mardi, 27 mars 2012

Les orfèvres de l'ombre

Multicasquettes et méconnus les travailleurs handicapés vouzinois. Vendredi, la porte ouverte de leur atelier devrait offrir un aperçu de leurs talents.

Handicapés peut-être, mais plein de ressources. L'association ardennaise pour la promotion des handicapés (AAPH) ouvre les portes de son atelier de Vouziers, vendredi 30 mars de 13h à 17h. Sous-traitance industrielle, déchiquetage d'archives, paillage de chaise, etc. Dans les locaux de la rue Albert-Caquot - Zone Argonne, trente six travailleurs atteints d'un handicap mental à divers degrés, s'activent quotidiennement à une palette d'ouvrages, sous la houlette de quatre professionnels.

"Le but de ces portes ouvertes est de s'ouvrir un peu et de montrer comme ils travaillent bien", explique Aude Grandao, responsable commerciale. "On intervient dans pas mal de domaines, des vieux métiers à des activités plus récentes, parfois pour des choses assez complexes et règlementées. Ca fait quarante ans qu'on existe. Il y a un savoir-faire qu'on ne veut pas perdre, mais on a beaucoup travaillé en milieu fermé et on nous connait peu."

Des espaces verts au service en salle en passant par la confection de pièces automobiles ou le recyclage de papier carton, le personnel accueilli multiplie les cordes à son arc au fil des commandes à honorer.

"Le travail est adapté et chacun fait en fonction de ses possibilités, mais on essaie au maximum de développer la polyvalence chez chacun en les faisant passer d'un travail à un autre. Le but, c'est de progresser et d'éviter la monotonie.", développent les moniteurs Frédéric Ponsin et Brigitte Raulet. "Certaines personnes feront trois pièces dans la journée, tandis que d'autres iront plus vite. Ce qui fait un équilibre, chacun va à son rythme."

bif3.jpg

Aux trente cinq heures dans la mesure du possible, les travailleurs accompagnés touchent un salaire en fin de mois, complété par leurs allocations. "C'est important aussi, on recherche vraiment l'intégration par le travail", ajoute Aude Grandao.

Côté profil, le personnel vouzinois mêle les adultes de tous âges et son doyen fêtera cette année ses cinquante neuf printemps. "En général, les changements sont rares, et ils font carrière ici jusqu'à leur retraite", commente la monitrice. "C'est une particularité sur Vouziers, on a fait le choix de garder les personnes vieillissantes. D'autres préfèrent privilégier la productivité, mais nous ne sommes pas seulement un sous-traitant, on est une structure", ajoute la responsable commerciale. "Si on se sépare des personnes plus âgées, après elles ne retrouvent plus de travail et l'AAPH, c'est tout de même un cadre important dans leur vie, qui permet de créer des liens." (Source: A.B. - L'Ardennais)

Si vous souhaitez vous rendre aux portes ouvertes de l'atelier de Vouziers de l'AAPH, vendredi 30/03 de 13h à 17h, prévenez la structure au 06 83 60 42 32, ou par mail: a.grandao@aaph.fr

Etre bénévole à la délégation APF des Ardennes

A la délégation, lieu d'accueil et d'échange, nous recherchons des bénévoles.

Etre bénévole, c'est :

  • A ller vers les autres en donnant un peu de vous-même;
  • I ntégrer une équipe pour réaliser un objectif commun;
  • D onner du temps aux personnes isolées et en situation de handicap;
  • E changer des idées, des expériences, se retrouver sur des valeurs;
  • R éaliser un accomplissement personnel en oeuvrant pour une grande cause.

Le bénévolat constitue un engagement réciproque. C'est vous et vous seul qui évaluez le temps dont vous pouvez disposez et qui choisissez la mission que vous préférez parmi celles que la délégation est en mesure de vous proposez.

Si vous avez envie de nous rejoindre dans l'action, ou tout simplement en savoir davantage, n'hésitez pas à nous contacter au 03 24 33 00 41.





lundi, 26 mars 2012

Enquête sur les conditions de vie & d'études des jeunes en situation de handicap

L'association Droit au savoir a lancé une enquête nationale inédite.

L'association Droit au savoir part du constat que "Le droit à la scolarisation à tous les niveaux de l’enseignement et à la formation en vue d'un emploi est reconnu pour tous, mais c'est par sa mise en place effective que sera garantie l’intégration sociale et/ou professionnelle de la personne en situation de handicap." Son objectif est de favoriser des actions innovantes dans le domaine de la scolarisation et de l'insertion professionnelle, pour les jeunes personnes en situation de handicap à partir de 16 ans.

Dans l'enquête réalisée, l'association a donné la parole à 329 jeunes pour recueillir l'expression de leurs besoins et de leurs attentes.

L'enquête vise à mesurer l'écart entre les normes instituées et les réalités vécues, en abordant l'accessibilité au quotidien, l'orientation à l'insertion professionnelle, la discrimination, etc.

Droit au savoir.png

 

Vous pouvez consulter les résultats de l'enquête en cliquant ici.

