mercredi, 23 janvier 2013

Des miettes octroyées aux personnes en situation de handicap, les oubliées du plan anti-pauvreté !

logo apf.JPG

 

L’Association des paralysés de France (APF) tient à exprimer sa colère et sa déception au lendemain de l’annonce, par le Premier ministre, du plan quinquennal de lutte contre la pauvreté ! Les personnes en situation de handicap semblent n’avoir récolté que les miettes de ce plan anti-pauvreté ! En effet, comme le laissait présager la conférence éponyme, aucune mesure concrète et directe ne concernera les 2 millions de personnes en situation de handicap vivant sous le seuil de pauvreté. Les quelques « mesurettes » proposées par le gouvernement pour les personnes en situation de handicap ne sauraient constituer une réponse durable et efficace aux situations de précarité vécues quotidiennement par ces personnes. L’APF déplore que la pauvreté des personnes en situation de handicap ne soit pas à l’agenda du gouvernement qui ne mène pas, sur ce sujet, une politique transversale du handicap.

 

 

Comme annoncé lors de la conférence de lutte contre la pauvreté, le gouvernement a réaffirmé son intention de lutter contre les inégalités de soins en augmentant le plafond de ressources permettant le recours à l’ACS (aide à l’acquisition d’une complémentaire santé) et en permettant à ses bénéficiaires de profiter des tarifs sociaux du gaz et de l’électricité. Mis à part cette annonce, les autres « mesurettes » distillées dans ce plan quinquennal (introduction de la généralisation de l'évaluation de l'employabilité des bénéficiaires de l'AAH ; place des réseaux CAP Emploi dans le service public de l’emploi, etc.) ne permettront pas aux personnes en situation de handicap ne pouvant pas ou plus travailler de connaître une amélioration de leur quotidien !

 

 

L’APF déplore qu’aucune mesure directe ne vise les 2 millions de personnes en situation de handicap ou atteints de maladie invalidante et bénéficiant de l’AAH (allocation aux adultes handicapés) ou de pensions d’invalidité qui vivent toujours largement sous le seuil de pauvreté !

L’APF rappelle que l’augmentation de l’AAH de 25% en 5 ans ne constitue qu’un rattrapage de la perte du pouvoir d’achat subie par les personnes en situation de handicap ces 25 dernières années, et que cette augmentation de 25% a été largement grignotée par les nombreux frais supplémentaires auxquels ont dû faire face les personnes en situation de handicap : hausse du forfait hospitalier, franchises médicales, fiscalisation des indemnités accident du travail, déremboursement de médicaments, hausse du coût des mutuelles, mais aussi hausse du coût de la vie. Sans compter les pensions d’invalidité, qui elles, n’ont pas été revalorisées !

 

 

Par ailleurs, l’APF tient à souligner que les personnes bénéficiaires de l’AAH ou de pensions d’invalidité sont des personnes, dont les trois quarts, ne peuvent pas et ne pourront pas travailler en raison de leur handicap ou de leur état de santé ! L’emploi ne constitue donc pas pour elles un rempart contre la pauvreté ou la précarité ! Maintenir l’AAH sous le seuil de pauvreté et dans une logique de minimum social et ne pas revaloriser les pensions d’invalidité, c’est condamner les personnes en situation de handicap ne pouvant pas ou plus travailler, à vivre toute leur vie sous le seuil de pauvreté sans l’espoir d’en sortir.

L’APF regrette également que ni l’indexation annuelle sur l’inflation qui sera appliquée au RSA, ni l’individualisation de l’AAH n’aient été évoquées. Et pour finir, malgré le relèvement du plafond de la CMU-C, les personnes bénéficiaires de l’AAH ne pourront toujours pas y avoir accès.

 

 

Après avoir demandé à de nombreuses reprises à rencontrer le chef du gouvernement, l’APF sera enfin reçue, lundi 4 février, par le cabinet de Jean-Marc Ayrault pour évoquer les problèmes quotidiens des personnes en situation de handicap. L’APF attend beaucoup de cette rencontre : les personnes en situations de handicap ne veulent pas des miettes octroyées dans ce plan anti-pauvreté mais d’un vrai nouveau modèle social ambitieux !

lundi, 21 janvier 2013

Prog fête du sourire 2013

Nous y voilà l'affiche musicale de la fête du sourire est dévoilée

Au menu

A VOX (electro pop rock)

The French mist (grunge)

Waldergrafen (punk)

Leningrad (rock)

King Nyah (reggae)

Quand on vous dit que ça bouge dans les Ardennes!!

Point rencontre Handi'Cap / François Leboeuf s'explique

2013012150fcc40cc4534-0-717430.jpgPrésident de l'association La Sève et le Rameau, François Leboeuf a tenu à répondre point par point aux différentes critiques dont il fait l'objet.

