lundi, 20 août 2012

Alerte rouge

L'Établissement français du sang tire la sonnette d'alarme dans le département. Les stocks de sang sont au plus bas. Une collecte a lieu à Rethel demain.

À Rethel, les grands moyens ont été déployés pour la collecte de sang de la fin de l'été. Elle a lieu demain mardi, au centre Linard (place de l'Octroi), de 13h à 18h.

"L'alerte est donnée, nous avons atteint un seuil critique, explique Bénédicte Bartoli, médecin en charge du don du sang au centre de prélèvement de Rethel. En dessous de neuf jours de stock, il faut agir vite pour renouveler les dons. Et c'est justement notre cas."

La deuxième urgence des employés de l'Établissement français du sang est de parer au déficit, prévisible, du mois de septembre. "À la rentrée, les donneurs habituels sont trop occupés pour donner leur sang, et il faut anticiper la pénurie", explique Bénédicte Bartoli.

Pour cette raison, et même si les dons du sang ont lieu toutes les semaines impaires à l'hôpital de Rethel (les mercredi, vendredi et samedi), le centre Linard, à proximité du cimetière, ouvre exceptionnellement ses portes demain. La salle présente l'avantage d'accueillir six lits, soit trois fois plus que le centre de prélèvement de l'hôpital.

Au départ, la journée du 21 août était prévue pour le don de plasma. Mais la priorité a été finalement accordée aux donneurs de sang, car le plasma se conserve plus longtemps.

"Même si les Ardennes sont le département de France dans lequel les donneurs sont les plus généreux, il faut bien penser que les hôpitaux d'Île-de-France, de Lille et de Reims comptent beaucoup sur notre solidarité, rappelle Bénédicte Bartoli. Et à l'heure actuelle, nous avons besoin de fire le plein pour chacun des groupes sanguins, sans exception."

Le médecin, tout en gardant le sourire, ajoute une dernière chose, histoire de bien faire passer le message: "Les globules rouges ne sont viables que 42 jours. Au-delà, nous devons jeter les poches de sang. Nous avons donc un immense besoin de donneurs réguliers."

Pour donner son sang, il faut avoir entre 18 et 70 ans, peser plus de 50 kg et ne pas être transfusé. En cas de premier don, le donneur ne peut pas être âgé de plus de 60ans. Les donneurs ne doivent pas se présenter à jeun. En raison de la vague de chaleur, il est recommandé de bien s'hydrater. Enfin, il est conseillé de ne pas prévoir d'activités sportives ou intenses jusque dans la soirée. Toute personne peut venir donner son sang. Des tests sont effectués sur le premier don. Un entretien sera également réalisé avec un médecin. (Source: Sophie Ughetto - L'Ardennais)

Aurélie et Laurent ont achèvent leur Tour de France samedi

Un couple de marcheurs est en train de terminer un Tour de France à pied entamé il y a un an. Une formidable aventure humaine au profit de Handicap International qui les a fait passer par les Ardennes.

Quel enfant ne s'est pas demandé un jour en découvrant le tracé du Tour de France cycliste pourquoi on l'appelle ainsi alors que les coureurs ne font pas réellement le "tour" de l'Hexagone mais accomplissement plutôt une sorte de "grande boucle" bien à l'intérieur des terres?

Aurélie Derreumaux, 33ans et Laurent Granier, 37ans, un couple de marcheurs qui ont déjà pas mal de kilomètres à leur compteur personnel dans le monde entier, ont décidé l'année dernière qu'ils allaient faire véritablement le "tour" de la France continentale en suivant scrupuleusement les côtes et les frontières.

Une aventure de 8000 km qu'ils se sont laissé un an pour parcourir à pied. Afin de donner encore plus de sens à leur tentative, ils ont décidé de marcher en collectant des fonds pour Handicap International, une organisation humanitaire qui dans les pays tiers essaie de fournir des prothèses à tous ceux qui ne peuvent pas se les payer, et notamment les victimes des mines de guerre qui ont perdu un pied, une jambe, parfois un bras...

"Nous marchons pour ceux qui ne le peuvent pas!" nous a dit Laurent avec son sens de la formule lorsqu'AUrélie et lui ont traversé les Ardennes en fin de semaine dernière.

