jeudi, 12 février 2015
Retour sur la mobilisation en faveur d'une meilleure prise en compte des besoins des personnes en situation de handicap...
C'est une belle mobilisation que nous avons réalisé hier après midi avec une soixantaine de personnes présentes pour faire entendre leur voix. La loi du 11 février 2005 pour l'égalité des chance a eu droit à son anniversaire amer, vu les manques et les reculs concernant cette loi.
10 ans jour pour jour après le vote de la loi par le parlement français, 7 associations ardennaises œuvrant pour les personnes en situation de handicap se sont mobilisées pour dénoncées le non respect de la totalité des objectifs de cette loi...
Oui en 10 ans il y a eu des avancées... Mais pas assez nombreuses et sans cohérence avec une volonté réelle d'inclure tout le monde dans la même société!
Du coup, cette mobilisation était un bon rappel de nos valeurs et des objectifs que nous menons... Nous savons que nous avons été entendu, alors maintenant c'est au personne que nous élisons de nous prouver qu'ils comprennent nos soucis et nos besoins...
Article du journal l'Ardennais du 12 février 2015
Album Photos de la Mobilisation!
lundi, 03 novembre 2014
«J’ai tout de suite bien accepté la trisomie 21 de Léo»
Dimanche l’association Trisomie 21 Ardennes conviait les habitants aux théâtre pour écouter la parole des trisomiques. Rencontre avec la maman de Léo, 4 ans, porteur de ce handicap.
Comment avez-vous appris la Trisomie 21 de votre fils ?
Léo est né deux mois avant terme. Trois jours après sa naissance, le pédiatre a eu un doute. On a fait l’examen et six jours après, on l’a appris.
Comment avez-vous pris la nouvelle ?
Je l’ai tout de suite bien pris. Léo était en couveuse. Quand je lui donnais la main, il la prenait. C’était déjà fusionnel. Il fallait foncer.
Qu’est-ce qui vous a aidé à foncer ?
Quand je suis rentrée chez moi au bout d’un mois de néonatalité, j’ai regardé la documentation que l’on m’avait donnée à l’hôpital sur la trisomie 21. Il faut savoir qu’il ne s’agit pas d’une maladie mais d’un handicap. Il y avait les contacts de l’association Trisomie 21 Ardennes, j’ai contacté la présidente. L’association défend des valeurs qui me conviennent ; le respect de la liberté de choix. Et tout faire pour que les personnes porteuses de trisomie 21 décident de ce qu’elles ont envie de faire.
Comment se passe la vie quotidienne avec votre enfant ?
Léo est scolarisé à la maternelle Liégeois. Cela se passe très bien.
ll est accompagné d’une auxiliaire de vie scolaire individuelle. Il est suivi au centre d’action médico-social précoce. Les enfants trisomiques sont hypotoniques. Il a une séance de psychomotricienne par semaine et deux séances d’orthophonie.
Qui accompagne votre enfant à ces séances ?
J’ai pris une disponibilité professionnelle pour m’occuper de mon enfant. Je reprends normalement en 2015.
Et comment évolue votre fils ?
Léo évolue bien il fait des choix. S’il veut mettre ses baskets, il me le demande.
Avez-vous senti un regard particulier sur lui ?
Certains adultes ont parfois un regard insistant sur lui et font des remarques. Mais avec les enfants cela se passe très bien. Il est très bien intégré à l’école.
Comment voyez-vous l’avenir de Léo ?
Je souhaite qu’il fasse ce qu’il a envie de faire. L’important est de faire confiance aux enfants porteurs de Trisomie et d’y croire.
(Source : l'ardennais.fr)
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lundi, 11 août 2014
Polémique autour d'une campagne télévisée sur la trisomie 21
"Chère future maman, n'aie pas peur." C'est le message délivré par un clip de 2 minutes 30 dans lequel on peut voir des enfants trisomiques rassurer une future mère enceinte d'un bébé atteint de la même maladie. Mise en ligne début mars, la vidéo a été visionnée par plus de 5 millions personnes. Le spot a également été diffusé par plusieurs chaînes de télévision le 21 mars à l'occasion la journée mondiale de la trisomie 21.