Prison "pilote" pour les détenus aveugles ou malvoyants

La prison de Charleville sera équipée dans les prochains jours d'une signalétique pour les détenus déficients visuels. L'administration pénitentiaire a signé une convention avec l'association Valentin Haüy. Il s'agit d'une première en France.

La convention de partenariat établie représente une grande avancée dans la prise en charge des détenus déficients visuels. Avec la signature de cette convention, la maison d'arrêt de Charleville-Mézières devient la première prison de France à installer une signalétique pour aider les détenus aveugles ou malvoyants.

"La maison d'arrêt est dorénavant prison "pilote" en ce qui concerne la prise en charge des personnes détenues déficientes visuelles. Nous avons un aumônier qui est malvoyant. Lorsque nous avons vu les difficultés qu'il avait pour se déplacer dans le bâtiment, nous avons été obligés de mettre un surveillant pour l'aider. Nous avons pris conscience qu'il fallait faire quelque chose. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous avons développé ce projet. Cette signalétique va aussi aider les personnes malvoyantes ou aveugles qui viennent au parloir" explique Fouaäd Sikouk, chef d'établissement de la prison.

L'association Valentin Haüy "va également assurer la sensibilisation au handicap visuel auprès du personnel pénitentiaire et des visiteurs. Elle s'occupera des démarches administratives et se chargera d'intervenir auprès des détenus pour le maintien des liens familiaux."

La prison dispose déjà des infrastructures pour accueillir les détenus à mobilité réduite (ascenseur, sol réglementé pour la circulation du fauteuil roulant, une grande cellule adaptée et équipée pour les personnes à mobilité réduite). Une obligation imposée dans le cadre d'une directive européenne. (Source: Bernard Dordonne - L'Ardennais)

mercredi, 21 mars 2012

Mieux vivre malgré la maladie mentale

Parce que la maladie mentale provoque isolement et repli sur soi, le GEM le Pommier vient de voir le jour à Sedan. Une première départementale et déjà un succès.

Basée à Sedan, cette association accueille depuis le 1er févier toute personne adulte souffrant de maladie psychique. Son but: lutter contre l'isolement, accueillir, partager, favoriser l'entraide et le développement personnel. Juste grâce au bouche-à-oreille, le Pommier comptera bientôt une cinquantaine d'adhérents, autant d'hommes que de femmes, âgés de 20 à 60ans.

L'idée de créer un GEM a commencer à germer en 2009, en lien avec la loi du 12 février 2005 pour l'égalité des chances et la citoyenneté des personnes handicapées, au sein des équipes animant le CATTP André-Dhôtel (Centre d'Accueil Thérapeutique à Temps Partiel). "Il y avait tout un questionnement sur la place des usagers en tant que patient et citoyen", évoque Aurélie Guglielmetti [coordinatrice au GEM]. "Ce sont des personnes souvent très isolées et victimes d'exclusion. Il manquait une passerelle, un lieu pour créer du lien social".

Le déclic est venu d'une rencontre entre le café GEM de Reims et le CATTP A.-Dhôtel. Trois ans de bataille opiniâtre pour aboutir à la signature d'une convention avec l'hôpital Bélair et la Ville de Sedan qui a mis à disposition deux locaux partagés avec d'autres associations, au 19 quai de la Régente et au 3 rue du Petit Pont.

Le succès immédiat du projet parrainé par l'Union départementale des associations familiales a surpris. L'ambiance est chaleureuse et les activités vont bon train. "La plupart viennent tous les jours" se réjouit Roselyne Vaury, la présidente. "Le premier jour, certains étaient tristes, ne parlaient pas. En revenant le lendemain, ils avaient le sourire jusqu'aux yeux!"

Comme tous les GEM, le Pommier est géré par les adhérents qui choisissent et mettent en place les activités. Cuisine, karaoké, danse, cinéma. Des ateliers d'écriture proposés par Jessica Vaury ont aussi démarré. Jessica, vice-championne de France de slam et membre de Slam Tribu, les a invités à participer à la nuit du slam, le 31 mars à Charleville-Mézières.

A partir de mai, un programme étalé sur un an va débuter. Son thème: Etre bien avec et dans son corps. Rencontres avec une esthéticienne, un psychologue, un sportif, une diététicienne, et même du shopping sont prévus.

Les adhésions (15euros par an) permettent d'aider au fonctionnement du GEM qui est subventionné à plus de 99% par l'ARS (Agence Régionale de Santé). Les porte du GEM sont grandes ouvertes à toute personne intéressée. Soit pour elle-même, soit pour aider un proche. "On cherche aussi des bénévoles compétents dans des domaines tels que les arts plastiques, la couture, pour lire des histoires, ou nous aider à monter le site internet de l'association." (Source: Dominique Berthéas - L'Ardennais)

Cette semaine:

  • Mercredi 21/03, 3 rue du Petit Pont, de 11h à 14h: pique-nique tiré du sac; de 14h30 à 15h30: atelier danse
  • Jeudi 22/03, 19 quai de la Régente, de 13h30 à 18h: accueil et atelier cuisine "les bouchées salées".
  • Vendredi 23/03, 19 quai de la Régente, de 13h30 à 18h: accueil, jeux de société et marche.