mercredi, 06 novembre 2013

Un malade de la sclérose en plaques en parachute au-dessus de l’Everest : « Malgré une maladie chronique incurable, on peut accomplir des choses insoupçonnées. »




Correspondant en Meurthe-et-Moselle de la Ligue française contre la sclérose en plaques, Marc Kopp, 55 ans, a été, le 27 octobre, le premier handicapé à sauter en parachute au-dessus du sommet du monde. Rencontre...

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Marc, racontez-nous votre exploit !

Cet été, j’ai fait un saut en parachute en Lorraine, au Mondial Air Ballon, un rassemblement de montgolfières, en tandem avec Mario Gervasi, parachutiste professionnel. Il m’a proposé de recommencer, mais au-dessus de l’Everest. Il devait initialement accompagner Zinedine Zidane pour son association Ela, mais comme il venait de signer avec le Real Madrid, la place était libre. J’ai dit chiche. J’ai sauté en tandem avec Mario depuis un hélicoptère à 10 000 mètres d’altitude. La chute libre a duré une minute, puis la descente en parachute une dizaine de minutes. C’était extraordinaire, grandiose, une descente à 350 km/h et moins 50° C avec une vue sur les sommets de l’Himalaya à 360°. J’étais un homme volant, la maladie n’existait plus, c’était une délivrance pour tous les efforts accumulés.


Quels furent ces efforts à fournir ?

C’était épuisant et très dur. Je suis quand-même au stade trois de la maladie, tous les jours sous morphine. J’ai cru plusieurs fois que je n’y arriverais pas. J’ai déjà dû trouver en trois mois les partenaires pour boucler le budget de 26 000 euros. Puis me préparer matériellement et psychologiquement en un mois.

Après l’avion qui m’a emmené à Katmandou, nous avons rejoint la drop zone via un trek de trois jours, de 8h à 17h. Comme je marche très difficilement, j’étais à dos de cheval et je devais me cramponner comme je pouvais alors que je n’ai plus de masse musculaire, avec en plus les problèmes d’acclimatation en altitude. Quand j’ai atterri, j’étais vidé, avec juste quelques légères contusions liées à l’atterrissage, à une vitesse plus élevée que prévue, à 4 000 mètres, mais avec la fierté d’avoir accompli presque un miracle.

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Quel message portez-vous ?

J’ai voulu offrir un rêve par procuration à tous les malades et montrer que malgré une maladie chronique incurable, on peut accomplir des choses insoupçonnées. La souffrance peut pousser au désespoir mais donne aussi la possibilité d’accéder à une force agissante, de sentir que son être intérieur est indestructible. Nous ne pouvons pas effacer la maladie, mais pouvons essayer de vivre le plus heureux possible avec, en relativisant les difficultés du quotidien.

Dans le groupe de parole que j’ai créé en 2007, à Longwy, je constate les effets positifs de ces actes incroyables. Il y a trois ans, nous avons été quatre à sauter en parachute à Nancy à 4 000 mètres d’altitude. Il y a deux ans, nous avons été plus de dix à faire du deltaplane. Cette année encore, ils étaient plusieurs à monter en ballon et en ULM. Ils savent maintenant qu’ils en sont capables. La maladie n’est pas juste quelque chose de rétrécissant. 


(Source : www.faire-face.fr)

Propos recueillis par Élise Descamps - Photo Everest Skydrive

Soirée Halloween à la Délégation

Retrouvez les photos de la soirée Halloween qui a eu lieu le mercredi 30 octobre à la Délégation APF des Ardennes.

Saurez vous reconnaître ces monstres!!!!


mardi, 05 novembre 2013

Challenge Sarbacane avec Handisport

sarbacane_une.jpgLe comité départemental handisport des Ardennes vous invite à participer à son challenge Départemental de sarbacane qui aura lieu le : Vendredi 22 Novembre 2013 de 10h00 à 16h00 au centre de rééducation fonctionnelle pour adultes 36 rue de Warcq, 08000 Charleville-Mézières.


Cette journée est ouverte à tous et sera l'occasion de découvrir ou redécouvrir l'activité sarbacane dans les locaux du CRFA.

Chaque participant devra prévoir son repas du midi qui sera pris en commun dans les locaux du CRFA.

Une participation de 5 euros sera demandée aux personnes non licenciées handisport pour la prise de Pass'sport ( gratuit pour les licenciés handisport).


Pour participer contacter Fred Hottin au 03.24.33.00.41.

