lundi, 28 janvier 2013

Encombrement des trottoirs : quelles règles ?

La nouvelle réglementation en matière d'accessibilité de la voirie et des espaces publics (la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées et les textes d'application qui en découlent) précise la largeur minimale du cheminement libre de tout obstacle : 1,40 m ou 1,20 m en l'absence de mur ou d'obstacle de part et d'autre du cheminement. Elle rappelle également un certain nombre de prescriptions en matière d'obstacles (détection, dimensions…).
 

Un jugement du Tribunal administratif de Lyon a permis l'indemnisation d'une personne handicapée se déplaçant en fauteuil en réparation du préjudice moral qu'elle a subi du fait des difficultés de circulation sur les trottoirs du centre-ville. La ville de Bourg-en-Bresse a ainsi été condamnée pour n'avoir pas fait respecter la réglementation « accessibilité de la voirie ».
 

Le Certu (centre d'études sur les réseaux, les transports, l'urbanisme et les constructions publiques) recommande aux collectivités de signer une « charte de bonnes pratiques » avec les commerçants. Afin de faciliter le travail de contrôle, une solution consisterait à matérialiser au sol l'emplacement disponible pour le commerçant.
 

Toute la réglementation le site www.developpement-durable.gouv.fr (fiche 3.3 de mars 2010 du Certu).

 

(Source : l'Ardennais)

mercredi, 23 janvier 2013

Des miettes octroyées aux personnes en situation de handicap, les oubliées du plan anti-pauvreté !

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L’Association des paralysés de France (APF) tient à exprimer sa colère et sa déception au lendemain de l’annonce, par le Premier ministre, du plan quinquennal de lutte contre la pauvreté ! Les personnes en situation de handicap semblent n’avoir récolté que les miettes de ce plan anti-pauvreté ! En effet, comme le laissait présager la conférence éponyme, aucune mesure concrète et directe ne concernera les 2 millions de personnes en situation de handicap vivant sous le seuil de pauvreté. Les quelques « mesurettes » proposées par le gouvernement pour les personnes en situation de handicap ne sauraient constituer une réponse durable et efficace aux situations de précarité vécues quotidiennement par ces personnes. L’APF déplore que la pauvreté des personnes en situation de handicap ne soit pas à l’agenda du gouvernement qui ne mène pas, sur ce sujet, une politique transversale du handicap.

 

 

Comme annoncé lors de la conférence de lutte contre la pauvreté, le gouvernement a réaffirmé son intention de lutter contre les inégalités de soins en augmentant le plafond de ressources permettant le recours à l’ACS (aide à l’acquisition d’une complémentaire santé) et en permettant à ses bénéficiaires de profiter des tarifs sociaux du gaz et de l’électricité. Mis à part cette annonce, les autres « mesurettes » distillées dans ce plan quinquennal (introduction de la généralisation de l'évaluation de l'employabilité des bénéficiaires de l'AAH ; place des réseaux CAP Emploi dans le service public de l’emploi, etc.) ne permettront pas aux personnes en situation de handicap ne pouvant pas ou plus travailler de connaître une amélioration de leur quotidien !

 

 

L’APF déplore qu’aucune mesure directe ne vise les 2 millions de personnes en situation de handicap ou atteints de maladie invalidante et bénéficiant de l’AAH (allocation aux adultes handicapés) ou de pensions d’invalidité qui vivent toujours largement sous le seuil de pauvreté !

L’APF rappelle que l’augmentation de l’AAH de 25% en 5 ans ne constitue qu’un rattrapage de la perte du pouvoir d’achat subie par les personnes en situation de handicap ces 25 dernières années, et que cette augmentation de 25% a été largement grignotée par les nombreux frais supplémentaires auxquels ont dû faire face les personnes en situation de handicap : hausse du forfait hospitalier, franchises médicales, fiscalisation des indemnités accident du travail, déremboursement de médicaments, hausse du coût des mutuelles, mais aussi hausse du coût de la vie. Sans compter les pensions d’invalidité, qui elles, n’ont pas été revalorisées !

