mardi, 04 septembre 2012

A la recherche du dépassement honorable

Entre la Sécu, les mutuelles et les syndicats de médecins, les négociations vont entrer demain dans le vif du sujet. Et c'est loin d'être gagné.

De difficiles négociations débutent demain en vue de réguler les dépassements d'honoraires pratiqués par certains médecins, le gouvernement cherchant à résoudre enfin, d'ici à la mi-octobre, une situation de plus en plus mal ressentie par les assurés sociaux.

Lancées officiellement le 25 juillet, ces négociations démarrent véritablement cette semaine et vont durer jusqu'au 17 octobre, date butoir fixée par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, qui a prévenu qu'elle prendrait des mesures législatives en cas d'échec. Le gouvernement n'est pas en première ligne dans ces négociations, qu'il a voulues, mais donne des consignes au directeur de l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam), qui dirige les discussions. Celles-ci réunissent, outre la "Sécu", des complémentaires santé (mutuelles, assureurs, etc.) et les syndicats représentatifs de médecins libéraux.

Les positions de départ sont assez éloignées. Les organismes payeurs, Assurance maladie et complémentaires, cherchent tout naturellement à endiguer les débordements tarifaires, et éviter que la part non remboursée pour les patients n'augmente trop. De leur côté, les syndicats répètent à l'envi - sans être très audibles - que nombre de praticiens, spécialistes pour la plupart, sont contraints d'exiger des "compléments" d'honoraires pour faire face à leurs charges croissantes et compenser l'absence de revalorisation de leurs tarifs depuis vingt ans par la Sécu.

Selon l'Assurance maladie, leur niveau moyen de dépassement (toutes spécialités confondues) est passé de 25% à 54% entre 1990 et 2010, par rapport au tarif Sécu. La ligne choisie par le gouvernement sera-t-elle celle de l'incitation ou celle de la coercition?

Il est question de faire signer aux médecins pratiquant des dépassements un "contrat de solidarité et d'accès au soins": ils s'engageraient à les modérer, moyennant certains avantages de la part de l'Assurance maladie et une prise en charge par les complémentaires de ces dépassements modérés.

Les quelques 22 000 médecins concernés, en secteur 2, peuvent fixer librament leurs honoraires, contrairement à leurs confrères, beaucoup plus nombreux, du secteur 1, qui appliquent simplement les tarifs remboursés par la Sécu.

Face à une majorité de médecins de secteur 2 qui respectent plus ou moins le "tact et la mesure" prévus par le code de déontologie médicale, une petite minorité de médecins stars facturent parfois plus de dix fois le tarif Sécu, principalement certains professeurs hospitaliers ayant droit à un secteur libéral au sein de l'hôpital public.

Pour le Dr Jean-François Rey, président de la branche spécialistes de la CSMF, le plus gros des syndicats de médecine libérale, il faudrait déconventionner ces médecins "hors normes" (les mettre hors Sécu) pour pouvoir ensuite parler sereinement de la grande majorité. Il les évalue à 300, dont 150 à l'hôpital. Une évaluation qui n'a rien de scientifique. Le Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF, autre syndicat libéral, parle lui de "450 gros dépasseurs".

La réunion de mercredi soir doit déterminer ce que sont les "dépassements abusifs". Il faudra ensuite fixer les limites de ce qui peut être remboursé. (Source: L' Ardennais)

vendredi, 31 août 2012

Oterciel: la différence est une force!

Oterciel est un site créé par Vanessa Guillot qui a fait le pari de "faire en sorte que tous les enfants au-delà de leurs différences puissent partager les mêmes rêves et les réaliser au travers d'un univers adapté."

Elle a donc décidé d'ouvrir cette boutique pour proposer des jeux qui s'adressent à tous les enfants.

"Je crois réellement au pouvoir de la « thérapie » par le jeu  et la vocation première de cette société est de mettre à votre disposition des outils pédagogiques ludiques et ergonomiques pour favoriser l'échange entre parents et enfants ; enfants valides et non valides, tout en renforçant les aptitudes de vos enfants et en développant leurs aptitudes cognitives."

A travers différentes sélection, Oterciel vous propose de développer l'ouïe, la vue, le toucher, l'odorat, le goût, les sens.

  • AFFECT : Sélection de modèles de jouets pouvant faire naître un sentiment d'attachement et rassurer les enfants.
  • DETENTE : Sélection de produits qui invite à la détente, à la relaxation et au calme.
  • ECOUTER : Sélection de produits qui stimule l'ouïe.
  • JEUX DE GROUPE : Les jeux qui se partagent et se jouent à plusieurs sont facilement reconnaissables grâce à ce pictogramme.
  • MOTRICITE : Sélection de produits qui permet aux enfants disposant d'une motricité fine réduite de travailler le contrôle des gestes et la coordination de leurs mouvements.
  • REGARDER : Grâce à la vue de choses agréables, on peut augmenter sa concentration, se détendre, développer son sens de la créativité.
  • SECURITE : Tous les produits avec ce pictogramme représentent une assistance en matière de sécurité.
  • SENTIR : Sélection de produits qui éveille l'odorat permet également de solliciter l'imagination et entraîne la mémoire.
  • TOUCHER : Sélection de produits tactiles qui permet d'affiner les sensations des enfants malvoyants ou disposant d'une sensibilité réduite dans les doigts.

