lundi, 11 août 2014

Polémique autour d'une campagne télévisée sur la trisomie 21

 

"Chère future maman, n'aie pas peur." C'est le message délivré par un clip de 2 minutes 30 dans lequel on peut voir des enfants trisomiques rassurer une future mère enceinte d'un bébé atteint de la même maladie. Mise en ligne début mars, la vidéo a été visionnée par plus de 5 millions personnes. Le spot a également été diffusé par plusieurs chaînes de télévision le 21 mars à l'occasion la journée mondiale de la trisomie 21.

 

A l'origine de ce clip, une dizaine d’associations issues de différents pays, dont la Fondation Jérôme Lejeune pour la France. Proche des milieux catholiques, cette fondation soutient la recherche sur la trisomie 21 et milite contre l'IVG. La diffusion du spot a fait l'objet d'une intervention du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) auprès de M6, Canal+ et D8. A la suite de plaintes de téléspectateurs, le CSA a ainsi rappelé que la "vocation" de la Fondation Jérôme Lejeune "est notamment la lutte contre l’avortement". Le Conseil considère que ce clip "ne pouvait être inséré au sein des écrans publicitaires".

Le CSA recommande une "diffusion au sein d’émissions"

Comment le CSA justifie-t-il sa position ? Le Conseil estime que "ce message ne relève pas de la publicité". D'autre part, "en s’adressant à une future mère", la finalité du clip "peut paraître ambigüe et ne pas susciter une adhésion spontanée et consensuelle", précise-t-il. L'institution ajoute que "ce message aurait pu être valorisé, à l’occasion de la journée mondiale de la trisomie 21, par une diffusion mieux encadrée et contextualisée, par exemple au sein d’émissions".

"Pour le CSA, le bonheur des enfants trisomiques est suspect", a réagi le 28 juin la Fondation Jérôme Lejeune. Elle rappelle que "cette vidéo vise à rassurer une femme enceinte sur l’avenir et le bonheur possible de son enfant atteint de trisomie 21. La finalité de cette campagne est de lutter contre la discrimination et la stigmatisation dont sont victimes les personnes handicapées, et d’encourager leur insertion dans la société".

"Une réponse à côté de la plaque"

Dans une tribune publié sur Le Figaro Vox, le député Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate, déplore également l'intervention du CSA. "Il est difficile de trouver, de la part d'un organisme officiel, censé opérer la régulation et maintenir l'équilibre, une réponse aussi carrément à côté de la plaque, et aussi faiblarde sur le plan juridique", écrit l'élu affilié à l'UMP.

Il fustige l'évocation par le CSA de la notion d'"adhésion spontanée et consensuelle" au clip : "Auriez-vous par hasard l'intention de supprimer les spots publicitaires qui font des femmes de véritables objets de consommation ou de promotion ?", s'interroge-t-il. "La décision que vous avez prise fait primer, comme trop souvent dans la société occidentale, des impératifs de forme et de procédure sur la défense des personnes et leur dignité. Vous donnez l'impression de l'avoir oublié", écrit également Jean-Frédéric Poisson, s'adressant au président du CSA.

 

(Source : www.francetvinfo.fr)

jeudi, 07 août 2014

Handicap: l’APF cherche des bénévoles pour partir en vacances

2030900757_B973295777Z.1_20140807131311_000_GM12U7NP6.1-0.jpgVous avez envie de vous sentir utile?

Tout en passant des vacances enrichissantes?

Vous pouvez vous investir dans un séjour pour personnes en situation de handicap.

 

Vous recherchez des vacances innovantes, qui vous bousculent dans vos certitudes ou tout simplement vous voulez vous rendre utile ? La branche APF Evasion, de l’association des paralysés de France, recherche des bénévoles. Olivier et Françoise Noël qui sont retraités et rethélois, organisent ce type de séjours. Ils partent dès demain pour quinze jours, dans les Pyrénées Atlantiques. «  Pour ce séjour, c’est complet, mais il y aura peut-être des besoins ailleurs, en cas de désistements, et pour d’autres vacances en septembre  », indique d’emblée Françoise qui dirige un séjour. La Rethéloise, psychologue scolaire pendant son temps d’activité a mordu à l’hameçon, il y a six ans.

