jeudi, 24 mai 2012

Encore du cinéma

Au coeur du dernier Audiard, De rouille et d'os, le handicap est un sujet que l'acteur Matthias Schoenaerts connait bien.

Dans De rouille et d'os, Matthias Schoenaerts soutient Marion Cotillard, mentalement et physiquement, son personnage ayant été amputé des deux jambes. Dans la vie, le comédien belge connait bien cette situation : l'un de ses amis est unijambiste. Une infirmité que Matthias souhaite porter à l’écran dans un reportage très personnel.

C’est dans un communiqué de presse de Flanders Audiovisual Fund que l’information a filtré. L’acteur de De rouille et d’os compte réaliser un documentaire sur son ami Franky, le suivant pendant deux ans dans son quotidien pour montrer les difficultés rencontrées dans la vie de tous les jours par une personne handicapée. Le film sera sobrement intitulé Franky, en hommage à l’ami de Matthias. Pour le jeune belge "c’est un puissant documentaire sur la perte, le courage, la malchance, l’amitié et l’injustice sociale". (Source: Première.fr)

Toujours dans la thématique du cinéma, le film Intouchables a fait naître une immense espérance, mais selon Philippe Pozzo di Borgo, il faut désormais "transformer l'essai" en aidant les acteurs du handicap sur le terrain.

"20 millions d'entrées, c'est 20 millions de bulletins de vote pour le mode d'emploi du bonheur. Il faut transformer l'essai pour sortir le handicap de l'enfermement, pour le désenclaver", a-t-il dit à l'occasion du lancement d'un manifeste sur le sujet, intitulé "Tous Intouchables" (Bayard).

Cet élégant aristocrate devenu tétraplégique à la suite d'un accident de parapente - interprété par François Cluzet dans le film - co-signe ce petit ouvrage avec Jean Vanier, fondateur de la communauté de l'Arche qui oeuvre depuis 50 ans en faveur des personnes souffrant de handicap mental, et Laurent de Cherisey, directeur général de l'association Simon de Cyrène, qui développe des lieux de vie communautaires entre personnes handicapées et personnes valides et dont M. Pozzo di Borgo est président.

"Faire le deuil de ses jambes c'est une chose, mais on ne règle rien. Pour retrouver le sourire il faut aller au-delà des préjugés, oser la rencontre, ne pas la subir, et ne plus limiter l'autre à son handicap", a estimé M. de Cherisey, présent avec M. Vanier lors de cette rencontre avec la presse.

"Le film dit quelque chose de très important. Deux extrêmes se rencontrent qui n'aurait jamais dû se rencontrer, deux pauvres, et de cette rencontre jaillit le désir de vivre", a souligné Jean Vanier.

L'ouvrage sera envoyé à François Hollande, dit M. Pozzo di Borgo. "Car handicapés ou banlieues, il faut privilégier les acteurs du terrain, donc les associations, et favoriser le service civique des jeunes dans ce domaine".

"Le handicap, c'est une fragilité. Ca peut être douloureux, plus ou moins visible ou juste de la tristesse. C'est un enfermement. La solution, c'est de sortir de l'enfermement", ajoute-t-il. "Les moyens sont limités, donc la priorité c'est de désenclaver l'handicapé dans sa vie de tous les jours, ne pas l'enfermer dans un établissement où aucune vie extérieure ne rentre. Comment aider ? En lui demandant simplement ce dont il a besoin", dit-il.

Depuis la sortie du film, qui triomphe aussi à l'étranger, M. Pozzo di Borgo a reçu des "milliers de mails, dont plus de la moitié de personnes valides et beaucoup venant de banlieue". Ils me disent merci et aussi qu'ils sont seuls". (Source: le Point.fr)

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