mardi, 07 août 2012

Médiathèque sonore de l'UNADEV

L'audiothèque en ligne de l'UNADEV - association dont il est question dans la note précédente - vous permet d'écouter ou de télécharger gratuitement des livres audio. C'est une structure agréée par le Ministère de la culture par arrêté du 4 novembre 2009.

Comment y accéder? Il suffit d'être déficient visuel avéré (titulaire d'une carte d'invalidité) et de s'inscrire pour accéder à près de 500 audio-livres! On peut s'inscrire à l'UNADEV contre une cotisation annuelle de 5 euros. Cliquez ici pour savoir comment vous inscrire.

Si vous voulez au préalable voir de quoi il s'agit, vous pouvez tester l'écoute avec:

1) " Jacques Prévert : Les enfants qui s'aiment ".

2) " Arthur Rimbaud : Oraison du soir ".

3) Vous pouvez écouter un projet réalisé en collaboration avec La Poste: 108 anecdotes de 108 facteurs enregistrées par 112 postiers.

Si vous souhaitez vivre l'aventure différement, vous pouvez aussi devenir donneur de voix pour faire partager le plaisir de la lecture!  Cliquez ici pour savoir comment devenir donneur de Voix.

"Mêler-vous de ceux qui ne vous regarde pas"

L'UNADEV est l'Union Nationale des Aveugles et Déficients Visuels. Depuis 1929, ils viennent en aide et accompagnent les personnes déficientes visuelles pour qu'elles puissent vivre le plus normalement possible en ayant accès à la formation, l'emploi, les sports, les loisirs, la culture, etc.

Quelles actions l'UNADEV met-elle en place?

  • Des actions d'intérêt général

A destination des personnes handicapées visuelles, des familles, des structures d’accueil, des entreprises, des collectivités locales...

1) Un centre national de sensibilisation et d’information sur la cécité;

2) Le soutien à la recherche biologique et médicale;

3) Le centre ophtalmologique (en partenariat avec Médecins du Monde).

  • Des aides directes aux personnes

1) Le centre national de formation à distance;

2) Les différents services d’accompagnement (social, sport, culture, insertion professionnelle, auxiliaires de vie sociale...);

3) La maison de retraite.

  • Des aides aux associations locales de non et malvoyants

L’UNADEV souhaite apporter son soutien au plus grand nombre de personnes déficientes visuelles en France, personnes et associations les représentant, en les faisant bénéficier de son expérience de 80 ans et de ses ressources humaines, techniques, morales et financières. L’article 3 de ses statuts prévoit que les associations dont l’objet social est en conformité avec ses propres objectifs peuvent adhérer à l’UNADEV. Pour en savoir plus, vous pouvez télécharger la Charte en cliquant ici.

  • Le financement et la remise de chiens guides

L'UNADEV a créé plusieurs écoles de chiens guides pour aveugles, qui sont aujourd’hui devenues autonomes, à Mérignac (33) et à Biot (06).

L’UNADEV continue de financer la remise de chiens guides grâce aux nombreux donateurs. Ces remises sont effectuées gratuitement à des non-voyants de toute la France. (Source: UNADEV)

Pour en savoir davantage, vous pouvez consulter l'historique de l'UNADEV en cliquant ici. Vous pouvez les contacter en appelant le 0 811 703 300 (N° Azur - Prix appel local).

Il n'y a actuellement aucune antenne dans les Ardennes, mais si vous avez des questions, vous pouvez aussi contacter le responsable pour la région Champagne-Ardennes:

M. Xavier Baraké
12, rue de Cursol
33000 Bordeaux
x.barake@unadev.com

Handicap et violence

Par rapport aux enfants n’ayant pas de handicap, les enfants handicapés ont une probabilité presque quatre fois plus grande d’être confrontés à la violence, selon une étude demandée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et publiée dans la revue médicale The Lancet¹.

Les conclusions révèlent que les enfants handicapés encourent :

  • 3,7 fois plus de risques d’être victimes d’actes de violence de quelque sorte ;
  • 3,6 fois plus de risques d’être victimes d’actes de violence physique ;
  • 2,9 fois plus de risques d’être victimes d’actes de violence sexuelle.

