jeudi, 19 avril 2012

Après Marianne, Vercingétorix en fauteuil

Drôle de surprise pour les Clermontois. Au petit matin, le 17 avril, Vercingétorix avait troqué son cheval contre un fauteuil roulant. Une opération menée par le Conseil APF de la région Auvergne pour « mener bataille contre l’exclusion des personnes handicapées et l’absence de cette problématique dans la campagne électorale ».

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Pour travestir la statue de Vercingétorix, qui trône depuis 1903 sur la principale place de Clermont-Ferrand, l’APF avait fait appel à un artiste local. Keymi avait fabriqué un coffrage, destiné à cacher le cheval aux yeux des passants, et sur lequel il avait graffé un fauteuil roulant. Le camouflage est resté en place durant trois heures, de 7 à 10 heures.

« Notre héros local s’est provisoirement trouvé en situation de handicap, comme des milliers d’Auvergnats, comme des centaines de milliers de Français, précise Sandrine Raynal, la directrice de la délégation de l'APF dans le Puy-de-Dôme. Vercingétorix, symbole de liberté, de lutte contre l’oppression se serait sans doute battu pour faire tomber les idées reçues et pour faire avancer la société vers un monde inclusif, qui n’exclut personne. »

« En nous attaquant à ce symbole, poursuit-elle, nous voulons impacter les discours ambiants de la campagne électorale dans laquelle il n’a pas ou peu été question des personnes handicapées. » Et présenter les revendications de l’APF regroupées dans son pacte 2012 pour une société ouverte à tous. (Source: Franck Seuret - Faire Face)

mercredi, 18 avril 2012

Un livre numérique interprété en Langue des signes françaises (LSF)

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Vous connaissiez les livres audio destinés aux malvoyants, il existe aussi des livres numériques pour les sourds. "La souris qui raconte", maison d'édition de livres de jeunesse en ligne, a publié un conte, Louise ou la vraie vie, intégralement interprété par un professeur de LSF. Deux classes d'une école élémentaire ont participé à la création des illustrations ainsi qu'à la lecture orale et signée du récit.

Pour en savoir plus, consulter le site de la maison d'édition en cliquant ici, ou consulter un court article avec une vidéo en cliquant ici.

Un paraplégique dénonce

Paraplégique depuis plus de vingt ans, Emmanuel Cazzaro estime avoir été victime de harcèlement de la part d'une société de vente d'alarme avec télésurveillance.

En octobre, lassé, il finit par accepter un rendez-vous à son domicile d'Aiglemont, où deux commerciaux lui font une proposition de tarif à 1700euros, qu'il décline. "L'un des commerciaux m'a dit alors qu'il avait fait 200 kilomètres pour venir me rencontrer. Il m'a dit aussi que c'était de la sécurité des parents d'assurer une sécurité à leurs enfants en ajoutant: surtout pour des gens comme vous".

Malgré ce premier refus, les relances par mail et par téléphone se poursuivent et Emmanuel Cazzaro accepte un deuxième rendez-vous avec un nouveau commercial de la société. Là, changement de ton et de prix. "Pour s'excuser de l'attitude de ses collègues, il m'a fait une proposition à 579euros, en me mitraillant d'arguments et de statistiques invérifiables et en me disant qu'il suffisait d'ouvrir le journal pour constater le nombre croissant de vols et d'agressions".

Ebranlé par le déferlement d'arguments, Emmanuel Cazzaro accepte l'offre qui lui est faite. Quelques jours plus tard, l'alarme est donc livrée et installée. Mais selon Emmanuel Cazzaro, elle ne se montre pas du tout à la hauteur de la réputation qui lui avait été faite. L'Aiglemontais, qui dispose d'un délai de quinze jours pour se rétracter, envoie donc un courrier en recommandé avec accusé de réception pour demander la résiliation de son contrat d'abonnement.

"J'ai dû attendre trois semaines avant qu'un technicien vienne démonter et récupérer l'alarme, et deux mois pour être remboursé, après avoir menacé d'engager une procédure avec le soutien d'une association de consommateurs".

Aujourd'hui, Emmanuel Cazzaro, qui touche une allocation adulte handicapé de 743,62euros et qui vit avec trois enfants à charge et une femme au chômage, estime avoir été victime de méthodes inadmissibles.

"Sans être paranoïaque, j'aurais tendance à penser que les personnes en situation de handicap sont des cibles privilégiées pour certaines sociétés. Ils m'ont même dit qu'il y aurait des suites si je divulguais le nom de leur enseigne. Pourtant, il suffit de taper le nom de cette société sur Google pour se rendre compte qu'ils ont fait de nombreuses autres victimes." (Source: Bernard Giraud - L'Ardennais)

mardi, 17 avril 2012

Première réunion des Outremangeur anonymes dès aujourd'hui

Boulimie, anorexie, etc De nombreuses personnes souffrent de troubles du comportement alimentaire. Dans leur enfer, elles trouveront désormais une main tendue: l'association des Outremangeurs anonyme (OA) ouvre un groupe de soutien à Rethel.

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Du haut de ses 58 ans, Antoinette porte avec élégance ses quelques kilos de trop. Une silhouette qui ne laisse rien apparaître de l'enfer que vit cette Rethéloise. Depuis plus de vingt ans, Antoinette est boulimique. "Je ne me reconnaissais pas comme telle, avoue-t-elle. Je me prenais pour une gourmande, une bonne vivante." Avec le temps, Antoinette est obligée de se rendre à l'évidence. Elle ne mange pas de façon normale et a développé un comportement compulsif vis-à-vis de la nourriture. "J'avais un rituel tous les soirs. Il fallait que j'avale quatre à six desserts. Des yaourts, des fruits... Ca ne me dérangeait pas d'engloutir trois paquets de gâteaux. Et si je n'en trouvais pas ou si j'essayais de lutter, j'avais envie de tout casser. Je ne trouvais le sommeil qu'après avoir mangé."