 

 

Par ailleurs, l’APF tient à souligner que les personnes bénéficiaires de l’AAH ou de pensions d’invalidité sont des personnes, dont les trois quarts, ne peuvent pas et ne pourront pas travailler en raison de leur handicap ou de leur état de santé ! L’emploi ne constitue donc pas pour elles un rempart contre la pauvreté ou la précarité ! Maintenir l’AAH sous le seuil de pauvreté et dans une logique de minimum social et ne pas revaloriser les pensions d’invalidité, c’est condamner les personnes en situation de handicap ne pouvant pas ou plus travailler, à vivre toute leur vie sous le seuil de pauvreté sans l’espoir d’en sortir.

L’APF regrette également que ni l’indexation annuelle sur l’inflation qui sera appliquée au RSA, ni l’individualisation de l’AAH n’aient été évoquées. Et pour finir, malgré le relèvement du plafond de la CMU-C, les personnes bénéficiaires de l’AAH ne pourront toujours pas y avoir accès.

 

 

Après avoir demandé à de nombreuses reprises à rencontrer le chef du gouvernement, l’APF sera enfin reçue, lundi 4 février, par le cabinet de Jean-Marc Ayrault pour évoquer les problèmes quotidiens des personnes en situation de handicap. L’APF attend beaucoup de cette rencontre : les personnes en situations de handicap ne veulent pas des miettes octroyées dans ce plan anti-pauvreté mais d’un vrai nouveau modèle social ambitieux !

mercredi, 16 janvier 2013

Audition des jeunes: bruit extrême, une bombe à retardement!

interieur-oreille-pre0301vention-05.gifUn risque de handicap auditif majeur pour les plus jeunes ? C'est ce qu'il faut apparemment craindre avec la consommation effrénée de musique amplifiée. Le bon vieux walkman d'antan semblait déjà mettre à mal nos délicates « écoutilles » mais le tsunami de sollicitations sonores et de bombes technologiques pour écouter nos tubes en boucle ne fait qu'accentuer cette course aux décibels. Cinéma, autoradio, MP3, casques de PC, Smartphones à oreillettes, batterie, guitare... Evidemment sans protection auditive !

Ca passe ou ça casse !

Ce qui peut dorénavant inquiéter, plus que jamais, c'est que certains addictes ne peuvent plus s'en passer, avec des durées d'écoute impressionnante et des volumes sonores non maîtrisés. Les chiffres révélés par l'enquête Réunica-Ipsos- JNA 2012 « Le capital des jeunes est-il en danger ? » sont éloquents. 69 % des 13/25 ans écoutent chaque jour de la musique. 67 % en consomment jusqu'à 4 heures par jour. Un véritable shoot auditif ! « L'homme au cours de son évolution a créé de nouvelles sources de son. Les oreilles n'ont pas la capacité de muter et de s'adapter à la puissance de ces nouvelles sources », explique le docteur Pascal Foeillet, médecin ORL. Alors, ça passe ou ça casse ! Un handicap auditif précoce plane donc sur cette génération hyper connectée, et il y a tout lieu de s'en inquiéter ! « Il n'est pas rare, poursuit le docteur, de rencontrer, dans notre consultation, des pertes de l'audition chez des jeunes que l'on découvrait autrefois auprès d'une population vingt ans plus âgée. Nous pouvons également observer une recrudescence des acouphènes, le plus souvent suite à l'exposition lors de concerts ou de soirées en discothèque. »
 

Le son devient bruit

A ce temps d'écoute, il est nécessaire d'ajouter le bruit dans les classes ou amphis, dans le restaurant scolaire, sur le lieu de travail, dans les transports, dans la rue puis à la télévision... Ce cumul soumet nos oreilles à une tension permanente. Le son devient bruit et facteur d'abrutissement agissant sur l'humeur, la disponibilité aux autres, les capacités de concentration, la qualité du sommeil, la vie intime et l'état de santé... Le son, oui, mais à durée et volume maîtrisés et avec des pauses auditives régulières !