Vous trouverez des jeux en bois, des puzzles, des jeux d'adresse et de dextérité, des boîtes à musiques, des instruments de musique, des perles, des poupées, et encore beaucoup d'autres choses! N'hésitez donc pas à visiter le site internet en cliquant ici. (Source: Vanessa Guillot - Oterciel)

Planche d'équilibre

Planche de motricité en vente sur le site et rentrant dans deux sélections: Regarder et Motricité.


Jeu de morpion chat et souris

Jeu de morpion chat et souris, également en vente sur le site.

jeudi, 30 août 2012

Une rentrée comme tout le monde avec tout le monde?

Alors que la rentrée scolaire approche et à l’heure de la concertation sur la refondation de l’école lancée par le gouvernement il y a quelques semaines, l’APF tient à souligner les avancées mais surtout les points de vigilance à avoir pour cette année en matière de scolarisation des élèves en situation de handicap. Des avancées grâce à la création de l’aide mutualisée qui devrait permettre l’accompagnement de plusieurs enfants en fonction de leurs besoins spécifiques ; des points de vigilance car cette aide ne sera effective que pour les nouvelles demandes d’accompagnement et l’aide individuelle pourrait connaître des ratés avec la question du renouvellement des contrats aidés.

Vers une meilleure inclusion grâce à l’aide mutualisée…

Selon le décret relatif à l'aide individuelle et à l'aide mutualisée apportées aux élèves handicapés paru au Journal Officiel du 25 juillet et entré en vigueur de suite, deux types d’aide humaine sont définies et distinguées en fonction des besoins de l'élève : l'aide individuelle (AVSi) et l'aide mutualisée (assistant de scolarisation - ASCO).

L’aide mutualisée devrait permettre de mieux répondre aux besoins de certains élèves et constitue en cela un pas supplémentaire pour une école plus accessible et plus inclusive. En outre, elle ne pourra être apportée que par du personnel sous statut d’assistant d’éducation et en aucun cas par des contrats aidés, ce qui apporte la garantie d’avoir des personnes qui ont au moins le baccalauréat (sauf si aucune aide pédagogique) et un contrat de 3 ans.

 Mais des points de vigilance pour la rentrée 2012 !

La création de l’aide mutualisée peut être une réelle avancée en matière d’éducation inclusive. Toutefois, ce nouveau système ne sera pas effectif pour cette rentrée, sauf pour les toutes nouvelles demandes et il pose de toute façon la question de son pilotage, alors même que celui-ci ne va pas être simple !

En outre, des difficultés sont à craindre à la rentrée, puisque la majorité de l’aide individuelle est encore apportée par des contrats aidés (à quand le recours aux seuls contrats d’assistants d’éducation ?). Or, même si une solution a été apportée au problème du renouvellement des contrats qui arrivaient à échéance cet été, nombreux d’entre eux ont été rompus.

Aucun élève en situation de handicap ne doit cependant être privé de rentrée scolaire en raison de l’absence d’AVSi. En cas d’absence ou de problème d’accompagnement (non respect des heures) à la rentrée, l’APF conseille aux parents de contacter immédiatement la direction des services départementaux de l’éducation nationale de leur département (ex inspection d’académie) et/ou l’inspecteur de circonscription et met à leur disposition des modèles de courriers dans chacune de ses délégations départementales.

Pour l’APF, cette rentrée 2012 a donc valeur de « test » en attendant le résultat de la concertation sur la refondation de l’école lancée par le gouvernement il y a quelques semaines. L’association espère voir pris en compte, dans la loi qui en découlera, les besoins de formation initiale des enseignants, de rythmes scolaires, d’évaluations… plus adaptés aux élèves en situation de handicap. (Source: Réflexe-Handicap.org)

mercredi, 29 août 2012

Christel Prado, présidente de l'Unapei:"La performance passe avant le handicap"

Ceux qui n'aiment pas le sport et qui espéraient en être débarassé suite à la clôture de Jeux Olympique devront encore prendre leur mal en patience car aujourd'hui débute les Jeux Paralympique. A ce propos, voici une interview de Christel Prado, présidente de l'Unapei, réalisé par le magazine La Croix.

La Croix: Les Jeux paralympiques ont-ils un impact positif sur l’estime de soi des personnes handicapées?

