lundi, 05 mars 2012

Le bon usage des médicaments

La France reste championne de la consommation de médicaments en Europe: pour rappeler le bon usage de ces produits, le ministre de la Santé lance une campagne d'information.

"Les Français ont un rapport particulier au médicament", a expliqué mercredi dernier Xavier Bertrand au cours d'une conférence de presse. En 2010, en moyenne, chaque habitant a consommé 48 boîtes de médicaments. Une consommation supérieure de 40% à la moyenne observée dans sept pays européens (Allemagne, Danemark, Espagne, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suisse). Un rapport récent de l'agence du médicament (Afssaps) a montré que les Français restaient en particulier de gros consommateurs d'anxiolytiques ou de somnifères. Un français sur cinq en consomme.

"En France, il y a trop de médicaments et pour beaucoup on les paie trop cher", a déclaré le ministre, tout en se défendant d'"avoir une approche quantitative"."Il ne s'agit pas de vouloir réduire systématiquement la quantité consommée", a poursuivi M. Bertrand. Le message de la campagne "est simple et direct: le médicament n'est pas un produit comme les autres", a-t-il dit.

La campagne qui se déroulera du 2 au 24 mars, s'appuie sur un spot TV diffusé sur vingt-deux chaînes, une annonce publiée dans des magazines nationaux et des témoignages radios. 125 000 affichettes seront par ailleurs mises à la disposition des médecins et pharmaciens. Sous le slogan "Les médicaments, ne les prenez pas n'importe comment", cette campagne vise "à pallier un déficit d'information sur la nature active du médicament" et à "lutter contre la banalisation" de son usage, a dit M. Bertrand. Elle réaffirme également "le rôle prépondérant" des médecins et pharmaciens.


"Il est absolument nécessaire de respecter la prescription de son médecin, les conseils de son pharmacien", a souligné M. bertrand. "Tout consultation ne s'accompagne pas forcément d'une prescription", a pour sa part rappelé le Directeur général de la Santé Jean-Yves Grall.

Pour le directeur général de l'Afssaps, Dominique Maraninchi, "C'est collectivement que nous devons changer notre relation avec le médicament", a-t-il dit, estimant que le scandale du Mediator a permis "une prise de conscience".