 

Des moments de vie

Alors en quoi consistent ces vacances en tant qu’accompagnant ? «  La première fois qu’on encadre des personnes handicapées, qui sont dans un fauteuil, nous sommes tout de suite confrontés à la réalité  : faire les toilettes des personnes adultes. Quand on n’a aucune formation, et qu’on n’exerce aucun métier en lien avec cette activité, c’est le premier barrage qu’il faut passer  ».

Françoise énumère aussi ce que l’on attend d’un bénévole  : accompagner les personnes, les aider lors des repas, aider les personnes incontinentes, savoir utiliser des lève-personnes. «  Au début quand j’ai commencé, c’était presque sur un coup de tête  : j’étais dans un virage de vie, j’avais envie de me lancer dans l’humanitaire, et on en revient transformé. À la fin, on ne voit plus le handicap, mais la personne. On peut se taper des fous rires avec des gens qui ne parlent pas. Ce sont des moments de vie, où on se donne à fond pendant quinze jours  ».

 

171 séjours organisés de juin à septembre

Le recrutement des bénévoles est très varié. «  Nous avons des gens de tous horizons et de tout âge  ». Les bénévoles aujourd’hui ont acquis une quantité de compétences supplémentaires. Non seulement, dans les actes du quotidien, comme savoir faire une toilette. Mais aussi dans la connaissance du handicap. «  Je sais reconnaître aujourd’hui une myopathie de Duchenne, ou une personne qui a subi un trauma crânien  ». Pour le séjour qui démarre vendredi, il y aura 15 vacanciers en fauteuil et une équipe de 14 accompagnateurs, dont deux infirmiers, une directrice, un adjoint à la directrice, une lingère, une femme de ménage, un cuisinier.

Olivier, qui accompagne Françoise s’attache à la logistique des séjours. «  J’organise les loisirs, je mets la main à la pâte quand il faut réparer quelque chose  ». «  S’il y a des maillons faibles, ils sont soutenus, les bénévoles ne sont jamais tout seuls à encadrer une personne.» Le but de l’APF Evasion est de faire passer de belles vacances aux personnes handicapées et surtout qu’elles participent. Pour ce séjour à Sauveterre, l’équipe fera une sortie en rafting. Il y a 171 séjours organisés ainsi de juin en septembre, en France et à l’étranger. Ce qui permet à 1 800 personnes en situation de handicap de partir.

L'APF OUVERTE CE VENDREDI 8 AOUT 2014

Bonjour à tous ! 

 

Nous vous rappelons que l'APF restera ouverte ce VENDREDI 8 AOUT.

 

En effet, l'atelier Jeux de Société est maintenu et sera animé par Leslie. 

 

N'hésitez pas à nous contacter

 

au 03.24.33.00.41 ou

 

à dd.08@apf.asso.fr

 

mercredi, 06 août 2014

Handiplage, le label des plages accessibles

PHO1a63e490-1bed-11e4-853f-48f2b2570615-805x453.jpgDepuis 2002, le label Handiplage a été distribué à 58 plages par l'association éponyme. Quatre niveaux permettent de mesurer le niveau d'accessibilité des lieux.

 

Difficile de profiter de la plage en été, lorsque l'on est handicapé. En 1995, Ramón Espi et sa compagne avaient été aidés - bien qu'ils ne soient pas clients - «par le personnel de l'Hôpital marin de Hendaye, qui fournissait une assistance à ses patients pour aller dans l'eau». Deux ans plus tard, Ramón, paraplégique depuis un accident de moto survenu alors qu'il avait 15 ans, décide de fonder une association pour sensibiliser et mobiliser les élus aux attentes des personnes handicapées à la plage. Saint-Jean-de-Luz est la première ville à obtenir le label Handiplage, en 2002.

 

Aujourd'hui, la plage luzienne est au niveau 4 d'accessibilité, le plus exigeant. Ainsi, des handiplagistes sont présents, des engins de déplacement sur le sable et de mise à l'eau sont disponibles, la présence de la plage labellisée est indiquée à l'entrée de la ville... La France compte, au total, 9 plages labellisées des quatre bouées d'Handiplage, sur les 58 plages certifiées par l'association.

