mercredi, 18 avril 2012

Un livre numérique interprété en Langue des signes françaises (LSF)

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Vous connaissiez les livres audio destinés aux malvoyants, il existe aussi des livres numériques pour les sourds. "La souris qui raconte", maison d'édition de livres de jeunesse en ligne, a publié un conte, Louise ou la vraie vie, intégralement interprété par un professeur de LSF. Deux classes d'une école élémentaire ont participé à la création des illustrations ainsi qu'à la lecture orale et signée du récit.

Pour en savoir plus, consulter le site de la maison d'édition en cliquant ici, ou consulter un court article avec une vidéo en cliquant ici.

Un paraplégique dénonce

Paraplégique depuis plus de vingt ans, Emmanuel Cazzaro estime avoir été victime de harcèlement de la part d'une société de vente d'alarme avec télésurveillance.

En octobre, lassé, il finit par accepter un rendez-vous à son domicile d'Aiglemont, où deux commerciaux lui font une proposition de tarif à 1700euros, qu'il décline. "L'un des commerciaux m'a dit alors qu'il avait fait 200 kilomètres pour venir me rencontrer. Il m'a dit aussi que c'était de la sécurité des parents d'assurer une sécurité à leurs enfants en ajoutant: surtout pour des gens comme vous".

Malgré ce premier refus, les relances par mail et par téléphone se poursuivent et Emmanuel Cazzaro accepte un deuxième rendez-vous avec un nouveau commercial de la société. Là, changement de ton et de prix. "Pour s'excuser de l'attitude de ses collègues, il m'a fait une proposition à 579euros, en me mitraillant d'arguments et de statistiques invérifiables et en me disant qu'il suffisait d'ouvrir le journal pour constater le nombre croissant de vols et d'agressions".

Ebranlé par le déferlement d'arguments, Emmanuel Cazzaro accepte l'offre qui lui est faite. Quelques jours plus tard, l'alarme est donc livrée et installée. Mais selon Emmanuel Cazzaro, elle ne se montre pas du tout à la hauteur de la réputation qui lui avait été faite. L'Aiglemontais, qui dispose d'un délai de quinze jours pour se rétracter, envoie donc un courrier en recommandé avec accusé de réception pour demander la résiliation de son contrat d'abonnement.

"J'ai dû attendre trois semaines avant qu'un technicien vienne démonter et récupérer l'alarme, et deux mois pour être remboursé, après avoir menacé d'engager une procédure avec le soutien d'une association de consommateurs".

Aujourd'hui, Emmanuel Cazzaro, qui touche une allocation adulte handicapé de 743,62euros et qui vit avec trois enfants à charge et une femme au chômage, estime avoir été victime de méthodes inadmissibles.

"Sans être paranoïaque, j'aurais tendance à penser que les personnes en situation de handicap sont des cibles privilégiées pour certaines sociétés. Ils m'ont même dit qu'il y aurait des suites si je divulguais le nom de leur enseigne. Pourtant, il suffit de taper le nom de cette société sur Google pour se rendre compte qu'ils ont fait de nombreuses autres victimes." (Source: Bernard Giraud - L'Ardennais)

vendredi, 13 avril 2012

Comparer pour mieux choisir!

A moins de deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle, l’APF lance son comparateur de programmes des candidats sur la politique du handicap.

Les dix candidats à l’élection présidentielle ont été interrogé par le magazine Faire Face sur la politique du handicap qu’ils mettront en place s’ils sont élus en matière d’accessibilité, de compensation, d’éducation, d’emploi, de ressources, de santé, de vie sociale et affective et sur leur représentation du handicap.

Le comparateur permet de confronter les réponses des candidats aux revendications du Pacte APF 2012 !

Pour le tester, cliquez ici.

mercredi, 11 avril 2012

Nouveau visuel pour interpeller les candidats à l'élection présidentielle

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Après la tournée des QG de campagne des candidats à l'élection présidentielle pour leur remettre le Pacte APF 2012, et le visuel d'une Marianne en fauteuil roulant diffusé dans la presse [voir la note précédente], l’APF interpelle à nouveau les candidats.

