mercredi, 04 décembre 2013

Revin : Le centre-ville en fauteuil roulant, «un parcours du combattant»

Se promener dans les rues de la ville, lorsque l’on est handicapé, peut devenir un vrai calvaire. Démonstration sur place auprès de militants ardennais.

440044744_B971530589Z.1_20131203092854_000_GUU1JLH8P.1-0.jpgUne balade en centre-ville. Voilà ce que l’on a proposé aux membres de la section ardennaise de l’association des paralysés de France (APF), venus pour l’occasion de Charleville-Mézières. Rien de très compliqué à première vue : un petit tour de quelques pâtés de maisons, comme le font chaque jour les Revinois, avec un détail d’importance : cette balade s’effectuera en fauteuil roulant. Avec toutes les difficultés que cela peut comporter. Anne-Marie Bouté, à la tête de l’APF Ardennes, a accepté de se prêter au jeu, en compagnie de son suppléant Alain Antoine et de Laurence Charlot, également élue de l’APF. En tout, deux fauteuils roulants, un motorisé, l’autre non, pour un parcours semé d’embûches. En route pour la promenade.

Impossible d’entrer

dans les commerces

Le parcours commence, direction la mairie depuis le parking attenant. Première sueur froide, la mairie ne semble même pas accessible. Erreur, il suffit de faire le tour, sous le porche. Une employée confirme : «  Oui, le bâtiment est accessible ! Et la plupart des services se trouvent au rez-de-chaussée  ». Premier test concluant, donc. C’est un peu plus loin que ça se complique. En remontant la rue Pasteur, quelques exceptions, mais la plupart des commerces sont équipés d’escaliers, il est impossible d’y accéder. La pharmacie à l’angle n’est guère plus accueillante. Certes, il y a une seconde porte de plain-pied, mais le trottoir est si étroit que pénétrer dans la boutique relève de la contorsion. «  Ce serait possible de passer, précise Alain Antoine. Mais la porte ne s’ouvre pas dans le bon sens, c’est très compliqué  ».

Ensuite, direction la rue Gambetta. À cause des travaux, un bref passage sur la route s’impose. Puis le supermarché est validé par Alain Antoine : on peut y entrer facilement. «  Il y a moins de problèmes avec ce type de bâtiments récents, explique-t-il. Ils sont aux normes. C’est souvent le cas aussi des banques, ou des mutuelles  ». Derrière lui, Laurence Charlot peine à diriger le fauteuil roulant d’Anne-Marie Bouté : la rue présente un dévers important. Elle redouble d’efforts et concède : «  Tout ne peut pas être plat non plus…  »

La boucle se termine, un petit détour jusqu’à la place de la République et retour au parking. À deux reprises, les fauteuils s’engagent sur un trottoir, et quelques dizaines de mètres plus loin, c’est l’impasse : le trottoir a rétréci, il faut faire demi-tour. Ou s’aventurer sur la route, à proximité des voitures.

À l’heure du bilan, les mauvaises notes pleuvent. Les trois membres de l’association sont unanimes : «  Il y a du boulot !  ». Laurence Charlot, malvoyante, fait remarquer qu’aucun marquage au sol ne figure en ville. Allez, un bon point pour finir : «  Il y a pas mal de places de parkings handicapés  ».

 

L’accessibilité, un «vrai casse-tête» pour la mairie

Cécile Stella, chargée de la commission accessibilité à la mairie de Revin, l’admet volontiers : ce problème est un « casse-tête ». Qui passe selon elle par le nerf de la guerre, l’argent. « La priorité, on l’a donnée aux bâtiments en rénovation. Il y a du mieux dans les établissements scolaires » de la ville, aujourd’hui « complètement accessibles ». En 2015, l’ensemble des lieux publics devront être aux normes. Une échéance impossible à tenir, selon elle, à moins de bénéficier de « dérogations », ou que la municipalité reçoive des aides spécifiques de la part de l’État.

«Ça évolue doucement»

« Bien sûr, c’est une vieille ville, avec ses contraintes... Mais il va bien falloir faire quelque chose. Je me rends compte qu’il n’est vraiment pas fréquent de voir des fauteuils roulants en ville. Au niveau scolaire, associatif, les choses se sont améliorées, mais il reste énormément à faire. Au moins, avec l’instauration de cette commission, depuis 2008, on peut avancer sur ce sujet. »


(Source : L'Ardennais)

vendredi, 08 novembre 2013

« Aider Karine c’est aussi aider Antoine et Bastien »

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L’Association des paralysés de France (APF) a lancé, sa nouvelle campagne d’appel au don. Celle-ci a pour but d’appeler le public à soutenir financièrement l’association dans ses actions pour les personnes en situation de handicap, pour leur famille et pour la construction d’une société ouverte à tous, quelles que soient les particularités de chacun.

Avec l’accroche « Aider Karine c’est aussi aider Antoine et Bastien » l’association démontre, en faisant le parallèle entre une femme en fauteuil roulant et un père avec son petit garçon en poussette, que l’action de l’APF, par exemple sur l’accessibilité, est l’affaire de tous !

La campagne sera diffusée et déclinée en affichage, dans la presse, à la télévision, à la radio et sur Internet.

L’APF invite donc chaque citoyen à la soutenir en faisant un don sur son site internet www.apf.asso.fr.

 

 

Votre don, c’est notre force !

L’APF fait appel à la générosité du public afin de mener des actions de proximité au plus près des demandes des personnes en situation de handicap et de leur famille et ce, dans tous les départements de France : défense des droits individuels et collectifs, actions de sensibilisation, lutte contre l’isolement, information et conseils juridiques, animation de la vie associative (loisirs, culture, vacances, …).