A l'origine de ce clip, une dizaine d’associations issues de différents pays, dont la Fondation Jérôme Lejeune pour la France. Proche des milieux catholiques, cette fondation soutient la recherche sur la trisomie 21 et milite contre l'IVG. La diffusion du spot a fait l'objet d'une intervention du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) auprès de M6, Canal+ et D8. A la suite de plaintes de téléspectateurs, le CSA a ainsi rappelé que la "vocation" de la Fondation Jérôme Lejeune "est notamment la lutte contre l’avortement". Le Conseil considère que ce clip "ne pouvait être inséré au sein des écrans publicitaires".
Le CSA recommande une "diffusion au sein d’émissions"
Comment le CSA justifie-t-il sa position ? Le Conseil estime que "ce message ne relève pas de la publicité". D'autre part, "en s’adressant à une future mère", la finalité du clip "peut paraître ambigüe et ne pas susciter une adhésion spontanée et consensuelle", précise-t-il. L'institution ajoute que "ce message aurait pu être valorisé, à l’occasion de la journée mondiale de la trisomie 21, par une diffusion mieux encadrée et contextualisée, par exemple au sein d’émissions".
"Pour le CSA, le bonheur des enfants trisomiques est suspect", a réagi le 28 juin la Fondation Jérôme Lejeune. Elle rappelle que "cette vidéo vise à rassurer une femme enceinte sur l’avenir et le bonheur possible de son enfant atteint de trisomie 21. La finalité de cette campagne est de lutter contre la discrimination et la stigmatisation dont sont victimes les personnes handicapées, et d’encourager leur insertion dans la société".
"Une réponse à côté de la plaque"
Dans une tribune publié sur Le Figaro Vox, le député Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate, déplore également l'intervention du CSA. "Il est difficile de trouver, de la part d'un organisme officiel, censé opérer la régulation et maintenir l'équilibre, une réponse aussi carrément à côté de la plaque, et aussi faiblarde sur le plan juridique", écrit l'élu affilié à l'UMP.
Il fustige l'évocation par le CSA de la notion d'"adhésion spontanée et consensuelle" au clip : "Auriez-vous par hasard l'intention de supprimer les spots publicitaires qui font des femmes de véritables objets de consommation ou de promotion ?", s'interroge-t-il. "La décision que vous avez prise fait primer, comme trop souvent dans la société occidentale, des impératifs de forme et de procédure sur la défense des personnes et leur dignité. Vous donnez l'impression de l'avoir oublié", écrit également Jean-Frédéric Poisson, s'adressant au président du CSA.
(Source : www.francetvinfo.fr)
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mardi, 05 août 2014
Le handicap, de mieux en mieux accompagné au Cabaret Vert
Au fur et à mesure que le Cabaret Vert a pris de l’ampleur, il a fallu adapter l’accueil des festivaliers en situation de handicap. Ce qui représente un sacré boulot pour les bénévoles. Heureusement, « depuis quelques années, la géographie » du festival « reste grosso modo la même », ce qui permet d’affiner le dispositif d’accessibilité d’une édition sur l’autre, explique Thomas Lemaire, responsable en la matière pour le festival.
Le travail des bénévoles démarre en amont du festival. Notamment avec la mise en place d’une version « bis » du site internet, un mini-site (accessible depuis la rubrique infos pratiques du site principal) adapté aux handicaps visuels. La possibilité est donnée de changer la couleur du fond, afin de faciliter la lecture. « Nous développons des modes de communication » différents, « avec par exemple un petit questionnaire pour voir quels sont les besoins, ce qui nous permet de mieux accueillir les personnes en situation de handicap ».
Un accueil personnalisé
De même, et c’est une nouveauté, un formulaire d’inscription a été mis en place sur le site, pour faciliter l’accueil des personnes en situation de handicap. Cela apporte une estimation utile pour adapter le dispositif. « Il faut qu’il soit proportionné », explique Thomas Lemaire. Sachant qu’il est difficile de faire une projection précise du nombre de festivaliers handicapés, ce système peut se révéler fort utile, pour un accueil plus personnalisé.
Au niveau de l’accueil, un « point accessibilité » sera installé à côté du point d’information du festival. Un bon repère, même s’il sera difficile de rater les bénévoles, disséminés un peu partout sur le site, avec leurs chasubles de chantier jaune pétant.