Le couple est parti de Bray-Dunes, la commune la plus au nord de la France, le 13 août 2011 en marchant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Leur départ avait d'ailleurs fait l'objet d'un reportage sur France 3 dans Thalassa, dont Aurélie et Laurent ont obtenu le parrainage. Tous les deux avaient prévu de revenir à leur point de départ le 13 août 2012 mais ils ont pris un peu de retard et arriveront finalement à Bray-Dunes le samedi 25 août.

Tous ceux qui s'intéressent à cette audacieuse et généreuse entreprise, à la fois humaine et sportive, ont pu les suivre sur leur site internet qu'ils tiennent régulièrement à jour avec des récits et des photos.

Outre un bon sens de la médiatisation, il faut reconnaître à Aurélie et Laurent le mérite d'avoir peut-être inventé une nouvelle façon de voyager. "Nous ne voulions pas faire ce Tour de France à pied en circuit fermé ou en vase clos", explique Laurent, "ce qui se serait passé si nous avions pris la tente et les sacs de couchage".

Finalement, le couple a choisi de demandé à des personnes différentes de les héberger chaque soir. Et parfois même de marcher avec eux sur quelques kilomètres. Cela a pu se faire grâce à leur site internet. Il fallait trouver au moins 365 hébergeurs... ils ont eu en fait plus de 500 propositions!

"Finalement, les Français ne sont pas si individualistes qu'on pourrait le penser mais au contraire super-accueillants!", constate Aurélie alors que la boucle est presque bouclée.

A la place du matériel de camping, les deux marcheurs transportent dans leurs sacs appareils photo, caméri, ordinateur, GPS, et chargeurs de batteries! Dès leur retour à la maison, en région parisienne, ils vont se mettre au travail: film télé, bouquins, reportage dans Géo, etc.

La semaine dernière, le couple a fait étape chez Jorg Hartwig, son épouse Bérénice et leurs trois enfants dans leur maison de la rue Létrange. Les Hartwig s'étaient inscrits depuis plusieurs mois sur le site d'Aurélie et Laurent pour les héberger. "Une soirée mémorable", raconte Jorg, "on a discuté jusque 2h du matin!" Le lendemain, Aurélie et Laurent ne sont repartis qu'à midi. Mais les marcheurs ont eu le temps de faire leur 30 à 35 km en direction du nord de l'Aisne, avant une nouvelle rencontre avec de nouveaux hôtes. (Source: Patrick Flaschgo - L'Ardennais)

mardi, 14 août 2012

Fermeture

Mercredi 15 août et jeudi 16 août, la délégation sera fermée toute la journée. Pour rappel, jeudi toute la journée, nous sommes au labyrinthe végétal de Mery.

Nous vous retrouverons dès le vendredi matin, aux horaires habituels.

Un bilan faible sur l'accessibilité au Jeux Olympiques

«Les Jeux olympiques, moi, j’en suis clairement déçu. J’en ai ras-le-bol de travailler dans ces conditions. C’est la galère, et depuis très longtemps... Sur les Jeux olympiques, comme sur les Coupes du monde de football d’ailleurs, obtenir des quotas puis des confirmations sur nos billets prend un temps fou, car les emplacements réservés aux personnes handicapées se décident au dernier moment. On est obligés de faire nos prévisions et de voir ensuite.

On a eu ce problème en 2010, on l’a encore eu en 2012. Pour la cérémonie d’ouverture par exemple, on n’a eu que quatre emplacements pour fauteuils roulants, et uniquement grâce au tirage au sort. C’est ce qui m’a tout de suite mis en garde, alors que les journaux et les communiqués de presse présentaient les JO de Londres comme l’idéal, l’événement le plus accessible au monde.

Les Jeux olympiques de Londres devaient être un modèle d’accessibilité. Pourtant, Malik Badsi, dont l’agence de voyage a organisé le séjour d’une centaine de personnes handicapées, a rencontré difficulté sur difficulté. Spécialisé dans les grands événements sportifs depuis la Coupe du monde de football de 2010, il affirme, excédé, n’avoir jamais eu autant de problèmes.

“ Les parkings, c’est 0 sur 10, la catastrophe !”

Pendant des mois, on a essayé d’expliquer aux organisateurs que nous sommes une agence de voyage et que, du coup, nous transportons plusieurs personnes à la fois. On leur a dit qu’on avait besoin d’un parking pour bus, mais il a fallu six mois pour qu’ils le comprennent et trouvent une solution qui ne fonctionne même pas vraiment...

