lundi, 17 septembre 2012

Lancement du CeRHeS - Centre Ressources Handicaps et sexualités

Le Centre Ressources Handicaps et Sexualités (CeRHeS) dont l’objectif principal est d’agir en faveur de la promotion de la santé sexuelle des personnes en situation de handicap est à présent opérationnel.

Créé par l’AFM, l’APF, le GIHP et Handicap International, le CeRHeS est au service des personnes en situation de handicap, de leur entourage et des professionnels de l’accompagnement et du soin pour soutenir et accompagner les réflexions et actions favorisant la prise en compte, l’épanouissement et le respect de la vie intime, affective et sexuelle. Basé à Villeurbanne, le CeRHeS intervient sur l’ensemble du territoire français. (Source: APF)

Vous pouvez télécharger le communiqué de presse complet en cliquant ici.


vendredi, 14 septembre 2012

Affligeant...

Les associations le clament depuis des mois. C'est désormais officiel: l'obligation prévue par la loi handicap de 2005 de rendre accessibles aux personnes handicapées tous les bâtiments recevant du public, d'ici au 1er janvier 2015, ne pourra "en aucun cas être tenue".

Ce constat est écrit noir sur blanc dans un rapport de l'Inspection générale de l'environnement et du développement durable et du Contrôle général économique et financier, rendu public hier.

Les auteurs jugent cet objectif "impossible dans le contexte économique et budgétaire actuel", compte tenu de "l'ampleur des travaux à réaliser." À moins de trois ans de l'échéance, seuls environ 15% des établissements recevant du public sont aujourd'hui accessibles, précisent-ils. "Le constat est affligeant", a commenté le président de l'APF, Jean-Marie Barbier.

Pour les auteurs du rapport, il est "hautement souhaitable de conserver l'échéance de 2015", qui "permet de maintenir la pression sur les acteur", tout en définissant "un objectif d'accessibilité intermédiaire pour 2015". Par exemple, pour les cafés et restaurants existants, ils estiment "essentiel de trouver des solutions adaptées": "plutôt accepter une pente plus raide à la place de deux marches que rechercher une application stricte de la norme et aboutir en pratique à une dérogation", écrivent-ils.

De même les mairies et les services de l'Etat pourraient, selon eux, "rendre accessibles leurs guichets, remettant à plus tard, par exemple, l'accessibilité de certaines salles de réunion".

Satisfait que le rapport prône le maintien de 2015 comme date butoir, Arnaud de Broca, secrétaire général de la Fnath, association des accidentés de la vie, a jugé aussi plus réaliste de "revoir un certain nombre d'exigences". Mais, a-t-il souhaité, "si on part sur un rééchelonnement des travaux, il faut des garanties sur leur réalisation."

À l'inverse, l'APF craint un "retour en arrière" car le rapport propose de définir ce qui doit être rendu accessible en priorité. Or "un bâtiment doit être accessible dans son intégralité, sinon il n'est pas accessible", juge l'association. "Ce qu'il faut, c'est décider comment on va s'y prendre pour mettre le turbo d'ici à 2015", a estimé M. Barbier. (Source: L'Ardennais)

Qu'en pensez-vous?

Un médicament sur deux inutile

Les médecins Philippe Even et Bernard Debré lancent un coup de gueule contre l'industrie pharmaceutique.

Près d'un médicament sur deux est inutile, un gaspillage qui coûte 10 à 15 milliards d'euros à la Sécu: un an après un rapport au vitriol sur le Mediator, les médecins spécialistes Philippe Even et Bernard Debré lancent un nouveau coup de gueule contre l'industrie pharmaceutique.

Publié hier, le Guide des 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux, écrit par le pneumologue Philippe Even, directeur de l'Institut Necker, et Bernard Debré, urologue et député UMP de Paris, relève que 40% des médicaments "ont une efficacité faible ou nulle" et que 25% présentent "un risque potentiel" dont 5% "un risque majeur", selon une étude réalisée sur 2200 spécialités.

Pourtant, 70% des médicaments "peu efficaces" et 28% des médicaments "sans la moindre efficacité" continuent à être remboursés, soit un gaspillage annuel de 10 à 15 milliards d'euros chaque année pour la Sécurité sociale, selon le guide de 900 pages.