On retrouvera également des « classiques », comme les places de parking dédiées (qui peuvent aussi accueillir des personnes victimes d’un « accident temporaire » de la vie, comme une jambe cassée), ou les plates-formes accessibilité à proximité des scènes. Une « accessibilité pour tous » qui tient à cœur aux organisateurs du festival, qui, « depuis sa création », se veut précurseur en la matière.
Malgré tous ces aménagements, la philosophie des bénévoles est de se proposer comme « une ressource, pas une présence envahissante. Nous ne sommes pas là pour forcer les gens à passer par le dispositif » d’accessibilité. Souvent, un festivalier handicapé est présent « avec ses potes » valides, et souhaite assister aux concerts ou animations avec eux. Profiter au maximum du festival reste le maître mot, que l’on soit valide ou pas. « Nous voulons proposer un accueil personnalisé », où l’humain reste la valeur première, résume Thomas Lemaire. C’est dans cette optique que des partenariats ont été noués avec des structures locales, comme la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées), et que les bénévoles suivront cette semaine une formation. « Ces partenariats sont une grande nouveauté, pour laquelle nous avons de très bons retours, avec les bénévoles qui viennent se former », ce qui ne peut être que bénéfique « pour la qualité du festival ».
Plus d’infos sur cabaretvert.com, ou par mail, acces@cabaretvert.com.
(Source : L'ardennais)
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mercredi, 28 mai 2014
Mettre de côté son handicap grâce au travail
Trente-neuf personnes handicapées travaillent aux Ateliers rethélois. Elles s’y voient confier des missions de sous-traitance industrielle valorisantes.
Vendredi, dans la zone d’aménagement concerté (ZAC) de l’Étoile. La rue Henri-Bauchet joue à l’avenue Franklin-Roosevelt de Châlons-en-Champagne un jour de foire-exposition. De nombreux véhicules sont stationnés à la hussarde aux abords de l’établissement et service d’aide par le travail (Esat) de Rethel. Une sono achève de lui conférer un petit air de fête. « En organisant une journée portes ouvertes, nous répondons à la demande des personnes accueillies », explique Ahmed Ben Bourèche, chef d’atelier. « Il est important pour elles de montrer leurs travaux aux membres de leur famille, et de faire découvrir l’environnement dans lequel elles évoluent. »
Mais là n’est pas le seul dessein de la manifestation. « Nous cherchons aussi à séduire de nouveaux clients. » « Des entrepreneurs locaux pour l’essentiel », précise Gérard Toussaint, président de l’association ardennaise pour la promotion des handicapés (AAPH), « qui nous confieraient des missions de sous-traitance industrielle dans les secteurs suivants : emballage et conditionnement, bois et dérivés, textiles et couture, électricité et électronique… ».
De la couture à Rethel
« À Rethel par exemple, les personnes handicapées dont nous avons la charge travaillent pour le compte de Nexans, Faynot Industrie, Carbody et Smurfit Kappa », indique Ahmed Ben Bourèche. « Elles assemblent des pièces de connexion, ébarbent des pièces en caoutchouc moulées, recyclent des cartons en les striant, personnalisent des textiles par le biais de différentes techniques… » « J’aime venir ici pour tous les boulots que l’on nous propose », affirme Jonathan qui, à l’essai, espère bien signer prochainement son contrat.
Le nombre de personnes accueillies aux Ateliers rethélois passerait ainsi la barre de 40. Celui de tous les Esat du département celle des 360. Des handicapés mentaux plus ou moins lourds, mais capables de faire du bel ouvrage. « Notre personnel est particulièrement fiable », assure Gérard Toussaint qui met également en avant « sa grande souplesse de fonctionnement ». Et d’ajouter que les missions accomplies quotidiennement par les travailleurs handicapés participent pour beaucoup « à les intégrer dans la vie ordinaire ».
« Sur nos 39 Rethélois », illustre Ahmed Ben Bourèche, « 5 ont obtenu une reconnaissance des acquis de l’expérience par le biais du dispositif de formation Différent mais compétent ». C’est tout dire.
(Source : L'Ardennais)
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