mercredi, 16 janvier 2013

Audition des jeunes: bruit extrême, une bombe à retardement!

interieur-oreille-pre0301vention-05.gifUn risque de handicap auditif majeur pour les plus jeunes ? C'est ce qu'il faut apparemment craindre avec la consommation effrénée de musique amplifiée. Le bon vieux walkman d'antan semblait déjà mettre à mal nos délicates « écoutilles » mais le tsunami de sollicitations sonores et de bombes technologiques pour écouter nos tubes en boucle ne fait qu'accentuer cette course aux décibels. Cinéma, autoradio, MP3, casques de PC, Smartphones à oreillettes, batterie, guitare... Evidemment sans protection auditive !

Ca passe ou ça casse !

Ce qui peut dorénavant inquiéter, plus que jamais, c'est que certains addictes ne peuvent plus s'en passer, avec des durées d'écoute impressionnante et des volumes sonores non maîtrisés. Les chiffres révélés par l'enquête Réunica-Ipsos- JNA 2012 « Le capital des jeunes est-il en danger ? » sont éloquents. 69 % des 13/25 ans écoutent chaque jour de la musique. 67 % en consomment jusqu'à 4 heures par jour. Un véritable shoot auditif ! « L'homme au cours de son évolution a créé de nouvelles sources de son. Les oreilles n'ont pas la capacité de muter et de s'adapter à la puissance de ces nouvelles sources », explique le docteur Pascal Foeillet, médecin ORL. Alors, ça passe ou ça casse ! Un handicap auditif précoce plane donc sur cette génération hyper connectée, et il y a tout lieu de s'en inquiéter ! « Il n'est pas rare, poursuit le docteur, de rencontrer, dans notre consultation, des pertes de l'audition chez des jeunes que l'on découvrait autrefois auprès d'une population vingt ans plus âgée. Nous pouvons également observer une recrudescence des acouphènes, le plus souvent suite à l'exposition lors de concerts ou de soirées en discothèque. »
 

Le son devient bruit

A ce temps d'écoute, il est nécessaire d'ajouter le bruit dans les classes ou amphis, dans le restaurant scolaire, sur le lieu de travail, dans les transports, dans la rue puis à la télévision... Ce cumul soumet nos oreilles à une tension permanente. Le son devient bruit et facteur d'abrutissement agissant sur l'humeur, la disponibilité aux autres, les capacités de concentration, la qualité du sommeil, la vie intime et l'état de santé... Le son, oui, mais à durée et volume maîtrisés et avec des pauses auditives régulières !

14 mars 2013 : une pause pour nos oreilles ?

Aussi, lors de la 16e Journée Nationale de l'Audition, le jeudi 14 mars 2013, l'association JNA (le docteur Foeillet en est également secrétaire général) invite le public à découvrir la notion de stress auditif et à intégrer des temps de pauses auditives. Une nouvelle clé pour bien vieillir et pour que notre système auditif, véritable trésor, conserve l'une de ses fonctions : être média de plaisir le plus longtemps possible. Et surtout pour que nos enfants ne sombrent pas, un jour, dans un silence... assourdissant !

 

(Source : Handicap.fr)

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