mardi, 12 novembre 2013

Le handicap, un véritable atout pour certaines entreprises

jkhjh.jpegMassages et même détection de tumeurs, les aptitudes des personnes aveugles pour le sens du toucher sont recherchées.

 

A Paris, le restaurant Dans le noir est un précurseur. Depuis dix ans, cet établissement propose à ses clients une expérience inédite : manger dans l’obscurité totale pour redécouvrir la saveur et le toucher des aliments. Pour cela, son fondateur, Didier Roche – qui a perdu la vue à 6 ans –, s’est appuyé sur les compétences de non-voyants. "Sans les serveurs-guides, vous ne pouvez pas faire un pas dans le restaurant. Ce sont eux qui emmènent les visiteurs jusqu’à leur table", précise Deborah, chargée des relations publiques du restaurant. Une nouvelle façon de se projeter dans l’espace, qui permet aussi de balayer les préjugés.


Des masseurs non-voyants

"Les clients ressortent à la fois surpris et bouleversés. Ils ont souvent envie de faire venir leurs proches", précise-t-elle. Rapidement, Didier Roche développe un autre concept : celui du spa dans le noir, qui emploie lui aussi des personnes non-voyantes dans la tradition du blind massage. "Longtemps, les masseurs japonais étaient des personnes aveugles : elles avaient un toucher particulier", affirme la chargée des relations publiques. Depuis sa création il y a trois ans, le spa a formé et recruté une quinzaine de personnes pour dispenser soins du corps et massages. "L’obscurité permet aux personnes complexées par la nudité de lever toutes les barrières et d’être ainsi totalement relaxées." Autre expérience en Allemagne, où l’organisation Discovering Hands, chapeautée par le gynécologue Frank Hoffmann, a choisi de détecter les tumeurs du cancer du sein grâce au toucher des femmes aveugles.


Un diagnostic par le toucher

Ce dernier a visé juste puisque les Medical tactile examinators (MTE) ont démontré leurs aptitudes à déceler des tumeurs deux fois plus petites que les médecins, à partir de 5 mm. "En plus d’offrir un emploi à des personnes en situation de handicap, cette technique permet aux femmes d’être diagnostiquées plus efficacement", affirme le gynécologue. Et le concept pourrait bien faire des petits puisque, avec 23 MTE travaillant aux 4 coins du pays, les examens mammaires sont aujourd’hui pris en charge par 
6 grandes compagnies d’assurance allemandes. L’Autriche, la Turquie ou l’Espagne pourraient à leur tour dispenser la formation.


(Source : Metronews.fr)

lundi, 11 novembre 2013

Emploi adapté et protégé - Mutations et croissance

605886793.jpgLa semaine pour l'emploi des personnes handicapées aura lieu cette année du 24 au 28 novembre. En lien avec cette actualité, le magazine Faire Face a choisi de consacrer son dossier de ce mois à la question de l'emploi dans les secteurs adapté et protégé et aux mutations qu'ils connaissent depuis quelques années.

 

En effet, la sous-traitance industrielle n'est plus l'activité phare des entreprises adaptées (EA) et établissements et services d'aide par le travail (Ésat). Pour faire face à la crise, EA et Ésat ont dû diversifier leurs activités, non seulement en se tournant vers le tertiaire et des secteurs porteurs et innovants mais aussi en misant sur le travail en réseau.

Résultat : ils affichent de bonnes perspectives de croissance. La moitié d'entre eux a ainsi vu son chiffre d'affaires augmenter depuis trois ans, selon une enquête réalisée en mars 2013 par OpinionWay pour le réseau national Gesat.

 

Des évolutions engagées au sein d'APF Entreprises, premier réseau de travail adapté et protégé en France, avec quelque 3 700 salariés et usagers dont 3 000 en situation de handicap.

Les EA d'Orly, Marly, Tours et Briec travaillent ainsi ensemble pour traiter le courrier non distribué du Groupe GDF Suez. Regroupement aussi au sein du Pôle Ésat Nord-Pas-de-Calais-Picardie positionné sur des prestations graphiques et de signalétique. L'EA de Montpellier a, elle, lancé une nouvelle activité, la fabrication de volets roulants dont certains fonctionnant à l'énergie solaire quand celle de Dinozé fait désormais dans le transport de personnes tandis que l'Ésat d'Orly multiplie les passerelles vers le milieu ordinaire.