"Les employeurs ne jouent pas le jeu"

Handicap et emploi. Difficile de vaincre les a priori pour les handicapés. Témoignages.

Trouver un emploi malgré son handicap, c'est le défi qu'aide à relever la chambre de commerce et d'industrie de Châlons, qui vient de renouveler son opération "handicap & emploi". Quelques trop rares employeurs étaient présents pour accueillir des personnes handicapées à des degrés divers, qui ont pu consulter des annonces, rencontrer des organismes spécialisés et confier leurs difficultés.

Alain, 46ans, a des problèmes de dos depuis 1995. "J'étais descendu à Marseille pour travailler dans la boulangerie. A force de pter des bacs et des charges lourdes, j'ai attrapé une hernie discale qui m'empêchait de marcher. A Marseille, ils n'ont pas voulu m'opérer. Alors je suis remonté chez mes parents à Sainte-Ménehould." Alin enchaîne des petits boulots à mi-temps, comme surveillant au centre social d'Argonne, accompagnateur de bus pour le scolaire, etc. "J'ai été opéré du dos en 2006 à Reims. Mais la médecine du travail me recommande de ne pas porter de charges de plus de 15kg. Et puis j'ai des problèmes d'sthme. Je suis reconnu par la Cotorep comme travailleur handicapé." La Sécurité sociale lui octroie royalement une rente de 200 euros par trimestre. "Pas de quoi vivre avec ça. Heureusement, ma femme travaille. Nous avons deux enfants." Titulaire d'un CAP de boulanger, Alain aimerait retravailler. Marre d'être cloué chez lui devant la télé. "J'ai envoyé des CV. Je suis pourtant éligible à un contrat d'aide à l'emploi." Pôle emploi? "Il ne s'occupent pas de moi. Je ne savais même pas qu'ils avaient déménagé à Châlons." Alain se remet à niveau en maths, en français et en anglais. Au cas où. Mais il n'a pas le permis de conduire. "J'ai peur. A cyclomoteur ou en bus, je peux me déplacer dans le secteur."

Anne-Laure, 25ans, se déplace à l'aide d'une canne. "Il y a des jours où ça va, d'autres où je ne peux plus marcher." Cette jeune Châlonnaise est atteinte d'une maladie génétique rare, qui s'est révélée à l'âge de 17ans à la suite d'un accident de voiture. Son handicap s'est révélé au cours de stages qui ont ponctué ses études. Titulaire d'un bac technologique hôtelier décroché à Avesnes-sur-Helpe, dans le Nord, elle a complété sa formation par un BTS tourisme, et dans l'hôtellerie par une mention accueil et réception au lycée du Touquet. "J'ai occupé mon dernier emploi jusqu'au 31 octobre 2011 à l'office de tourisme de Reims, pour les 800ans de la cathédrale." Anne-Laure sait que son handicp est irréversible. "Dans quelques années, je serai dans un fauteuil roulant. Mais ma tête et mes bras sont en parfait état de travailler. Je trouve inadmissible que des employeurs ne respectent pas leurs obligations en matière d'embauche de handicapés. On me dit que mon CV est excellent, mais que l'on ne peut pas me prendre à cause de mon handicap. Il me restera peut-être à ouvrir mon propre établissement."

Chez Lustral, entreprise de nettoyage industriel ayant son siège à Saint-Martin-sur-le-Pré, le pourcentage de handicapés dépasse les 6%. "Nous tenons à honorer les obligations légales", explique la DRH."A compétences égales, si l'on prend une personne handicapée, on l'embauche. Ce sont des personnes souvent plus fidèles à leur employeur. Il faut qu'elles connaissent leurs limites. Mais tout dépend de la nature du handicap. C'est l'avis d'aptitude de la visite médicale qui tranche. Nous communiquons beaucoup avec la médecine du travail."

Lors de la journée "handicap & emploi", Lustral avait deux postes à proposer. Dans un premier  temps en CDD, pour la période des congés d'été. (Source: L'Ardennais)