"Il s'agit d'un livre d'information, pas d'opinion. Tout ce qui est dit est référencé et résulte de notre expérience à tous les deux, Bernard Debré et moi, et à l'analyse de milliers, de milliers et de milliers de publications", explique M. Even dans une vidéo sur le site du Nouvel Observateur. Le Pr Even s'en prend tout particulièrement aux statines, les médicaments contre le cholestérol, "avalés par 3 à 5 millions de Français", qui coûtent "à la France 2 milliards d'euros par an" et qu'il juge "complètement inutiles". Pour l'auteur d'un rapport sévère sur le Mediator publié en 2011, la faute de cette dérive est à chercher dans le "laxisme, la démagogie, l'incompétence et la corruption".

"Je crains que ce soit avant tout [lié] à l'incompétence, arrosée par la corruption assurée par l'industrie pharmaceutique pour se procurer les 20% de bénéfices qu'elle s'accorde chaque année", dit M. Even. "En 3 ans et demi, elle double son capital et elle le quadruple en sept ans", assure-t-il, soulignant que "l'industrie pharmaceutique est la plus lucrative, la plus cynique, la moins éthique de toutes les industries."

"Les médecins submergés n'ont pas conscience que certains médicaments ne servent à rien et coûtent cher", a déclaré pour sa part le Pr Debré sur France Info, avant d'estimer qu'il n'était "pas là pour faire plaisir aux labos". Bernard Debré et Philippe Even s'étaient vu confier par l'ancien Président, Nicolas Sarkozy, une mission à la suite de l'affaire du Mediator et lui avaient remis en mars 2011 un rapport au vitriol sur la réforme du système du médicament. Les deux professeurs estimaient notamment que l'affaire du Mediator était "beaucoup plus qu'un accident isolé".

L'industrie pharmaceutique (LEEM) a dénoncé de son côté "amalgames et approximations" dans cet "enième réquisitoire de Bernard Debré et Philippe Even".

Christian Lajoux, le président du LEEM, a déclaré hier que le livre risquait d'avoir un "impact déstabilisant" sur les patients et les conduire à arrêter de leur propre chef des traitements pourtant adaptés. Il a également renvoyé la balle dans le camp des agences d'évaluation et de régulation "qui ont très précisément pour responsabilité d'assurer la sécurité sanitaire des patients". (Source: L'Ardennais)

jeudi, 13 septembre 2012

L'accessibilité ne sera pas au rendez-vous pour 2015

L'accessibilité aux personnes handicapées des établissements recevant du public, prévue pour être effective début 2015, ne le sera pas à cette échéance compte tenu de "l'ampleur des travaux à réaliser", souligne mercredi un rapport, qui prône "une révision rapide des exigences".

L'accessibilité est une obligation nationale depuis 1975. La loi handicap de 2005 l'a renforcée et a rendu obligatoire la mise en accessibilité de tous les bâtiments recevant du public, au 1er janvier 2015 dernier délai, ne prévoyant que de rares dérogations. Or, cette obligation ne pourra "en aucun cas être tenue", affirme un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), du Conseil général de l'environnement et du développement durable et du Contrôle général économique et financier, rendu public mercredi.

"Cette impossibilité résulte, au premier chef, de l'ampleur considérable des travaux à réaliser", cela "dans un contexte de crise", écrivent les auteurs du rapport. À moins de trois ans de l'échéance, seuls 15 % environ des établissements recevant du public sont aujourd'hui accessibles, précisent-ils. Face à ce constat, ils jugent "indispensable de prendre une décision dès 2012, sans attendre la proximité de l'échéance".

Selon eux, "il est hautement souhaitable de maintenir l'échéance de 2015", qui "permet de maintenir la pression sur tous les acteurs", tout en définissant "un objectif d'accessibilité intermédiaire pour 2015". Par exemple, pour les cafés et restaurants existants, les auteurs estiment "essentiel de trouver des solutions adaptées" : "Plutôt accepter une pente plus raide à la place de deux marches que rechercher une application stricte de la norme et aboutir en pratique à une dérogation", écrivent-ils. De même, les mairies et les services de l'État pourraient, selon eux, "rendre accessibles leurs guichets, remettant à plus tard, par exemple, l'accessibilité de certaines salles de réunion".

Concernant les logements neufs, le rapport suggère d'autoriser la livraison de logements dont l'aménagement intérieur ne serait pas immédiatement accessible, mais pourrait le devenir sans modification du gros oeuvre. (Source AFP - LePoint.fr)

L'APF réagit à ce rapport

Pour l'APF "Choisir, parfois à l’intérieur même des lieux, ce qui doit être accessible ou pas, consiste à demander aux personnes en situation de handicap de choisir à quelle part de leur citoyenneté elles auront accès ! L’APF refuse ces choix qui n’en sont pas et déplore le retour en arrière décrit dans ce rapport !

