lundi, 12 mars 2012

De la tendresse plein sa palette

Eleonore Despax ressemble aux personnages qu'elle dessine. Diplômée des Arts décoratifs de Strasbourg, cette illustrastrice de livres pour enfants diffuse sa tendresse jusque dans ses créations et manie humour et ironie pour décrire sa vie en fauteuil.

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 © Eléonore Despax

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 © Eléonore Despax

Depuis trois ans, afin de partager son expérience sur le handicap, l'illustratrice met en images un univers sur son blog "Les belles endormies", en référence à ses jambes. D'un trait fin, elle relate les histoires "comiques, loufoques ou trépidantes" de sa vie en fauteuil. "Dans  ce blog, je veux montrer que les désirs, la sensibilité restent les mêmes et que le handicap peut faire partie de la vie de n'importe qui. J'en parle avec mes "outils", le dessin et l'humour car le rire rapproche les êtres humains." (Source: Carole Bourgeois - Faire Face)

Vous pouvez aussi consulter son travail sur www.aileeausud.com et sur lapoulettearoulettes.blogspot.com

 


Dans un style complètement différent - mais il en faut pour tous les goûts - Le Panthéon des Maudits (éditions Jets d'Encre) est le premier roman de Charly Abergel. Paraplégique de 48 ans, il fut président d'associations en faveur des personnes handicapées, chef d'entreprise et rédacteur en chef du magazine Handy Fun. Il raconte l'histoire de Charles et Jeff, ou plutôt Mutant et Pingouin, handicapés physiques se rencontrent dans un atelier protégé. Ils se retrouvent malgré eux entraînés dans une enquête sur la disparition de deux jeunes filles d'un centre de rééducation.

Par une galerie de portraits, ce polar au final barbare et sanguinolent, permet en parallèle de suivre les émotions, le quotidien psychologique, médical ou sexuel de personnes qui basculent dans une autre vie : celle avec un handicap.

Vous pouvez consulter l'article que Faire Face à consacrer à l'auteur en cliquant ici.

vendredi, 09 mars 2012

Semaine national en faveur des personnes handicapées

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Du lundi 12 au dimanche 18 mars 2012, l'Association des Paralysés de France fait un appel aux dons dans le cadre de la Semaine Nationale en faveur des personnes en situation de handicap dans le département.


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Pour nous aider, vous pouvez envoyer vos dons accompagnés de vos coordonnées à l'adresse:


Délégation APF des Ardennes - Semaine Nationale

55, avenue Léon Bourgeois - BP514

08003 Charleville-Mézières

Sortir de la sclérose

Contre la sclérose en plaques, Christophe s'offre une bonne dose de metal.

Un matin, il s'est levé et tout a dérapé. Ni les mains et les pieds ne répondaient. "J'avais perdu toutes mes sensations", se souvient Christophe Balestre. A l'époque, en 1988, il avait à peine 16ans. C'est donc à l'adolescence qu'il fit connaissance avec sa très fidèle compagne, la sclérose en plaques.

"Quand vous apprenez ça du jour au lendemain, ça fait un drôle d'effet. J'avais une totale insensibilité dans les membres. J'ai dû faire une batterie d'examens pour apprendre que j'avais cette maladie. Aujourd'hui, à 40ans, je ne donne pas cher de mon avenir."

Christophe, même s'il se sait cerné par la maladie, est tout de même dans l'action. Certes, ses gestes sont moins sûrs, mais rien ne le différencie a priori des autres hommes quadragénaires. La différence, c'est une vie entière pénalisée par la maladie. Le jeune homme pallie ses souffrances par une passion dévorante: la musique. Amoureux de metal, il est Monsieur "Festival de Sault-les-Rethel [Voir la note précédente]. Grâce à cette muse, il surmonte la maladie et nous propose de partager avec lui un moment de fièvre ce 10 mars à 16h30, à la salle des Fêtes de Sault-les-Rethel.

"J'ai créé l'association en 2003, et le groupe de metal Rizzer a suivi. Dans le groupe, je joue la basse et je chante. Nous composons nos textes et musiques nous-mêmes", explique Christophe. Pour l'évènement, huit groupes de métal sont invités. Ils viennent de Rouen, Nancy, des Ardennes, etc.

"C'est une large palette qui sera proposée au public, et une partie des bénéfices de la soirée sera reversée justement pour les associations oeuvrant contre la sclérose en plaques", explique Christophe.

Rendez-vous donc demain à 16h30. tarif: 9euros (un euro par groupe et un euro pour la sclérose en plaque).

Les P'tits bouchons boostent les grandes causes

En deux ans, le centre hospitalier a collecté près de 350kg de petits bouchons. Une véritable manne recyclée au profit des enfants handicapés ardennais.