Finalement, ils nous ont envoyé par email des autorisations pour garer nos bus sur les parkings des sites des différentes épreuves. Mais quand nous sommes arrivés à la cérémonie d’ouverture, personne ne savait où on devait se garer ! On a fait des tours pendant une heure et demie.

Sur la route, la signalétique est incompréhensible, les bénévoles ne sont pas formés et ils répondent simplement de “continuer d’avancer”. Les policiers ne sont même pas de Londres ! On a fini par s’arrêter quelque part et par dire “le bus ne bouge plus, débrouillez-vous”.

Et ça, ça nous est arrivé presque tous les jours, parce que ce n’est jamais la même personne qui est en charge des parkings. Franchement, c’est 0 sur 10, la catastrophe !

“ Si c’est pour arriver en retard à mon match, ça ne sert à rien ”

Il y a aussi la mobilité dans les stades. Ils ont mis en place un service de voiturettes destinées aux personnes à mobilité réduite. Ces voitures sont censées pouvoir transporter jusqu’à six fauteuils, mais les chauffeurs ne le savent pas et ils en transportent à peine un ou deux. A la place, ils laissent monter à bord les journalistes qui ont du matériel. Et puis elles n’ont pas de voies réservées, donc on avance au milieu du public.

Franchement, on irait beaucoup plus vite à pied. D’ailleurs, on est obligés de le faire certains jours, quand on nous fait descendre à un arrêt qui n’est pas le nôtre car la personne qui doit prendre la relève au volant n’est pas rentrée de sa pause.

Ce service devait rendre les JO accessibles. Et bien l’accessibilité est à revoir. Si au final c’est pour arriver en retard à mon match, ça ne sert à rien !

450 livres sterling pour une place déjà prise

Ces derniers jours, on a aussi eu des soucis au stade olympique pour les épreuves d’athlétisme. On avait réservé des places en catégorie A, en face du du podium. On arrive et on ne peut pas s’installer parce qu’il y a des caméras sur les emplacements pour fauteuils roulants. Elle coûte quand même 450 livres sterling, la place ! Le lendemain, ils avaient installé les drapeaux sur nos emplacements pour qu’ils ne soient pas trop loin des caméras. On a été obligés de se décaler.

Le responsable du stade est venu me voir. Je lui ai demandé pourquoi, quand il y avait un problème, c’était toujours sur les places réservées aux fauteuils roulants. Il m’a juste répondu “c’est une bonne question”, rien de plus.

Ni guichet à hauteur de fauteuil, ni borne en braille

Il y a aussi des tas de petites choses auxquelles les gens ne font pas attention mais dont moi, avec l’habitude, je m’aperçois. Dans tous les snacks, il n’y a aucun guichet qui soit à hauteur de fauteuil. Il n’y a pas de bandes rugueuses au sol pour indiquer le chemin aux malvoyants, ni de borne en braille.

Le service de billetterie n’est accessible que par téléphone et en anglais. Mais 50% de ma clientèle ne peut pas utiliser le téléphone, même en français. Et 99% ne parle pas anglais. Ce sont pourtant des choses simples, du bon sens. Il suffisait de nous écouter ! Ils ne se rendent pas compte de l’ampleur des difficultés que ça pose pour nous et nos clients.

“ C’est de l’accessibilité bling-bling ”

On a souvent des problèmes, mais aux JO, c’est pire qu’ailleurs. A la Coupe du monde de football, nous n’avions eu qu’un seul souci. Au stade du Cap, il n’y avait pas de parking ni d’espace “dépose” pour les spectateurs handicapés. L’organisation n’avait pas prévu qu’il y ait des spectateurs en fauteuil.

Le soir même, j’ai envoyé un mail à la FIFA et je suis allé voir la responsable du stade. Ils ont corrigé ça dès le lendemain. Sur les autres sites, il n’y avait pas ce genre de problème.

A Londres, c’est incroyable ! C’est de l’accessibilité bling-bling. Certes, ils ont fait un site plat, où il n’y a pas d’escaliers, mais ça n’est pas de l’accessibilité. Il faudrait que tout soit accessible pour tout le monde, sans aide extérieure. Mon avis, c’est que les personnes handicapées sont un public très restreint, à peine 1% du stade. Dépenser de l’argent pour eux, ça n’est pas rentable.

