vendredi, 21 septembre 2012
Scolarisation... ou pas
Tom, 10 ans, est autiste. Le 3 septembre, son père l'a conduit à l'école, parmi les 12 millions d'élèves faisant leur rentrée. Mais il est resté sur le pas de la porte car l'auxiliaire de vie scolaire (AVS) qui devait l'accompagner en classe ne s'est pas présentée.
Cette année encore, ils sont entre 5000 et 6000 enfants en situation de handicap en âge d'être scolarisés à rester chez eux, malgré la création de 1500 postes d'AVS, qui doivent encore être pourvus, selon le bilan de la rentrée présenté hier par la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (Fnaseph).
Le père de Tom, Jean-Philippe Toribo-Mercier, a dû arrêter de travailler pour s'occuper de son fils. "Chaque année, c'est la même bataille: AVS absent, nombre d'heures d'accompagnement insuffisanest, refus des directeurs d'établissements", dit-il.
"Cela fait sept ans que mon fils est scolarisé, sept fois qu'il change d'école. Je fais parfois jusqu'à 15 demandes avant de trouver un établissement qui veuille bien accueillir mon fils", dit-il.
Légalement, il n'existe aucune obligation pour les élèves en situation de handicap d'être accompagnés, "mais c'est un besoin", souligne Sophie Cluzel, présidente de la Fnaseph.
"Cette année, le gouvernement a lancé la création de 1500 postes d'AVS, mais ils ne sont pas encore sur le terrain: la répartition des postes par académie a été faite, mais pas le recrutement", regrette-t-elle.
A la rentrée 2012, la Fnaseph a renouvelé sa demande de création d'un "véritable métier d'accompagnant". Les postes d'AVS sont aujourd'hui occupés par des personnes de niveau bac, en contrat à durée déterminée de 3 ans, renouvelable une fois. (Source: L'Ardennais)
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