Il semble que les enfants ayant un handicap lié à une maladie mentale ou à des déficiences intellectuelles soient les plus vulnérables, avec un risque 4,6 fois plus élevé de violences sexuelles par rapport à ceux qui ne sont pas handicapés.

  • Quels facteurs de risques ?

La stigmatisation, les discriminations et le manque d’information concernant le handicap, de même que l’absence de soutien social aux personnes s’occupant des enfants souffrant de handicap, sont les facteurs qui exposent ceux-ci à un risque accru de violences. Le placement des enfants handicapés en institution les rend aussi plus vulnérables. Dans ces milieux et ailleurs, les enfants ayant des déficiences au niveau de la communication ont une moindre capacité à révéler les expériences abusives.

"Les résultats de cette étude prouvent qu’il y a une vulnérabilité disproportionnée des enfants handicapés face à la violence et que leurs besoins ont été négligés beaucoup trop longtemps", relève le Dr Etienne Krug, Directeur du Département Prévention de la violence et du traumatisme et handicap à l’OMS. "Nous savons qu’il existe des stratégies spécifiques pour prévenir la violence et pour en atténuer ses conséquences. Il nous faut maintenant déterminer si elles sont efficaces aussi pour les enfants handicapés. Un programme d’action doit être établi."

  • Des recherches urgentes à mener

L’analyse apporte les preuves disponibles les plus solides de la violence à l’encontre des enfants handicapés. Elle englobe 17 études apportant des données sur 18 374 enfants handicapés vivant dans des pays à haut revenu - Espagne, États-Unis d'Amérique, Finlande, France, Israël, Royaume-Uni et Suède -, et elle fait ressortir le besoin urgent de mener des recherches de qualité dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

  • Prévenir les actes de violence

Certains programmes de visite dans les maisons de soins pour les enfants exposés au risque de violence et les formations pour améliorer les compétences parentales ont apporté la preuve de leur efficacité pour éviter la violence à l’encontre des enfants n’ayant pas de handicap. La priorité devrait être de mettre en œuvre ces mesures prometteuses et d’autres, décrites dans le Guide sur la prévention de la maltraitance des enfants et dans « Violence prevention : the evidence » publiés par l’OMS, et d’évaluer leur efficacité.

La Convention relative aux droits des personnes handicapées des Nations Unies renforce la nécessité de protéger les droits des enfants handicapés et de veiller à ce qu’ils participent pleinement à la vie de la société, à égalité avec les autres. Cela implique d’éviter les expériences négatives résultant de la violence pendant l’enfance, sachant qu’elles ont un grand nombre de conséquences néfastes sur la santé et sur le bien-être à un stade ultérieur de la vie. En cas d’échec de la prévention, les soins et le soutien aux enfants victimes de violence sont cruciaux pour leur guérison.

  • Impératif de renforcer la protection de l'enfant

Le Rapport mondial sur le handicap de l’OMS et de la Banque mondiale décrit ce qui fonctionne pour améliorer la santé et la participation sociale des enfants handicapés et favoriser leur désinstitutionnalisation. Pour les enfants handicapés actuellement placés hors de leur domicile, il est impératif de renforcer les soins et la protection en remédiant aux cultures et aux structures des institutions qui exacerbent le risque de violence.

"La manière dont l’entourage traite un enfant handicapé conditionne énormément l’impact qu’aura son handicap sur sa qualité de vie", souligne le Dr Mark Bellis, Directeur du Centre for Public Healt à l’Université John Moores de Liverpool, un centre collaborateur de l’OMS pour la prévention de la violence, et chercheur principal pour cette étude. "Il incombe au gouvernement et à la société civile de veiller à exposer et à prévenir de tels processus de victimisation". (Source: Infirmiers.com)

¹ Communiqué de l’Organisation mondiale de la santé – 12 juillet 2012.

lundi, 06 août 2012

La tour Eiffel veut donner l'exemple

La Tour Eiffel, dont le premier étage le plus vaste et le moins fréquenté est en plein chantier, veut donner "symboliquement" l'exemple d'une modernisation qui passe par plus d'attractivité, d'accessibilité et d'écologie en fabriquant bientôt une partie de son énergie.