 

S'AGISSANT tout d'abord de la réunion qui s'est tenue le lundi 14 janvier à la demande du préfet des Ardennes (notre édition du 17 janvier), François Leboeuf précise qu'il n'y a pas été invité, alors même que l'ordre du jour concernait directement son association.
Il s'étonne également d'avoir lu que le point rencontre fermera ses portes mi-février.
« Il n'a jamais été envisagé de fermer mi-février », s'indigne le président de l'association, qui voit dans cette affirmation « un mensonge pour discréditer l'action que nous menons depuis plus de dix ans auprès des personnes handicapées physiques des Ardennes »*. Il rappelle que le point rencontre Handi'Cap n'a cessé son activité que durant la période des fêtes et qu'il est rouvert depuis le 3 janvier.

 

Solde

« Handi'Cap fonctionne avec dix-huit bénévoles et un planning d'animations mensuel est proposé aux usagers. Ces bénévoles se dévouent sans compter et je dois ici leur rendre hommage. Sur les trois journées d'ouverture, nous accueillons entre dix et douze usagers par jour. Actuellement nous recherchons un local de 150 m2 et nous avons différentes pistes sur lesquelles nous travaillons ».
S'agissant du licenciement des salariés, il explique que cette décision a été prise, au moins pour un poste, suite à la réduction de dotation du Service d'Accompagnement à la Vie Sociale en 2012.
« A ce jour, l'Ugecam ne nous a toujours pas versé le solde 2012 qui s'élève à 42 000 euros, montant qui a été vu lors d'une réunion à la direction des interventions sociales ardennaises en présence de M. Ravignon et des représentants de l'UGECAM, le 4 janvier dernier. Pour 2012, nous n'avons perçu que 28 000 euros. Monsieur le préfet évoque des salariés en contrat d'avenir. Une seule question : qui financera le différentiel entre la part de l'Etat et le salaire effectif ? »
Le président de l'association s'étonne également de la demande d'une entité juridique ardennaise.

« Pourquoi pour La Sève et le Rameau et pas pour les autres associations dont le siège est hors du département ? », s'interroge François Leboeuf tout en rappelant que la présidence a été assurée de nombreuses années par Marcelle Nuti, membre fondateur, qui habitait Etion, et que depuis plus de douze ans, la vice-présidence est assurée par le Dr Le Luhant, qui habite les Ardennes.
« Le docteur Le Luhant et moi-même sommes tout à fait disposés à rencontrer le préfet des Ardennes », conclut le président de l'association.

 

(Bernard GIRAUD pour l'Ardennais)
* Dans notre édition du 9 janvier, François Leboeuf indiquait lui-même que le point rencontre resterait ouvert jusqu'à la mi-février.

vendredi, 18 janvier 2013

Les inégalités : elles ne passeront pas par les jeunes !

rubon214-d7d69.jpgSusciter l’engagement citoyen des jeunes face aux inégalités sociales et aux discriminations, c’est l’objectif de l’Observatoire des inégalités. Pour ce faire, il vient de lancer un site Internet entièrement dédié aux 12-18 ans.

 

Ce portail, qui vient compléter le site réservé à leurs aînés, vise non seulement à informer les jeunes sur les préjugés et différenciations qui s’opèrent dès le plus jeune âge mais les incite aussi à s’interroger sur leurs propres perceptions.

Au menu : une quinzaine de fiches pratiques sur des thèmes variés comme le handicap, les inégalités hommes-femmes ou les Roms rédigées dans un langage clair et accessible. Chacune est agrémentée d’animations (quizz ou jeux) qui confrontent directement l’ado à ses représentations. Des vidéos mettant notamment en scène des jeunes en situation de discrimination (homosexualité, mal-logement, embauche…) sont également proposées aux internautes.

 

Dénoncer mais aussi ouvrir des perspectives

L’Observatoire, organisme indépendant d’information et d’analyse sur les inégalités a lancé ce site Internet dans le cadre d’un projet beaucoup plus vaste de sensibilisation des jeunes aux inégalités. Il propose ainsi d’autres outils : une pochette pédagogique, une exposition itinérante et des interventions en milieu scolaire qui peuvent toutes être commandées directement par le jeune pour lui et ses amis ou son établissement scolaire. Comme l’expliquent les membres de l’Observatoire : « Nous refusons une posture de simple dénonciation, qui pourrait avoir pour effet d’enfermer les jeunes dans un monde inégalitaire, en particulier pour les plus modestes d’entre eux. Nous souhaitons leur montrer qu’un avenir différent est possible, leur ouvrir des perspectives. »

Estelle Nouel

L’APF interpelle à nouveau le gouvernement sur les SAVS

Dans un courrier adressé à Marie-Arlette Carlotti, l’APF interpelle le gouvernement sur des pratiques de conseils généraux qui bafouent les droits des usagers des services d’accompagnement à la vie sociale.

En effet, certains de ces conseils généraux ne respectent pas la loi de 2005 et le principe du droit à compensation et maintiennent le principe du droit à l’aide sociale qui, lui, implique notamment la participation financière des usagers.

L’APF demande donc à la ministre d’adopter un amendement publié par décret qui précise clairement qu’il n’y pas de participation financière des usagers ni de constitution d’un dossier d’aide sociale pour accéder aux SAVS et aux SAMSAH.