14 mars 2013 : une pause pour nos oreilles ?

Aussi, lors de la 16e Journée Nationale de l'Audition, le jeudi 14 mars 2013, l'association JNA (le docteur Foeillet en est également secrétaire général) invite le public à découvrir la notion de stress auditif et à intégrer des temps de pauses auditives. Une nouvelle clé pour bien vieillir et pour que notre système auditif, véritable trésor, conserve l'une de ses fonctions : être média de plaisir le plus longtemps possible. Et surtout pour que nos enfants ne sombrent pas, un jour, dans un silence... assourdissant !

 

(Source : Handicap.fr)

jeudi, 10 janvier 2013

Tout s'arrange pour Nathalie et sa petite Amandine

2013010750ea4925b20a5-0-709561.jpgNathalie Charlier, mère de la jeune Amandine, handicapée à 80 % à la suite d'une maladie orpheline, a retrouvé sinon le sourire, tout au moins son calme.

 

Cette dame qui habite Floing s'était tout particulièrement offusquée après avoir été soumise à un questionnaire émanant de la « Maison départementale des handicapés » destiné à évaluer le temps qu'elle consacrait à sa fille au quotidien. Ce temps avait été estimé à 1 h 15, soit 38 heures et 1 minute par mois.

Mme Charlier avait alors vu ses aides baisser d'une centaine d'euros. Profondément contrariée, Nathalie Charlier avait déposé un recours contre cette décision. Depuis, elle était dans l'attente des conclusions de l'organisme.

 

La bonne nouvelle est tombée dans sa boîte aux lettres ce lundi 7 janvier. Elle a en effet appris par courrier officiel que la MDPH, après réexamen du dossier, estimait désormais qu'elle s'occupait de sa fille « 6 heures par jour et sept jours sur sept, auxquelles s'ajoute une prise en charge de 30 heures par mois au titre de la vie sociale ».

 

De son côté le conseil général, dont dépend la MDPH, a souhaité rappeler l'historique des faits afin que les choses soient parfaitement claires :

 

«- Le 15 mars 2012, Mme Charlier dépose un dossier de renouvellement des droits ouverts pour sa fille Amandine. Elle bénéficie alors de l'allocation d'éducation pour l'enfant handicapé (AEEH) ainsi que d'un complément de 4e catégorie soit un montant mensuel d'un peu moins de 700 €

 

- Le 4 mai 2012, la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) statue sur la demande de Mme Charlier pour sa fille Amandine et lui attribue, en lieu et place du complément de l'AEEH, une prestation de compensation de handicap « aide humaine et une prestation de compensation du handicap (PCH) « charges spécifiques » » à compter du 1er mai 2012. De plus, Mme Charlier continue de percevoir l'AAEH. Suite à cette première décision, le montant total des aides dont bénéficie Mme Charlier au titre du handicap d'Amandine est effectivement inférieur au montant des aides antérieures d'environ 100 €/mois.

 

A noter que Mme Charlier a été entendue par la CDAPH a sa demande, qu'elle est venue accompagnée d'une délégation, reçue par le directeur de la MDPH.

 

- Le 7 août 2012, Mme Charlier dépose un recours gracieux contre cette décision. Après une nouvelle évaluation par la MDPH réalisée lors d'une visite au domicile de Mme Charlier, la CDAPH fait suite à cette demande par décision du 26 octobre 2012 et accorde une PCH à hauteur de 6 heures par jour 7j/7 à laquelle s'ajoute la prise en charge de 30 heures/mois au titre de la vie sociale et la PCH « frais spécifiques » pour un montant de 100 €/mois soit une PCH mensuelle totale d'environ 1 200 € à laquelle s'ajoute le versement de l'allocation d'éducation pour l'enfant handicapé (AEEH) soit une aide totale d'environ 1 350 € par mois au titre de la prise en charge du handicap d'Amandine. Conformément à la réglementation, la date d'effet de cette décision est fixée à la date de la décision contestée, soit le 1er mai 2012 avec rappel des montants correspondants.