"On va produire notre eau chaude", se félicitait le président de la Société nouvelle de la tour Eiffel (SNTE), Jean-Bernard Bros, qui faisait visiter le chantier à la ministre du Tourisme, Sylvia Pinel. Les travaux prévoient l'arrivée de petites éoliennes, de panneaux solaires mais aussi une récupération des eaux pluviales. L'objectif est d'améliorer les performances énergétiques de la tour de 30%. De même, les parois vitrées obliques des deux pavillons Eiffel et Ferrié, qui vont être reconstruits, auront une meilleure isolation thermique.

L'accessibilité aux personnes à mobilité réduite va être renforcée pour qu'elles puissent profiter de l'ensemble de l'espace, contrairement à aujourd'hui.

Enfin l'étage complet, situé à 57 mètres de hauteur, avec ses promenades et lieux d'accueil, a été repensé pour leur redonner de l'attractivité, à commencer par la création en périphérie du vide central d'un sol et d'un garde-corps entièrement vitrés pour amateurs de sensations fortes.

Dans le pavillon Eiffel, une salle de congrès verra le jour tandis que le pavillon Ferrié est affecté aux services (boutiques, musée, restaurant etc).

"On veut symboliquement montrer l'exemple, donc cela passe par la Tour Eiffel", a poursuivi M. Bros, également adjoint au maire de Paris chargé du tourisme. Les travaux, qui doivent s'achever fin 2013 et n'auront pas entraîné de fermeture de l'étage, coûteront 25 millions d'euros hors taxe, entièrement financés par la SNTE.

Attractivité, accessibilité et développement durable: ces trois thèmes ont été repris par la ministre du Tourisme, selon laquelle le projet de modernisation du premier étage de la Tour "illustre le dynamisme de la Ville de Paris dans l'attractivité de la France".

"Il faut au travers de cet exemple que nous puissions, ensemble avec les collectivités territoriales et les différents professionnels du tourisme, structurer la filière de l'industrie touristique car il s'agit d'un levier essentiel pour créer de l'emploi et du développement économique", a-t-elle dit. (Source: Dominique Ageorges, AFP)

vendredi, 03 août 2012

Etat des lieux de l'accessibilité des bâtiments publics pour la rentrée

La ministre chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion Marie-Arlette Carlotti publiera à la rentrée un état des lieux sur l'accessibilité des bâtiments publics, dénonçant "de nombreux retards" depuis 2005 en vue de la date-butoir 2015 d'accessibilité à tous.

"Nous savons aujourd'hui que de nombreux retards ont été pris. Des études ont été faites par le précédent , qui sont restées plutôt sous le coude", a déclaré la ministre déléguée à Bordeaux, où elle visitait un établissement géré par l'Association des paralysés de .

 

"A la rentrée, je ferai publier ces études", a déclaré Mme Carlotti mentionnant notamment un rapport de l'Igas (Inspection des Affaires sociales), afin "de faire un vrai constat: où cela blesse, et comment avancer" pour respecter l'échéance 2015.

Une loi handicap de 2005 a rendu obligatoire la mise en accessibilité de tous les bâtiments et transports publics en 2015 dernier délai, sauf à justifier d'osbtacles techniques insurmontables. Un rapport sénatorial de juillet a pointé des "retards et inerties" dans l'application de la loi, estimant que l'obligation 2015 ne serait pas remplie. La ministre a identifié jeudi comme chantiers prioritaires des prochains mois l'accessibilité, l', et l'école.

A l'école, elle a rappelé des propositions à venir pour faire des accompagnants d'enfants handicapés en milieu scolaire "une vraie profession, et non un emploi précaire comme c'est aujourd'hui", ainsi que sur l'orientation des jeunes scolarisés en situation de handicap.

"80% des gosses scolarisés arrivent à peine au niveau BEP-CAP. Or beaucoup pourraient aller au plus haut niveau", a-t-elle souligné, rappelant qu'il y a en France 11.000 étudiants en situation de handicap.

Mme Carlotti a visité le foyer APF avec la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie, la Bordelaise Michèle Delaunay. Mercredi elle avait visité en Charente-Maritime des familles en grande difficulté sociale, et bénéficiant de premières vacances en village-vacances grâce à la Croix-Rouge. (Source: AFP)