En déficit il y a quelques années, APF Entreprises est revenu à l'équilibre et consolide sa responsabilité économique et sociale.

 

Le blog Faire Face vous offre un des articles de ce dossier en accès libre. Vous voulez lire l'intégralité de ce numéro ? Alors, n'hésitez pas àvous abonner ou à le commander en nous contactant sur faire-face@apf.asso.fr (4,80 euros, frais d'envois compris).

 

(Source : www.faire-face.fr

Valérie Di Chiappari - Photo de couverture © Bernard Prud'Homme

vendredi, 08 novembre 2013

« Aider Karine c’est aussi aider Antoine et Bastien »

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L’Association des paralysés de France (APF) a lancé, sa nouvelle campagne d’appel au don. Celle-ci a pour but d’appeler le public à soutenir financièrement l’association dans ses actions pour les personnes en situation de handicap, pour leur famille et pour la construction d’une société ouverte à tous, quelles que soient les particularités de chacun.

Avec l’accroche « Aider Karine c’est aussi aider Antoine et Bastien » l’association démontre, en faisant le parallèle entre une femme en fauteuil roulant et un père avec son petit garçon en poussette, que l’action de l’APF, par exemple sur l’accessibilité, est l’affaire de tous !

La campagne sera diffusée et déclinée en affichage, dans la presse, à la télévision, à la radio et sur Internet.

L’APF invite donc chaque citoyen à la soutenir en faisant un don sur son site internet www.apf.asso.fr.

 

 

Votre don, c’est notre force !

L’APF fait appel à la générosité du public afin de mener des actions de proximité au plus près des demandes des personnes en situation de handicap et de leur famille et ce, dans tous les départements de France : défense des droits individuels et collectifs, actions de sensibilisation, lutte contre l’isolement, information et conseils juridiques, animation de la vie associative (loisirs, culture, vacances, …).

Donner à l’APF c’est aussi aider à innover pour proposer des solutions au plus près des besoins des personnes.

Cette campagne montre aussi que faire un don à l’APF, ce n’est pas uniquement aider les personnes en situation de handicap et leur famille, c’est aussi aider toutes les personnes qui sont empêchées ou limitées, à un moment donné, dans leur accès à la vie sociale, professionnelle ou culturelle.

 

L’accessibilité, un sujet prioritaire ou important pour 97% des Français !

Cette campagne d’appel au don s’appuie sur le thème de l’accessibilité, thème parlant pour l’ensemble des citoyens qui se représente facilement les obstacles et les difficultés de déplacement dans la ville.

Indispensable à l’inclusion des personnes en situation de handicap dans la société, l’accessibilité est aussi bénéfique à beaucoup d’autres catégories de la population (parents avec poussette, personnes âgées, blessés temporaire, femmes enceintes, etc.).

En effet, d’après un sondage Médiaprism pour l’APF « les Français et l’accessibilité », 97% des Français considèrent que l’accessibilité est un sujet prioritaire ou important et 77% d’entre eux estiment que la France est en retard sur ce sujet.

La dépression est la 2e cause mondiale de handicap

images.jpgLe Moyen-Orient, l'Europe et l'Amérique latine sont les zones de la planète les plus touchées par la dépression, selon une étude internationale.


A l’échelle du globe, la dépression majeure est responsable de 8,2% de la totalité des années de vie vécues avec un handicap. Elle est donc la 2e cause mondiale de handicap, juste derrière le mal de dos. C’est le résultat d’une très large étude publiée aujourd’hui dans la revue PLOS Medicine, pour laquelle les auteurs ont compilé les données statistiques de 187 pays.


La France, plutôt préservée

L’Afghanistan est le pays du monde le plus handicapé par la dépression tandis que le Japon, l’Australie et le Mexique se trouvent à l’autre extrémité du palmarès. La France se trouve dans la catégorie des pays relativement épargnés comme l’Italie, l’Islande ou la Suède. Le Moyen-Orient, l’Europe et l’Amérique latine sont globalement les régions les plus touchées.


Les femmes d'âge actif sont les plus touchées

Si la prévalence des troubles dépressifs varie d’une région du monde à l’autre, le profil des personnes touchées semble assez universel : il s’agit majoritairement de personnes d’âge actif et plutôt de femmes que d’hommes.

