lors du festival international de la BD à Angoulême.
Il s'agit de la plus haute distinction du concours organisé par l'association Hippocampe qui milite pour l'accès des jeunes et des adultes aux arts et à la culture. « Une surprise » et « une fierté » pour Emmanuel Trussardi et Jean Hottin, dessinateur et scénariste, ainsi que leur encadrant Frédéric Hottin, à l'atelier de l'APF, avenue Léon-Bourgeois à Charleville-Mézières.

« Il va falloir faire attention à ne pas avoir les chevilles qui enflent », plaisante Emmanuel Trussardi pour mieux cacher une émotion sur laquelle les mots ne peuvent être mis.
Leurs deux planches en noir et blanc ont pourtant emporté l'unanimité du jury, composé - excusez du peu - de Zep, Frank Margerin, Serge Carrère, Christophe Cazenove, ou encore Duf qui les a distingués parmi 902 autres œuvres en compétition !

Ce qui a fait la différence ? La surprise. Les trois compères ont détourné le thème imposé qui était cette année « Silence… on tourne ». Il était donc moins question de cinéma que de politique et de cynisme : « On est parti du conflit en Syrie. Et de commenter l'impuissance des images face à ce carnage et le silence de la communauté internationale », détaille Frédéric Hottin.

 

Des contatcts pour un album

La première planche met en scène un professeur au nom de Bogdanov - « un clin d'œil humoristique » de la part de Jean Hottin, dont le goût pour la caricature ne se dément pas - qui revient sur des chefs-d'œuvre du cinéma : Méliès, Chaplin…

« A l'époque, la fabrication d'images était le fait de vrais techniciens et des artistes. Et puis on arrive à aujourd'hui, où tout le monde peut faire des images avec un téléphone. » Le lecteur croit alors à un récapitulatif imagé de l'hiloire du cinéma et des images.

Et là, surprise. S'enchaînent les unes aux autres des images aux traits plus réalistes, décrivant des cités orientales bombardées, des civils apeurés et des chars sillonnant les rues.
Et comme un générique de fin, une dernière vignette en noir énumérant dans les « rôles principaux, Bachar al Assad, le boucher d'Alep, Hu Jintao et Vladimir Poutine… avec l'aimable collaboration de la communauté internationale ».

Une démarche quasi militante qui avait été à l'origine d'un précédent travail primé en 2011 par un 1er prix remis par l'association Hippocampe. Mais cette fois-ci, leur œuvre a fait mouche. En plus de recevoir un voyage gratuit à destination de leur choix, les membres de l'APF ont eu la joie « d'être approchés par des éditeurs qui étaient intéressés par notre travail, peut-être pour faire un album ».

 

Un travail au long cours

Cet hippocampe d'or vient récompenser le travail des membres de l'APF réalisé dans le cadre de l'atelier BD mis en place par l'association et encadré Frédéric Hottin.
Tout au long de l'année, trois à huit personnes se réunissent le mardi après-midi pour travailler sur le 9e art.
Une activité artistique et ludique, permettant de s'échapper de son quotidien, de développer une technicité tout en étant valorisé, mais pas seulement. Le dessin et l'écriture de scénarios permettent à ces adultes souffrant d'un handicap d'effectuer un travail de concentration et de mémorisation, comme l'explique l'animateur.
D'autres activités sont proposées par l'APF comme la réalisation d'un spectacle de marionnettes, des ateliers de loisirs créatifs et de bricolage.

 

(Source : L'Ardennais)