jeudi, 15 mars 2012

Accessibilité des bureaux de vote

Comment faire quand on veut voter, mais que la mairie n'est pas accessible?

Le maire est obligé d'assurer l'accès du bureau de vote (isoloire et urne) pour tous les électeurs sans exception. Vous devez lui rappeler le code électoral (Articles L54 à L70 et Articles R42 à R71) et vous rapprocher de la préfecture de votre département - service des élections - si votre maire ne réagit pas.

Quelles sont ses obligations?

Première obligation : l'accès aux bureaux de vote

Les bureaux de vote, ainsi que les techniques de vote doivent être accessibles aux personnes en situation de handicap, quelle que soit la nature du handicap. Le jour du scrutin, les locaux où sont implantés les bureaux de vote doivent êtres accessibles aux personnes en situation de handicap et de préférence être de plain-pied. 

Il n'y a aucune obligation pour que le bureau de vote soit installé dans une mairie surtout si celle-ci n'est pas accessible. Dans ce cas, on doit installer le bureau de vote dans une salle accessible à tous appartenant à la commune. Des aménagements permanents ou provisoires doivent permettre l'entrée, la circulation et la sortie des personnes en situation de handicap, notamment en fauteuil roulant en supprimant par exemple, les ruptures de niveaux.

Deuxième obligation : l'accès aux isoloirs

Les bureaux de vote doivent être équipés d'au moins un isoloir permettant l'accès des personnes en fauteuils roulants. L'équipement de cet isoloir doit être aménagé pour garantir le vote à bulletin secret : hauteur des tablettes comprise entre 0,70 m et 0,80 m et d'une largeur de 0,60 m minimum, par exemple.

Troisième obligation : l'accès aux urnes et aux machines à voter

Les techniques de vote (urnes ou machines de vote électroniques) doivent être accessibles aux personnes en fauteuils roulants.  Des réglettes peuvent être prévues pour guider la signature sur la feuille d'émargement pour les personnes aveugles ou malvoyantes.

Les collèges se mettent aux normes

Installé au collège Carignan-Margut pour pouvoir accueillir une élève handicapée à la rentrée, l'ascenseur a été inauguré lundi.

Le projet engagé en juillet 2011, à la fin des vacances scolaires, par le précédent principal sachant qu'une élève handicapée devrait être accueillie en classe de sixième à la rentrée, a été mené à bien pour être opérationnel fin 2011.

Cette réalisation qui comprenait l'installation d'un ascenseur pour desservir les trois étages du collège ainsi qu'une rampe d'accès extérieur, a été inaugurée lundi. Le collège yvoisien s'est beaucoup mobilisé pour cette idée, épaulé par l'Education nationale et par le conseil général qui ont permis par leur partenariat la réalisation de ce chantier qui ouvre désormais l'accessibilité au collège à des élèves en situation de mobilité réduite.

Chacun parmi les intervenants s'est accordé à dire tout le bien et tout l'intérêt de la réalisation d'un tel projet, financé par le conseil général des Ardennes.

Trois élèves délégués de classe et membres du conseil d'administration ont également été invités à dire quelques mots sur l'évolution de ce projet mené par tous. Ils ont notamment dit leur sentiment sur l'utilité, le bien-fondé, et l'exception d'être les premiers à avoir un ascenseur.

Avant 2015, tous les établissements publics devront être équipés, les collèges étant régis par les mêmes règles. Cet ascenseur qui, en complément de l'escalier, vient désormais desservir les trois étages du collège de Carignan, est en effet la première installation de ce genre à être inaugurée sur le département. (Source: L'Ardennais)

mercredi, 14 mars 2012

APF Evasion et le bénévolat

Comme chaque année depuis plus de 70ans, le service vacances de l'Association des paralysés de France: APF Evasion, permet à plus de 1400 personnes handicapées motrices de partir en séjour de vacances, en france comme à l'étranger.

Grâce à des équipes d'accompagnateurs bénévoles, des vacanciers en situation de handicap peuvent partir de juin à septembre.

Et toi? Qu'est-ce que tu fais pour les vacances?

Nourri et logé pendant la durée du séjour, tu as le statut de bénévole. les frais de transport (domicile/lieu du séjour) sont remboursés. Ton séjour peut t'être utile dans ton parcours scolaire ou professionnel pour valider un stage ou un module selon ta formation.

Un séjour APF Evasion, c'est:

Partager de 15 jours à 3 semaines de vacances avec des personnes en situation de handicap, adultes, adolescents ou enfants qui se déplacent pour la plupart en fauteuil roulant et peuvent parfois présenter des difficultés d'élocution et/ou de communication.