Les chercheurs soulignent également que la dépression doit aussi être considérée comme un facteur de mortalité puisqu’elle accroît fortement le risque de suicide et dans une moindre mesure d’accident cardiaque.


(Source : nouvelobs.com)

jeudi, 07 novembre 2013

Informations prestation de compensation

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Prestation de compensation : application d’un mauvais calcul pour la fixation du montant mensuel du volet aide humaine par certaines CDAPH!


L’article R245-41 du code de l’action sociale et des familles dispose : « Le temps d' aide humaine quotidien pris en compte pour le calcul du montant attribué au titre de l' élément de la prestation prévu au 1° de l' article L. 245- 3 est déterminé au moyen du référentiel déterminé en application de l' article L. 245- 3 du présent code.

Le temps d’aide quotidien est multiplié par 365 de façon à obtenir le temps d’aide humaine annuel.

Le montant mensuel attribué au titre de l’élément lié à un besoin d’aides humaines est égal au temps d’aide annuel multiplié par le tarif applicable et variable en fonction du statut de l’aidant et divisé par 12, dans la limite du montant mensuel maximum fixé à l’article R. 245- 39. »

 

Le vade-mecum de la DGAS de mars 2007 illustre bien ce calcul p 37 fiche III.4 a:

«  Comment se calcule le montant de l’élément 1 de la prestation de compensation ? »

« Pour déterminer le montant de l'élément aide humaine :

 

1°) La CDAPH fixe le nombre d'heures d'aide humaine attribuées, sur la base du plan de compensation et en application du référentiel.

 

2°) La CDAPH valorise le nombre d'heures ainsi déterminées en appliquant le tarif correspondant au statut de chaque aidant, ou catégorie d'aidants, en fonction de la répartition du nombre d'heures quotidiennes entre chacun d'entre eux.

 

3°) La CDAPH, ou le conseil général, déduit ensuite le montant de la majoration tierce personne (MTP) du montant de l'élément n°1 de la prestation de compensation (cf. fiche IV.2.a).

 

4°) La CDAPH détermine les montants attribués au titre de l'aide humaine, dans la limite des frais supportés par la personne handicapée.

 

Exemple 1 : La CDAPH attribue 6 heures d'aides humaines, 4 heures sont assurées par un service prestataire et 2 heures par un aidant familial. La personne bénéficie d'une MTP.

Le montant mensuel calculé selon les modalités prévues à l'article R. 245 – 41 est de : [(4 x 16,92) + (2 x 3,19)] x 365/12 = 2252,66 €

Le montant mensuel attribué par la CDAPH, après déduction de la MTP (999,83 €) est de : 2252,66 – 999,83 = 1252,83 € (tarif au 01/04/2007)

 

Exemple 2 : une personne a besoin de 6 heures d'aides par jour. L'aide est apportée par un service d'auxiliaire de vie (dont le tarif n'est pas fixé par le département).

Le coût pour la personne est de 5 € par heure pour 3 heures et 20 € par heure pour les 3 autres heures.

Le montant, (tarif applicable au 01/04/2007, cf. tableau p. 98 pour plus de détails sur les tarifs applicables à un service prestataire) pour 6 heures par jour est de : (6 x 16, 92) x 365 / 12 = 3087,9 €

Le coût mensuel pour la personne est de :[(3 x 5) + (3 x 20)] x 365 / 12 = 2281,25 €

Le montant mensuel attribué par la CDAPH est de 2281,25 € »

 

Le problème rencontré

 

La manière dont certains plans personnalisés de compensation sont arrêtés n’est pas conforme au dispositif prévu par le législateur. Il arrive en effet que certaines CDAPH arrêtent les plans personnalisés de compensation sur une base de 30 jours par mois, méconnaissant ainsi l’article R245-41 du code de l’action sociale et des familles, et faisant peser sur la personne les frais d’aides humaines d’une journée entière pour les mois à 31 jours. Ces restes à charges sont lourds et certaines personnes ne peuvent pas les assumer.

 

Que faire si vous êtes confrontés à ce problème?

 

Il convient de rappeler aux CDAPH la législation en vigueur sur la fixation montant de l’élément 1 de la prestation de compensation.

Si vous vous trouvez dans cette situation, nous vous invitons à vous adresser à votre délégation départementale qui pourra saisir la Direction juridique  pour la rédaction d’un éventuel recours contentieux contre ce type de décision contraire aux textes.