L’accessibilité est une obligation nationale depuis 1975, et près de 40 ans après, le constat est toujours le même : ce sont une fois encore les 10 millions de personnes en situation de handicap et leur famille qui sont victimes de l’immobilisme des acteurs politiques !"

Vous pouvez lire le communiqué de presse diffusé par l'APF en cliquant ici. 

Au profit de la recherche pour la sclérose en plaques

C'est écrit sur les affiches et les flyers: ce sera une "Putain de soirée" ce samedi 15 septembre à la Boca Chica, avec le retour aux platines de Philippe Damperon.

Une soirée pour une bonne cause. Philippe Damperon a aujourd'hui 60 ans et c'est un beau jour (ou plutôt un mauvais jour...) de sa 38ème année qu'on lui a dit qu'il était atteint d'une sclérose en plaques.

À cette époque, Philippe Damperon était un bon batteur et un bon chanteur. Sur les photos anciennes, il ressemblait à Phil Collins! Il aurait pu faire une carrière: "Je devais commencer à tourner avec Yvan Tarlay" (ndlr: un Ardennais devenu arrangeur, compositeur et producteur).

Finalement, Philippe a dû choisir une voie un peu plus sédentaire, bien que pas toujours de tout repos. Mais il a toujours tout fait avec le même enthousiasme. C'est sa nature! Il reprenait la Fiesta, l'ancien bal d'Harcy créé par son père en 1959 et devenu dans les années 80 l'une des discothèques les plus courues des Ardennes. Philippe assurait souvent le rôle de DJ derrière les platines. La Fiesta était l'une des rares boîtes du département, pour ne pas dire la seule, qui réservait sa soirée du vendredi à du rock des années 60-70 du style Animals, Kinks, Rolling Stones, Led Zeppelin, Who, Doors et même Frank Zappa...alors que les autres établissements ne dérogeaient pas de la new wave ou à la rigueur des tubes disco de la décennie précédente.

C'est cette ambiance de vieux tubes que Philippe aimerait faire revivre samedi soir à la Boca Chica [voir article précédent], un restaurant de la rue de l'Arquebuse qui dispose d'une arrière-salle et que Juan, son propriétaire, a tout de suite proposé de prêter lorsqu'il a appris à quelle cause seraient reversés les bénéfices de la soirée: la recherche et l'aide aux malades de la sclérose en plaques.

En 2006, Philippe Damperon, qui venait de fermer la Fiesta deux ans auparavant, avait enregistré un CD intitulé Les Roses dont les bénéfices de la vente avaient déjà été reversés à l'ARSEP. "Quand je suis allé porter mon chèque au siège à Paris, c'était la première fois que j'étais content de faire un chèque!", se souvient-il.

Dans sa chanson, Philippe parlait de "putain de maladie". Aujourd'hui, il ajoute qu'"une putain, ça se respecte! Non, ça, c'est une vraie saloperie!"

Philippe prépare un nouvel enregistrement car il a encore des choses fortes et belles à dire sur la sclérose en plaques. "En une nuit, je suis passé dans la 4e dimension", raconte Philippe en évoquant ce matin de 1988 lorsqu'il s'est réveillé avec une jambe qui ne répondait plus, des fourmillements partout et des troubles de la vision. Ensuite, la sclérose "c'est des hauts et des bas", dit-il. "Il y a autant de scléroses différentes que de malades".

Philippe a trouvé l'expression juste, et tristement drôle, pour parler du quotidien d'un sclérose en plaques: "la vie, c'est comme un cul de poule: un jour un oeuf, un jour la merde!..." Mais Philippe Damperon a un "moral d'enfer". Ceux qui le connaissent n'en sont pas étonnés. C'est un battant. "Je veux me battre", poursuit-il en serrant le poing. En tout cas, il fait tout pour que sa soirée de samedi soit une belle réussite. (Source: Patrick Flaschgo - L'Ardennais)

Samedi 15 septembre 2012 à partir de 20h, Philippe Damperon aux platines pour une "Putain de soirée" à la Boca Chica - 9 rue de l'Arquebuse à Charleville-Mézières. Entrée: 5€ au profit de la recherche et de l'aide aux malades de la sclérose en plaques (AFSEP08, représenté par Patrick Vautrelle et Mireille Boquillon)