 

86 handiplagistes formés par l'association depuis 2000

Chaque année, les municipalités doivent remplir des questionnaires d'évaluation pour vérifier que les conditions de la certification sont bien remplies. La labélisation est payante, un contrôleur accessibilité vient sur place établir la convention bilatérale entre l'association et la mairie. À ce jour, 292 plages sont accessibles pour les personnes handicapées, elles ont été sensibilisées par Handiplage mais elles n'ont pas toutes le label.

 

La plus-value défendue par Ramón? Demandée dès le niveau 2 de labélisation, la formation des handiplagistes est effectuée par les membres de l'association, assistés d'un intervenant du ministère de la Jeunesse et des Sports. «Nous aimerions que cette formation soit reconnue comme professionnalisante, qu'elle soit intégrée dans les modules de formation des maître-nageurs par exemple», déclare le président de Handiplage au Figaro. Il continue de négocier avec le ministère pour que ce certificat d'aptitude à aider les personnes handicapées à se baigner et à profiter de la plage, qu'il a pu délivrer à 86 stagiaires depuis 2000, soit mieux valorisé.

 

(Source : lefigaro.fr)

mardi, 05 août 2014

Le handicap, de mieux en mieux accompagné au Cabaret Vert

1644334101_B973191250Z.1_20140721114655_000_GF42RL5F6.1-0.jpgAu fur et à mesure que le Cabaret Vert a pris de l’ampleur, il a fallu adapter l’accueil des festivaliers en situation de handicap. Ce qui représente un sacré boulot pour les bénévoles. Heureusement, «  depuis quelques années, la géographie  » du festival «  reste grosso modo la même  », ce qui permet d’affiner le dispositif d’accessibilité d’une édition sur l’autre, explique Thomas Lemaire, responsable en la matière pour le festival.

 

Le travail des bénévoles démarre en amont du festival. Notamment avec la mise en place d’une version « bis » du site internet, un mini-site (accessible depuis la rubrique infos pratiques du site principal) adapté aux handicaps visuels. La possibilité est donnée de changer la couleur du fond, afin de faciliter la lecture. «  Nous développons des modes de communication  » différents, «  avec par exemple un petit questionnaire pour voir quels sont les besoins, ce qui nous permet de mieux accueillir les personnes en situation de handicap ».

 

Un accueil personnalisé

De même, et c’est une nouveauté, un formulaire d’inscription a été mis en place sur le site, pour faciliter l’accueil des personnes en situation de handicap. Cela apporte une estimation utile pour adapter le dispositif. «  Il faut qu’il soit proportionné  », explique Thomas Lemaire. Sachant qu’il est difficile de faire une projection précise du nombre de festivaliers handicapés, ce système peut se révéler fort utile, pour un accueil plus personnalisé.

Au niveau de l’accueil, un « point accessibilité » sera installé à côté du point d’information du festival. Un bon repère, même s’il sera difficile de rater les bénévoles, disséminés un peu partout sur le site, avec leurs chasubles de chantier jaune pétant.

On retrouvera également des « classiques », comme les places de parking dédiées (qui peuvent aussi accueillir des personnes victimes d’un «  accident temporaire  » de la vie, comme une jambe cassée), ou les plates-formes accessibilité à proximité des scènes. Une « accessibilité pour tous » qui tient à cœur aux organisateurs du festival, qui, « depuis sa création  », se veut précurseur en la matière.

 

Malgré tous ces aménagements, la philosophie des bénévoles est de se proposer comme « une ressource, pas une présence envahissante. Nous ne sommes pas là pour forcer les gens à passer par le dispositif  » d’accessibilité. Souvent, un festivalier handicapé est présent «  avec ses potes  » valides, et souhaite assister aux concerts ou animations avec eux. Profiter au maximum du festival reste le maître mot, que l’on soit valide ou pas. «  Nous voulons proposer un accueil personnalisé  », où l’humain reste la valeur première, résume Thomas Lemaire. C’est dans cette optique que des partenariats ont été noués avec des structures locales, comme la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées), et que les bénévoles suivront cette semaine une formation. «  Ces partenariats sont une grande nouveauté, pour laquelle nous avons de très bons retours, avec les bénévoles qui viennent se former  », ce qui ne peut être que bénéfique «  pour la qualité du festival  ».

 

Plus d’infos sur cabaretvert.com, ou par mail, acces@cabaretvert.com.

 

(Source : L'ardennais)