lundi, 12 mars 2012
Assurer son fauteuil électrique: une obligation!
Par méconnaissance ou en raison de tarifs trop élevés, la plupart des personnes se déplaçant en fauteuil électrique ne sont pas assurées. La loi leur impose pourtant de contracter une responsabilité civile. Et pour cause: en cas d'accident grave, rares sont celles qui peuvent assumer, financièrement, le coût des dommages causés à autrui.
Selon le code de la route, les fauteuils roulants électriques et les scooters pour les personnes à mobilité réduire qui peuvent circuler à plus de 6km/h - c'est-à-dire l'écrasante majorité - sont des véhicules à moteur. Ils sont donc soumis aux mêmes règles d'assurance que n'importe quel autre véhicule.
Le "conducteur" doit ainsi coller sa vignette verte - le certificat délivré par l'assureur - sur son fauteuil électrique. A défault, il encourt une contravention de deuxième classe, soit 135 euros. Il doit également faire une demande de carte grise en préfecture et apposer sa plaque d'immatriculation à l'arrière du fauteuil. Dans les faits, rares sont les personnes handicapées à respecter ces obligations.
Les assureurs (Plébagnac, Hassur', Arca, CCA-George V) proposent souvent un contrat spécifique "tous risques" pour ces véhicules. Ce type de contrat permet, outre sa responsabilité civile en tant que conducteur, de garantir son fauteuil contre le vol, l'incendie et la casse pour des primes annuelles comprises selon les contrats, entre 59 euros et 99 euros. Les assureurs de voitures peuvent théoriquement proposer une couverture, mais à des tarifs prohibitifs.
Seule la garantie "responsabilité civile automobile" est obligatoire. Elle couvre les dommages corporels (de façon illiitée) et les dégâts matériels (à concurrence de 100 millions d'euros) causés aux tiers en cas d'accident. Votre assurance habitation ne suffit pas; elle ne couvrira pas un incident de la circulation si votre fauteuil roule à plus de 6km/h. (Source: Aurélia Sevestre - Faire Face)
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lundi, 05 mars 2012
Le bon usage des médicaments
La France reste championne de la consommation de médicaments en Europe: pour rappeler le bon usage de ces produits, le ministre de la Santé lance une campagne d'information.
"Les Français ont un rapport particulier au médicament", a expliqué mercredi dernier Xavier Bertrand au cours d'une conférence de presse. En 2010, en moyenne, chaque habitant a consommé 48 boîtes de médicaments. Une consommation supérieure de 40% à la moyenne observée dans sept pays européens (Allemagne, Danemark, Espagne, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suisse). Un rapport récent de l'agence du médicament (Afssaps) a montré que les Français restaient en particulier de gros consommateurs d'anxiolytiques ou de somnifères. Un français sur cinq en consomme.
"En France, il y a trop de médicaments et pour beaucoup on les paie trop cher", a déclaré le ministre, tout en se défendant d'"avoir une approche quantitative"."Il ne s'agit pas de vouloir réduire systématiquement la quantité consommée", a poursuivi M. Bertrand. Le message de la campagne "est simple et direct: le médicament n'est pas un produit comme les autres", a-t-il dit.
La campagne qui se déroulera du 2 au 24 mars, s'appuie sur un spot TV diffusé sur vingt-deux chaînes, une annonce publiée dans des magazines nationaux et des témoignages radios. 125 000 affichettes seront par ailleurs mises à la disposition des médecins et pharmaciens. Sous le slogan "Les médicaments, ne les prenez pas n'importe comment", cette campagne vise "à pallier un déficit d'information sur la nature active du médicament" et à "lutter contre la banalisation" de son usage, a dit M. Bertrand. Elle réaffirme également "le rôle prépondérant" des médecins et pharmaciens.
"Il est absolument nécessaire de respecter la prescription de son médecin, les conseils de son pharmacien", a souligné M. bertrand. "Tout consultation ne s'accompagne pas forcément d'une prescription", a pour sa part rappelé le Directeur général de la Santé Jean-Yves Grall.
Pour le directeur général de l'Afssaps, Dominique Maraninchi, "C'est collectivement que nous devons changer notre relation avec le médicament", a-t-il dit, estimant que le scandale du Mediator a permis "une prise de conscience".
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vendredi, 02 mars 2012
La fibromyalgie, pas assez reconnue
A Sedan, Danièle, retraitée, souffre du syndrome de la fibromyalgie, reconnu par l'OMS mais de manière partielle par les autorités sanitaires françaises.
Ancienne employée des PTT et de France Telecom, Danielle a le sourire facile. Pourtant sa vie quotidienne est un combat permanent contre la douleur et la fatigue. En cause, une maladie chronique, invalidante et difficile à soigner: la fibromyalgie, très proche du rhumatisme articulaire.
"Jai déjà subi quarante-huit interventions chirurgicales", explique Danièle qui s'est récemment fracturée le poignet.
C'est à l'hopital Saint-Antoine à Paris, où elle a déjà été hospitalisée il y a trois ans, que des mots ont été mis sur ses souffrances. L'examen a révélé l'existence de dix-huit points de douleur aiguë, depuis les articulations jusqu'aux ongles des pieds. "J'ai beaucoup de mal à me mettre en route le matin. Je ne sais plus prendre une casserole, me peigner ou me brosser les dents. Il m'est impossible de couper du pain ou d'ouvrir un pot de confiture", résume Danielle qui souffre, en outre, de nombreuses intolérances alimentaires comme souvent dans la fibromyalgie.