 

De ce fait, il est totalement inexact d'affirmer que Mme Charlier a vu ses aides diminuées puisqu'au terme du recours auquel la CDAPH a fait suite, elle bénéficie, depuis le 1er mai 2012 avec rappel des sommes correspondantes, d'une aide mensuelle d'environ 1 350 € contre un peu moins de 700 € antérieurement » tenait à préciser Yann-Yves Biffe, directeur de la communication au sein du conseil général des Ardennes.

 

(Source : L'Ardennais)

lundi, 07 janvier 2013

Le pas vraiment « joyeux Noël » de Nathalie

2013010750ea4925b20a5-0-709561.jpgNathalie Charlier vient de passer trois semaines à l'hôpital de Berck auprès de sa fille handicapée, qui a dû subir une lourde opération. L'occasion pour elle de rappeler à la MDPH qu'elle ne s'occupe pas d'Amandine seulement 1 h 15 par jour.

NATHALIE CHARLIER, qui habite Floing, avait sérieusement accusé le coup. Elle s'était même carrément sentie humiliée.
Maman d'une jeune fille handicapée à 80 %, Nathalie avait eu la très désagréable surprise de recevoir la visite, en mars 2012, d'une représentante de la MDPH (Maison départementale des handicapés) ; visite qui avait pour seul but d'évaluer le temps qu'elle consacrait au quotidien à sa fille (Amandine est atteinte du syndrome de Sandesh, une maladie orpheline qui se traduit par un dysfonctionnement génétique qui la prive de toute autonomie).
 

Après avoir longuement questionné Nathalie et avoir établi un minutage d'une grotesque précision, la MDPH en était arrivée à la conclusion suivante : Mme Nathalie Charlier consacre 38 heures et une minute par mois à sa fille. Conséquence directe de cette « étude » faite sur le coin de la table de la cuisine : l'aide accordée jusqu'alors par la MDPH a été revue à la baisse de 100 €.

Un comble lorsqu'on sait que la petite Amandine, âgée de 16 ans, se comporte comme une fillette de 5 ans ; qu'elle n'a commencé à marcher qu'à 7 ans, qu'elle ne sait pas s'exprimer oralement ; qu'elle est incapable de manger toute seule, ni d'aller aux toilettes ; qu'elle n'a aucune notion du danger, ni du temps…
Alors forcément, lorsque Nathalie s'est retrouvée à l'hôpital de Berck voilà trois semaines au côté de sa petite Amandine, qui devait se faire opérer d'une arthrodèse vertébrale, elle n'a pu s'empêcher de repenser à ces fameuses « 38 heures et une minute d'attention par mois ».

« Pendant que tout le monde réveillonnait, moi j'étais à 400 kilomètres de chez moi auprès de ma petite Amandine et je croisais les doigts pour que l'intervention se passe bien. En fait, on l'opérait pour qu'elle puisse enfin vivre sans corset. J'espère que les gens de la MDPH ont eu une pensée pour moi et ma fille.
 

Durant ces trois semaines, croyez-vous que j'ai compté les heures ?
Nathalie et Amandine sont maintenant de retour à la maison depuis quelques jours. Seule consolation au milieu de toutes ces contrariétés : l'intervention s'est plutôt bien passée et sa fille devrait enfin pouvoir se passer de ce maudit corset.
Toutefois, elle va désormais connaître une longue période de convalescence avant de pouvoir retourner à l'Institut médico-éducatif Jacques-Sourdille, à Sedan.

« Elle sera près de moi, à la maison, jusqu'au mois de mars. Et là non plus, je ne pense pas que je me cantonnerai à m'occuper de ma fille 1 h 15 par jour » ironise Nathalie, qui visiblement, l'a toujours aussi amer depuis qu'elle a eu droit à ce questionnaire qu'elle considère vraiment « déplacé ».

 

(Source: L'ardennais)