Les Jeux paralympiques commencent dans moins de trois semaines. Nous emmenons 450 personnes, alors ça m’inquiète. On est en train de préparer un rapport, je pense pouvoir le transmettre aux organisateurs en fin de semaine prochaine. Nous avons déjà fait des remarques, j’espère qu’ils vont en tenir compte ». (Propos recueillis par Raphaëlle Peltier - Source: rue89.com)

Si vous faites partie des chanceux qui ont pu participer à cet évènement, et si vous êtes en situation de handicap, qu'avez-vous pensez de l'accessibilité?

Pétition contre les chemises d'hôpital

Une pétition contre les chemises d'hôpital ouvertes dans le dos a réussi à mobiliser le web, mais a aussi suscité l'irritation. la ministre de la Santé s'est emparée de cette question touchant au respect de la dignité du patient.

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, en vacances, a réagi jeudi à la pétition en ligne contre la blouse d'hôpital qui laisse les fesses des patients à l'air, en indiquant qu'elle avait "saisi les services du ministère" dans un mail adressé à l'initiatrice de la pétition. Lancée en ligne par une femme médecin, "farfadoc", la pétition est près d'atteindre l'objectif des 10 000 signatures (et peut-être davantage si vous cliquez ici).

Revendication pas si futile pour nombre de gens qui ont connu la chemise ouverte à tout vent sans qu'elle ait de justification médicale. En tout cas, aux yeux de la ministre en vacances, il ne s'agit pas d'une question secondaire. "Les situation très concrètes évoquées sur vos blogs décrivent parfaitement la gêne, pouvant parfois aller jusqu'à l'humiliation, qui peut être celle des patients, âgés ou non, dans de telles circonstances. Il y va simplement de la dignité de la personne", écrit-elle dans son mail rendu public sur Twitter par "farfadoc".

Certes, "il y a d'autres problèmes, probablement plus importants, a gérer concernant notre système de santé", mais "ce sujet est loin d'être anodin", soulignait d'ailleurs sur son blog "farfadoc" en expliquant qu'il existe des alternatives à cette fameuse chemise.

La Charte de la personne hospitalisée, publiée par la Direction générale de la Santé, rappelle que "le respect de l'intimité de la personne doit être préservé lors des soins, des toilettes, des consultations et des visites médicales, des traitements pré et post-opératoires, des radiographies, des brancardages et, plus généralement, à tout moment de son séjour hospitalier. La personne hospitalisée est traitée avec égards."

Le désormais célèbre article de "farfadoc" a fait suite à celui de la kiné "@leya_MK", "Dignité mes fesses!", qui s'était insurgée en juillet dernier contre la dignité bafouée d'une gentille dame de 85 ans "vêtue de l'informe chemise de nuit de l'hôpital", dévoilant ses parties intimes.

La kiné raconte sur Twitter que la pétition a été diversement apprécié parmi les soigants. On trouve sur le réseau des réactions comme celles de "@TheSwaggNurse" qui se dit "choquée par la pétition anti-fesse à l'air". "Vous savez ce que c'est d'ôter un pyj à un patient en arrêt? Non, fermez la". Qui a parlé de pyjama, lui rétorque "farfadoc", vidéo à l'appui montrant un système de blouse qui permet d'intervenir en urgence si besoin, sans avoir à se battre avec un pantalon ou des chemises compliquées.

D'autres, comme Muriel M, infirmière, jugent la "pétition farfelue et nulle" alors qu'"il y a de vraies urgences à l'hôpital!"

Dans ce débat parfois vif, intervient un "médecin généraliste" philosophe, @Matt_Calafiore: les soignants "ne sont pas immunisés contre la maladie et la mort, mais pas toujours attentifs à l'intimité et au respect du patient non plus".

Le respect, rappellent les twittos, c'est aussi d'éviter les sabots et portes qui claquent à l'aube, les voix qui portent la nuit, les "Bonjour mamie" et autres façons de parler aux anciens, ainsi que l'absence d'écoute des patients et de leur famille. (Source: L'Ardennais)

Et vous, qu'en pensez-vous? Que pensez-vous de ce débat sur les chemises d''hôpital et plus largement sur les notions de respect et de dignité dans le milieu hôspitalier?