Donner à l’APF c’est aussi aider à innover pour proposer des solutions au plus près des besoins des personnes.

Cette campagne montre aussi que faire un don à l’APF, ce n’est pas uniquement aider les personnes en situation de handicap et leur famille, c’est aussi aider toutes les personnes qui sont empêchées ou limitées, à un moment donné, dans leur accès à la vie sociale, professionnelle ou culturelle.

 

L’accessibilité, un sujet prioritaire ou important pour 97% des Français !

Cette campagne d’appel au don s’appuie sur le thème de l’accessibilité, thème parlant pour l’ensemble des citoyens qui se représente facilement les obstacles et les difficultés de déplacement dans la ville.

Indispensable à l’inclusion des personnes en situation de handicap dans la société, l’accessibilité est aussi bénéfique à beaucoup d’autres catégories de la population (parents avec poussette, personnes âgées, blessés temporaire, femmes enceintes, etc.).

En effet, d’après un sondage Médiaprism pour l’APF « les Français et l’accessibilité », 97% des Français considèrent que l’accessibilité est un sujet prioritaire ou important et 77% d’entre eux estiment que la France est en retard sur ce sujet.

mercredi, 06 novembre 2013

Un malade de la sclérose en plaques en parachute au-dessus de l’Everest : « Malgré une maladie chronique incurable, on peut accomplir des choses insoupçonnées. »




Correspondant en Meurthe-et-Moselle de la Ligue française contre la sclérose en plaques, Marc Kopp, 55 ans, a été, le 27 octobre, le premier handicapé à sauter en parachute au-dessus du sommet du monde. Rencontre...

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Marc, racontez-nous votre exploit !

Cet été, j’ai fait un saut en parachute en Lorraine, au Mondial Air Ballon, un rassemblement de montgolfières, en tandem avec Mario Gervasi, parachutiste professionnel. Il m’a proposé de recommencer, mais au-dessus de l’Everest. Il devait initialement accompagner Zinedine Zidane pour son association Ela, mais comme il venait de signer avec le Real Madrid, la place était libre. J’ai dit chiche. J’ai sauté en tandem avec Mario depuis un hélicoptère à 10 000 mètres d’altitude. La chute libre a duré une minute, puis la descente en parachute une dizaine de minutes. C’était extraordinaire, grandiose, une descente à 350 km/h et moins 50° C avec une vue sur les sommets de l’Himalaya à 360°. J’étais un homme volant, la maladie n’existait plus, c’était une délivrance pour tous les efforts accumulés.


Quels furent ces efforts à fournir ?

C’était épuisant et très dur. Je suis quand-même au stade trois de la maladie, tous les jours sous morphine. J’ai cru plusieurs fois que je n’y arriverais pas. J’ai déjà dû trouver en trois mois les partenaires pour boucler le budget de 26 000 euros. Puis me préparer matériellement et psychologiquement en un mois.

Après l’avion qui m’a emmené à Katmandou, nous avons rejoint la drop zone via un trek de trois jours, de 8h à 17h. Comme je marche très difficilement, j’étais à dos de cheval et je devais me cramponner comme je pouvais alors que je n’ai plus de masse musculaire, avec en plus les problèmes d’acclimatation en altitude. Quand j’ai atterri, j’étais vidé, avec juste quelques légères contusions liées à l’atterrissage, à une vitesse plus élevée que prévue, à 4 000 mètres, mais avec la fierté d’avoir accompli presque un miracle.

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Quel message portez-vous ?

J’ai voulu offrir un rêve par procuration à tous les malades et montrer que malgré une maladie chronique incurable, on peut accomplir des choses insoupçonnées. La souffrance peut pousser au désespoir mais donne aussi la possibilité d’accéder à une force agissante, de sentir que son être intérieur est indestructible. Nous ne pouvons pas effacer la maladie, mais pouvons essayer de vivre le plus heureux possible avec, en relativisant les difficultés du quotidien.

Dans le groupe de parole que j’ai créé en 2007, à Longwy, je constate les effets positifs de ces actes incroyables. Il y a trois ans, nous avons été quatre à sauter en parachute à Nancy à 4 000 mètres d’altitude. Il y a deux ans, nous avons été plus de dix à faire du deltaplane. Cette année encore, ils étaient plusieurs à monter en ballon et en ULM. Ils savent maintenant qu’ils en sont capables. La maladie n’est pas juste quelque chose de rétrécissant. 


(Source : www.faire-face.fr)

Propos recueillis par Élise Descamps - Photo Everest Skydrive

mercredi, 31 juillet 2013

Le ZOOM de la rentrée est arrivé avec le nouveau programme des activités

1ère page.jpgVoici le ZOOM sur les Ardennes sur la période de Septembre à Novembre 2013...

Pour le Télécharger cliquez ici...

 

Pour retrouver le nouveau programme des ateliers à partir de Septembre, cliquez ici...

mardi, 04 juin 2013

Handicap : la ville de New York promeut un pictogramme fondé sur le mouvement et l'action

Lu sur handimobility.org sous la plume de Philippe Steinier : un nouveau pictogramme (image du dessus) symbolisant le handicap vient d'être adopté par la ville de New York pour remplacer l'ancien (image du dessous), ce dès cet été.

 

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Principale différence ? Il montre une personne en fauteuil roulant en plein mouvement et non plus dans un état statique. Conçu par des militants pro handicap au Gordon College (Massachusetts), ce nouveau pictogramme issu d'une démarche citoyenne souhaite montrer que les personnes en situation de handicap ont un rôle actif dans la société.

 

(Source : http://www.faire-face.fr/)