Une trentaine de sacs pleins à craquer de milliers de bouchons de plastique bleus, rouges, blancs! "C'est le résultat de cinq mois de collecte" présente Marie-Ange Faieff. Une véritable manne qui, au lieu de partir bêtement à la poubelle, permet à l'association "Les P'tits bouchons d'Ardennes" de venir en aide aux enfants handicapés du département.

Le centre hospitalier est le plus gros point de collecte du Sedanais. Un trésor multicolore qui s'entasse dans un coin de l'Amicale*, le local coopératif du personnel hospitalier.

Marie-Ange Faieff bat le rappel des petits bouchons depuis deux ans. "Une action très utile" explique cette aide-soignante en cardiologie qui jongle entre ses nombreuses casquettes de bénévole, trésorière de la MJC Calonne, déléguée syndicale et déléguée parents d'élèves. Lancée il y a douze ans, cette opération caritative a permis selon Yvon Rossit, président de l'association, de boucler plus de quatre-vingt sept dossiers en faveur d'enfants handicapés grâce aux trois cents tonnes de bouchons collectés à travers tout le département. Dont trois cents à trois cent cinquante kilos réunis par le centre hospitalier de Sedan.

"Le bouche à oreille fonctionne bien. Les gens en amènent de plus en plus. Des personnels hospitaliers et des gens de l'extérieur, surtout des personnes âgées d'ailleurs" constate Marie-Ange Faieff qui a placé des petits seaux blancs dans tous les services.

L'an dernier, environ une soixantaine de sacs de cinquante litres ont été récupérés par la Ville lors de ses trois passages à l'Amicale.

Gros ou petits, tous les bouchons en plastique peuvent être récupérés même ceux de crème à tartiner au chocolat, ou de flacons de produits ménagers. Une collecte simple à réaliser et qui plaît beaucoup aux enfants. Les sacs peuvent être déposés au centre hospitalier, en mairie de Sedan, au Cartridge World rue Gambetta, au multiservice du centre Casino, au bar-tabac Le Bazeillais à Bazeilles, pour le Sedanais. Mais il est préférable d'emmener les très gros sacs au siège de l'association**.

Les P'tits Bouchons d'Ardennes, basée à Villers-Semeuse, les expédie ensuite à la société Eryplast qui les recycle. Fruit de cette collecte, 40 000 euros "redistribués intégralement" depuis 2005 (dont 6230 euros en 2012) en faveur de cinquante cinq familles. Ces aides ont contribué au financement de quatre fauteuils manuel, un électrique, une chaise de douche, trois poussettes adaptées, deux vélos toni-cross et trois aménagements de voitures.

Bien plus utile que de les jeter à la poubelle! (Source: D.B - L'Ardennais)

 

*Située dans l'enceinte du CH Sedan et ouvert mardi et jeudi, de 13h30 à 16h30.

** Siège social situé à la mairie de Villers-Semeuse, 11 rue F. Buisson, 08000 Villers-Semeuse.

petitsbouchons08@laposte.net                03 24 54 56 98

jeudi, 08 mars 2012

Okimdam

Les éditions Thierry Magnier publient Okimdam. Okimdam ? Un drôle d’oiseau.

Il est rouge, a une patte plus courte que l'autre, chante comme une casserole et n'a aucune idée d'où il va. À l'heure où chacun doit rentrer dans une case, le cas "Okimdam" représente un véritable casse-tête pour les personnes chargées de ranger les animaux par catégories.

Qu’en pensent les jeunes lecteurs ? « Aucune case ne convient à cet oiseau rouge avec une patte jaune, plus courte que l’autre. Même les autres animaux le chassent en lui disant : "Tu n’es pas dans la bonne case, ici nous sommes entre animaux à poils, va plutôt dans la case 123." Mais là encore, il est rejeté. La différence empêche de faire les mêmes choses que les autres », Candice, 8 ans.


« Okimdam est insolite  parce qu’il a une patte plus courte que l’autre et chante comme une casserole. Cela peut aller d’être original pour certains animaux, sauf s’ils se sentent mal dans leur corps. J’ai aimé cette histoire car il s’agit d’imaginaire, d’invention quoi ! Ce n’est pas plus mal d’avoir de l’originalité, on s’amuse davantage, mais parfois c’est dur de ne pas se sentir comme les autres », Karina, 11 ans.


Un album tout en couleurs qui encourage à cultiver ses différences car comme le souligne Okimdam : « Indépendance et liberté valent mieux que cases ordonnées… » (Source: Katia Rouff - Faire Face)

 

Okimdam, l’oiseau auquel il manquait une case de Géraldine Collet et Jessica Lisse, Éditions Thierry Magnier, 17 X 24 cm, 32 pages, 12,80 €. A partir de 5 ans.


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© Illustrations de Jessica Lisse aux éditions Thierry Magnier