Christel Prado: Les Jeux paralympiques jouent un rôle positif auprès d’elles. C’est forcément très encourageant en effet de voir qu’on peut porter les couleurs de la France et la représenter à l’étranger malgré un handicap physique ou une déficience mentale. Cela tranche tellement avec les discriminations du quotidien! En fait, le temps des Jeux, la performance passe avant le handicap: on y voit des sportifs handicapés ayant une volonté de fer, capable d’un grand sens de l’effort… Autant de qualités qui les mettent sur un pied d’égalité avec les sportifs valides ».

La Croix: Constate-t-on, dans la foulée de cette compétition, une multiplication des vocations sportives?

Christel Prado: Il est difficile de le dire. Il faudrait d’ailleurs que des associations comme la nôtre profite de l’impact d’un tel événement pour faire la promotion du sport auprès des parents d’enfants handicapés. Car, de même qu’il est naturel d’inscrire un enfant valide à une activité sportive, de même les enfants souffrant d’un handicap devraient, eux aussi, avoir le réflexe de rejoindre les clubs sportifs. Ils auraient tout à y gagner, tant que sur le plan de l’estime d’eux-mêmes que sur le plan de la socialisation et même, plus simplement, sur le plan psychomoteur. À nous, associations, de surfer la tenue de ces Jeux paralympiques pour créer une dynamique en ce sens.

La Croix: Ces Jeux changent-ils le regard que porte la population sur les personnes handicapées?

Christel Prado: En partie, sans doute. Notamment parce que, comme je le disais, le handicap s’efface derrière la performance. Les personnes handicapées ont toutefois l’impression d’être encore cataloguées comme différentes. Il n’y a qu’à voir comment les compétitions paralympiques sont organisées. Nous plaidons depuis des années pour qu’elles se déroulent simultanément aux Jeux olympiques. Sans succès. Nous avons aussi bataillé, à coups de pétitions, pour que les chaînes du service public accordent aux Jeux paralympiques la place qu’ils méritaient. Tout cela montre bien qu’on ne voit pas encore tout à fait les athlètes handicapés comme des sportifs comme les autres.

La Croix: Ces Jeux s’accompagnent-ils d’une multiplication des dons aux associations?

Christel Prado: Je ne crois pas malheureusement. On ne le note pas en tout cas pas à l’Unapei. (Source: propos recueilli par Marie Boëton - la-Croix.com)   

mardi, 28 août 2012

Le manque de visibilité des personnes en situation de handicap à la télévision

Dans des courriers adressés à Rémy Pflimlin, Président de France Télévision, à plusieurs ministres - Marisol Touraine (affaires sociales), Aurélie Filippetti (culture), Valérie Fourneyron (sport), Marie-Arlette Carlotti (handicap) -, ainsi qu’à Michel Boyon, Président du CSA et Dominique Baudis, Défendeur des droits, l’APF fait part de son indignation quant l’absence de couverture en direct des jeux paralympiques par France Télévision.

Pour l’association, cette faible visibilité des personnes en situation de handicap dans les médias est une véritable discrimination.

L’APF demande donc à France Télévision de modifier sa programmation et espère être reçue par Rémy Pflimlin afin d’envisager, au-delà des jeux paralympiques, comment remédier au manque de visibilité des personnes en situation de handicap à la télévision. (Source: Réflexe-Handicap.org)

L’APF soutient également la pétition : « France Télévisions : Donnez aux Jeux Paralympiques la place qu'ils méritent ».

La pétition a créé le buzz début août sur Internet, aussitôt reprise dans la presse papier. Elle demande à France Télévisions une meilleure couverture des Jeux paralympiques de Londres, du 29 août au 9 septembre, pour lesquels aucune retransmission en direct des épreuves n’est prévue.

Lancée le 9 août via le site change.org par Benoît Coulon, sportif et supporter du handisport, et soutenue, entre autres, par Orianne Lopez, athlète qui participera aux Paralympiques sur le 100 m, elle a obtenu plus de 18 000 signatures. Dont celle de Jean-Marie Barbier, le président de l’Association des Paralysés de France qui déclarait mi-août sur France Info « On est en droit de demander que les compétitions pour athlètes handisport soient aussi bien retransmises par les médias qu’elles ne l'ont été pour les JO valides. »

Sous la pression, dans un communiqué en date du 14 août, France Télévisions a annoncé revoir sa grille de programmes pour donner plus de visibilité aux Paralympiques, à heure de grande écoute. Du 30 août au 8 septembre, un magazine supplémentaire animé par Patrick Montel sera ainsi diffusé tous les jours à 17h en semaine et à 15h le samedi sur France 2, en plus des programmes déjà prévus : un magazine quotidien de 52 minutes sur France 3 en fin de soirée pour relater les grands moments du jour et 2 minutes sur France 2 au journal de 20h (!) qui y consacrera son Image du jour, entre autres.

Reste que contrairement à d’autres chaînes européennes, comme Channel 4 en Angleterre, le service public français de la télé ne diffusera aucun direct des Jeux paralympiques. Un saisissant constraste par rapport aux 16 heures de direct quotidien lors des JO. (Source: V.DC - Faire Face)