Le résultat est sans appel: en l'espace de 5 ou 6 ans, elle prend 25 kilos. "Je me plaignait de manger beaucoup. Quand je cuisinais, c'était toujours en grande quantité. Mes amis me disaient toujours "on mange trop chez toi", mais moi quand j'allais chez eux, je crevais de faim."

Un jour, une collègue anorexique lui prête un livre traitant des problèmes comportementaux liés à la nourriture. Pour Antoinette, c'est la révélation. "Je me suis rendu compte que j'étais boulimique. Je me suis dit que je devais réagir." D'autant que la Rethéloise commence à multiplier les problèmes de santé: entre essouflement et prises de sang alarmantes, elle se retrouve le pied au mur.

Bien sûr, elle ne compte plus les régimes avortés qui ont eu pour seul effet que de lui faire prendre encore un peu plus de poids: diététiciennes, psychiatres, magnétiseur, lithothérapie, hypnose ou encore l'acuponcture. En vain. Dans sa quête d'une main tendue, Antoinette découvre via Internet les Outremangeurs anonymes.

Sa joie est de courte durée puisque les associations sont implantées dans les grandes villes, loin des Ardennes. Faute de mieux, elle décide alors de pousser les portes des Alcooliques anonymes. "Je me suis dit que je souffrais comme eux d'une addiction." L'association accepte sa présence et pour Antoinette l'effet est immédiat. "J'ai commencé à réduire ma consommation de nourriture et surtout, je me sentais moins seule." Petit à petit, l'association se renseigne et l'informe de l'existence des Outremangeurs à Châlons-en-Champagne. La Rethéloise entrevoit le bout du tunnel. Aussi lorsque l'association châlonnaise a décidé de centraliser son action sur les Ardennes, Antoinette n'a pas hésité une minute. "J'avais l'intention de créer quelque chose sur Rethel. C'était l'occasion..."

A partir d'aujourd'hui, l'association des Outremangeurs anonymes ouvre ses portes à toutes les personnes atteintes de troubles du comportement alimentaire. "C'est ouvert aux boulimiques mais aussi aux anorexiques." Les Outremangeurs fonctionnent de la même manière que les Alcooliques anonymes. Comme eux, le groupe de soutien fonde son action sur les douze étapes des OA. Pas question donc d'offrir un remède miracle ou un régime mais de libérer la parole pour aider à se sentir mieux dans sa tête. "La démarche n'est pas évidente mais, tout comme les alcooliques parviennent à se libérer de leur addiction, il est possible de s'en sortir." (Source: Virginie Maecker - L'Ardennais)

Renseignements: Les Outremangeurs anonymes: première réunion ce mardi 17 avril à 20h à la mairie de Rethel, puis tous les deuxièmes et quatrièmes mardi du mois.

 

Le don du sang, ça se fête!

Depuis plus de dix ans, le don du sang est une fête à Charleville-Mézières. La prochaine édition aura lieu les 21 et 22 avril place Ducale.

On sait les Ardennais généreux. Ils le sont peut-être plus encore qu'on ne l'imagine. Contrairement à d'autres départements, en effet, le volume de sang collecté dans les Ardennes est plus important que celui nécessaire aux besoins des seuls Ardennais. C'est ce qu'a rappelé Claudine Ledoux en présentant dernièrement la prochaine Fête du don du sang, aux côtés de Johnny Borca, président de l'Union départementale des donneurs de sang bénévoles.

Ces bons résultats, on les doit justement pour une grande part à cette Fête du don du sang, lancée timidement en 2001 sur une petite partie de la place Ducale. "Au départ", explique Johnny Borca, "on voulait faire une fête pour remercier les donneurs et très vite, on s'est dit qu'on pourrait peut-être attirer des gens qui ne donnent pas encore. D'où l'idée d'organiser une collecte qui a tout de suite très bien marché." L'an dernier par exemple, ce sont 192 poches de sang qui ont dû être collectées sur les deux jours. "Ca représente quarante vies sauvées sur un week-end", se réjouit Johnny Borca, qui espère faire aussi bien cette année, l'établissement français du sang n'ayant prévu qu'une seule collecte le samedi (de 14h à 18h à la mairie), la journée de dimanche étant réservée aux promesses de dons.

Pour cette douzième édition de la fête du don du sang, près de quarante associations seront en effet présentes sur la place et elles ne se contenteront pas simplement de tenir un stand, plusieurs animations étant prévues, comme des démonstrations avec des chiens d'aveugles ou des jeux pour enfants.

La programmation musicale, elle aussi, a été particulièrement soignée. Une telle manifestation, dont le budget avoisine les 25000 euros, ne pourrait être menée à bien sans l'appui d'un certain nombre de partenaires, à commencer par la ville de Charleville-Mézières, qui apporte une aide logistique conséquente. Le conseil régional, le conseil général et la caisse primaire d'assurance maladie apportent également leur soutien à l'évènement. Un évènement qui ne pourrait pas non plus connaître un tel succès sans la mobilisation d'une cinquantaine de bénévoles. Les donneurs de sang savent aussi donner de leur temps. (Source: Bernard Giraud - L'Ardennais)

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Renseignement au 06 82 85 77 10 ou au 06 71 05 84 22.