Il y a quelques années, cette locataire de la Tour Marcillet a pu obtenir de l'organisme logueur l'installation d'une cabine de douche. Une aide ménagère vient également l'assister dans son quotidien. Son traitement médical repose sur du Lyrica "à fortes doses", un antalgique refusé par l'Agence européenne des médicaments en avril 2009 pour traiter la fibromyalgie, en raison d'une "efficacité insuffisamment démontrée".
Ses nombreux problèmes de santé pourraient avoir une origine lointaine. Un viol subi à l'âge de onze ans qui n'a jamais été dénoncé et dont l'auteur n'a pas été poursuivi. A 14 ans, la jeune fille est soignée pour une tumeur concéreuse au rectum. "Cette fibro vient de loin. C'est peut-être le cancner de la vie", dit cette veuve en souriant tristement. Danièle n'a jamais guéri non plus du décès de sa fille emportée à l'âge de 26 ans par un cancer très invasif; quatre mois seulement après son mariage.
Comme de nombreux patients atteints de ce syndrome qui ne se voit pas et reste mal compris, Danièle demande une meilleure reconnaissance des instances sanitaires. A commencer par sa propre mutuelle qui aurait diminué le taux de remboursement de ses médicaments alors que sa maladie était "depuis 2002 prise en charge à 100%".
L'association Fibromyalgie France estimait en avril 2007 que plus de trois millions de Français seraient concernés. (Source: D.B - L'Ardennais)
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mardi, 28 février 2012
L'institut de formation en psychomotricité se met sur les rangs
Avec la progression constante du nombre de personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer et d’autres pathologies liées à l’âge, de celui d’enfants de 6-11 ans présentant des troubles déficitaires de l’attention associés ou non à des troubles "dys" (dyspraxie, dysgraphie, dyslexie), montée des risques psychosociaux… une augmentation notable du quota de psychomotriciens et une meilleure formation de ces professionnels s’imposent. D’autant, qu’à ce jour, les traitements médicamenteux laissent à désirer, voire font défaut, dans les situations évoquées plus haut.
En conséquence, le ministère de la Santé a demandé aux organismes de formation d’appuyer sur la pédale d’accélérateur. Message reçu 5 sur 5 par l’Institut de Formation en Psychomotricité (ISRP). Outre la création d’un Institut à Marseille, il a quasiment triplé le nombre d’étudiants en psychomotricité accueillis dans ses locaux parisiens (à Boulogne-Billancourt*), le faisant passer de 84 à 210. Les locaux sont neufs et répondent aux normes en vigueur. C’est désormais au sein d’un immeuble de 2 500 m², anciennement propriété de la MGEN, que les étudiants, ceux préparant les concours d’entrée en écoles paramédicales et autres stagiaires de Formation complémentaire évoluent.
Les locaux ont été inaugurés officiellement le 15 février dernier, en présence de la Secrétaire d’État à la Santé Nora Berra, et de l’ancienne ministre de la Santé, Élisabeth Hubert. Une date qui n’a pas été choisie au hasard puisqu’elle correspondant à l’anniversaire de la création du Diplôme d’État de psychomotricien. (Source: Élise Jeanne - Faire Face magazine)
*Institut de Formation en Psychomotricité, 19-25 rue Gallieni - 92100 Boulogne-Billancourt. renseignements@isrp.fr. Tél. : 01 58 17 18 50
09:24 Publié dans Accessibilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
lundi, 27 février 2012
Faire rimer société et solidarité
"Faire rimer société et solidarité: une urgence", c'est le dossier du magazine Faire Face du mois de février 2012.
Investir sur la solidarité : une nécessité pour construire un autre modèle de société. Une société où chacun a sa place, une société qui n’exclut pas les plus fragiles et, parmi eux, les personnes en situation de handicap. C’est à cette question que Faire Face a consacré son dossier de février à travers plusieurs thématiques.
Celle de l’économie sociale et solidaire qui, face à la crise financière et aux inégalités croissantes, propose de remettre l’humain au cœur de l’économie et s'emploie à attirer les nouvelles générations.
Celle du logement : il manque aujourd’hui en France 850 000 logements et un million de personnes vivent dans un habitat indigne. Parce que le mal-logement est source de précarité et d’inégalités, l’association Emmaüs a lancé une vaste mobilisation, baptisée "Mobilisons nos voies(x)" pour interpeller les candidats à l’élection présidentielle et aux élections législatives et leur demander de s’engager concrètement en faveur d’une véritable politique de lutte contre les exclusions.
Cet appel à la mobilisation, c’est aussi celui de 70 associations, issues de tous les secteurs, qui, au travers de leur recueil Investir sur la solidarité, lancé début janvier, soulignent que : « La solidarité est à la fois une nécessité immédiate, économique et humaine et un investissement sur le long terme. » Elles interpellent, elles aussi, les futurs candidats, et demandent à chaque citoyen de signer leur appel.
Enfin, Faire Face a donné la parole à Martin Hirsch, père du RSA et ancien Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, qui défend une conception volontariste de la solidarité.
Le blog du magazine Faire Face vous propose deux de ces articles en libre accès. Vous avez envie de lire les autres ? Alors, n'hésitez pas à vous abonner ou à commander le numéro de janvier en nous contactant sur faire-face@apf.asso.fr (4,80 euros, frais d'envois compris).
(Source: Valérie Di Chiappari - Illustration de couverture : Antoine Chereau - Vu sur le blog de Faire Face).
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