Talents Handicap National : Un salon pour l'emploi accessible à tous par Internet

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Talents Handicap National est un salon virtuel 3D de recrutement de candidats en situation de handicap, organisé en partenariat avec les principaux acteurs de l’emploi et du handicap qui se mobilisent pour informer, conseiller et accompagner les candidats en situation de handicap, afin de les aider dans leurs orientations professionnelles et leurs recherches d’emploi.


Talents Handicap National mobilise de nombreux employeurs nationaux afin de faciliter aux candidats l’accès à des recruteurs et des offres d’emploi ciblés, avec un accompagnement et un important gain de temps.


Lieu du salon

Talents Handicap National est un salon virtuel à visiter de n’importe où en France, directement sur Internet sur le site : www.talents-handicap.com


Zone d’emploi : France entière


Dates du salon 

  • A partir du 01/11/2013 - 10h00 : Le salon sera ouvert aux candidats pour qu’ils puissent préparer leur visite, consulter les offres d’emplois, demander des rendez-vous, et assister à des conférences et des ateliers de préparation et d’accompagnement.
  • Les 7 et 8 novembre 2013 : Journées de rencontres et d’entretiens en ligne entre candidats et recruteurs (Chaque exposant définit ses horaires).

lundi, 04 novembre 2013

Esat et entreprises adaptées : les petits arrangements de Carlotti avec la réalité

3349657116.jpgNon, il n’y aura pas de créations de places en établissements et services d’aide par le travail (Ésat), a confirmé, mardi 28 octobre, la ministre déléguée aux personnes handicapées, devant la commission élargie de l’Assemblée nationale qui planchait sur le projet de loi de finances 2014. « Le gouvernement choisit de valoriser l’existant plutôt que de créer des places au détriment de la qualité de prise en charge, justifie Marie-Arlette Carlotti. Les responsables des Ésat ayant souligné que la qualité de la prise en charge était mise en cause, nous avons décidé de l’améliorer. » 

De là à comprendre que l’argent qui était consacré à la création de places (sous les gouvernements Fillon, 1 000 places ont été créées en 2012, 2011 et 2010 ; 1 400 en 2009 ; et 2000 en 2008) servira à consolider les établissements existants, il n’y a qu’un pas… qu’il ne faut pas franchir car ce ne sera malheureusement pas le cas.

 

Ésat : 9,5 millions d’euros économisés

Marie-Arlette Carlotti annonce certes que « plus de 10 millions d’euros seront consacrés à la revalorisation de la masse salariale ». Soit un coup de pouce de 1%... inférieur à l’inflation prévisionnelle (+1,3%). Mais il n’y a là rien de nouveau. Les projets de loi de finances précédents prévoyaient également une hausse, tout aussi limitée, des salaires, de 1% (en 2011 et 2012), voire un peu plus (en 2010).

La seule différence avec l’époque Sarkozy tient à l’augmentation de l’enveloppe d’investissement destinée à la modernisation des Ésat, passée à 3,5 M€ en 2014 contre 2,3 M€ en 2012 et 1 M€ en 2011. Bref, le gouvernement va consacrer seulement, au plus, 2,5 M€ supplémentaires à la « valorisation de l’existant » alors que le gel des créations de places lui permet d’économiser 12 M€ (le coût annuel d’une place, à sa charge, est d’un peu moins de 12 000 euros en année pleine). Soit une économie nette de 9,5 M€ au bas mot. 


Entreprises adaptées : le manque de flexibilité des aides au poste

Marie-Arlette Carlotti a également pris quelques libertés avec la réalité au sujet des entreprises adaptées. Le projet de loi de finances (PLF) ne fait pas apparaître les 1 000 aides au poste supplémentaires pour les entreprises adaptées (EA), prévues par le pacte pour l’emploi des personnes en situation de handicap« Certes, ce pacte existe mais son budget est sous-consommé : il reste des places car les établissements n’en créent pas suffisamment », justifie la ministre. Oui, il est vrai que toutes les aides au postes n’ont pas été consommées en 2012 et ne le seront sans doute pas en 2013.

Mais ce qui est en cause, ce n’est pas le dynamisme des EA, mais le manque de flexibilité du mécanisme de gestion de ces aides au poste : elles sont réparties, en début d’année, région par région et celles qui n’ont pas été consommées dans certaines d’entre elles ne peuvent être redistribuées dans celles où les besoins excèdent le contingent d’aides initialement attribué. Une aberration administrative qui arrange bien le gouvernement… 


(Source : faire-face.fr)

Franck Seuret - Photo Mathieu Delmestre