vendredi, 19 juillet 2013

Trisomie 21: avancée scientifique majeure

Des chercheurs ont réussi à neutraliser le chromosome en excès responsable de la trisomie 21 dans des cellules mises en culture, une percée qui devrait, selon eux, contribuer à mieux comprendre cette pathologie, voire à ouvrir, peut-être un jour, la voie à des traitements. Cause de déficiences mentales, la trisomie 21 comporte un risque accru de malformations cardiaques, de dysfonctionnements du système immunitaire et de survenue d'une démence d'Alzheimer précoce. Les être humains ont normalement 23 paires de chromosomes, inclus les deux chromosomes sexuels, soit au total 46 chromosomes, porteurs des gènes indispensables à la vie.

Les individus atteints de syndrome de Down sont nés avec trois, au lieu de deux, copies du chromosome 21. Jusque là la correction d'un chromosome entier était restée hors de portée, y compris in vitro, selon Jeanne Lawrence, auteur principal de l'article des chercheurs de l'école de médecine de l'Université du Massachusetts publié mercredi par la revue scientifique Nature. Les chercheurs ont inséré un gène dans le chromosome excédentaire et l'ont utilisé comme interrupteur pour l'éteindre en quelque sorte.

Pour aboutir à ce résultat, ils se sont servis d'un gène appelé "XIST", qui intervient au cours du développement embryonnaire, pour inactiver l'un des deux chromosomes X des femelles chez les mammifères. L'expérience a été conduite à partir de cellules provenant de trisomiques et reprogrammées pour retourner à un état quasi embryonnaire, de cellules souches pluripotentes induites (iPS), afin d'obtenir différentes sortes de tissus de l'organisme.

 

(Source : le figaro.fr)

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