Il existe des séjours en France et à l'étranger; pour adultes, adolescents ou enfants; pour personnes polyhandicapées (dont le handicap moteur s'accompagne d'une déficience mentale plus ou moins profonde); avec ou sans thème; pour des couples; selon des tranches d'âge prédéfinies...

Etre accompagnateur, c'est:

  • Mettre en avant tes qualités relationnelles, ton sens du contact et ta bonne humeur pour aider les personnes en situation de handicap dans tous les gestes de la vie quotidienne: manger, se laver, se rendre aux toilettes, se déplacer;
  • Mettre en place des activités en journée et en soirée;
  • Vivre des vacances différentes en partageant des moments inoubliables.

Aucune compétence spécifique n'est demandée, même si tous les dons particuliers sont les bienvenus.

Des journées de formation sont prévues avant l'arrivée des vacanciers et tu bénéficies de conseils d'accompagnateurs expérimentés.

Les personnes en situation de handicap elles-mêmes t'aideront!

Ton imagination et ta bonne humeur vont faire le reste!

 

 Pour toutes informations, contactez nous au 01 40 78 00 00

ou evasion.accompagnateurs@apf.asso.fr

APF Evasion - Activité accompagnateurs - 17 boulevard Auguste Blanqui - 75013 Paris


Télécharger le dossier de candidature en cliquant ici.

Télécharger le carnet de l'accompagnateur en cliquant ici.

mardi, 13 mars 2012

Regarder l'étrangeté qui est en nous

Les familles de malades psychiques aidées de psychologues organisent mardi à la Médiathèque un ciné-débat et des lectures. Une approche artistique pour casser les préjugés et lutter contre la peur de la différence. 

"Je suis dans la confusion", "Je tempête", "Je sors peu de chez moi", "Je lutte comme un forcené contre les moulins à vent", "Je suis la réalité", "Je profite des parcelles de beauté qui existe quand même dans ce monde de brutes". Ces quelques mots ont été écrits par des malades psychiques lors d'ateliers pour décrire leurs "réactions spontanées, leurs réactions défensives puis leurs stratégies constructives" "face à l'étrangeté du monde". Des mots simples que chacun peut comprendre s'il prend la peine d'écouter.

Afin de guider le grand public sur ce chemin de l'attention et de l'acceptation de la différence, dans le cadre de la 23e semaine de la santé mentale du 12 au 18 mars, l'Union nationale des familles de malades psychiques (UNAFAM 08) , aidée des psychologues Corinne Fréville et Danièle Guennebaud a choisi de se servir de l'art et sort pour la première fois du champ médical en investissant un lieu central et culturel: la Médiathèque Voyelles.

Le mardi 13 mars, à 17h, sera projeté le film Le Soliste de Joe Wright, suivi à 19h, d'un débat animé par Corinne Fréville, Dominique Mette et Danièle Guennebaud sur le thème: "L'accompagnement, le rétablissement et l'acceptation des différences?"

"Les malades se sentent étrangers dans un monde incompréhensible, hermétique [...] Nous allons essayer d'émettre l'hypothèse qu'il faut aller voir soi-même ce qu'il y a de bizarre en nous, nos choses étranges pour essayer de comprendre les malades", explique la psychologue clinicienne Danièle Guennebaud. Cette dernière s'appuiera sur la lecture, par Christophe Bonnaire, de textes littéraires "très forts sur le plan émotionnel" (Pablo Neruda, Michel Tournier...)

Se servir du cinéma et de la littérature est un choix judicieux pour parler de personnes souvent très sensibles et possédant des qualités artistiques étonnantes (des noms célèbres cachent des pathologies psychiques: Virginia Woolf, Antonin Artaud, etc.). Mais aussi pour toucher le grand public et aborder une maladie qui nous concerne tous: "2.8% de la population connaît des troubles sévères qui perturbent leur comportement et leur vie sociale (36 400 en Champagne-Ardennes). Une personne sur cent est atteinte de schizophrénie dans le monde", rappelle les responsables locaux de l'Unafam, Christian Joseph et Françoise Gobert, eux-mêmes proches de malades. Tous deux espèrent ainsi en finir avec les préjugés qui stigmatisent les schizophrènes "alors que ce sont eux qui sont le plus souvent agressés". (Source: Nathalie Diot - L'Ardennais)

Avec leur équipe, ils assureront également des permanences l'après-midi dans le cadre d'une exposition d'information créée avec l'hôpital Bélair et présentée dans le hall de l'hôpital Manchester.

Leur local est ouvert tous les jeudis de 14h à 16h ou sur rendez-vous au 03 24 56 23 88. Ils organisent aussi des groupes de paroles avec une psychologue une fois par mois. Encore un numéro, celui des psychologues du service écoute de l'Unafam: 01 42 63 03 03.

L'association CH(s)OSE

CH(s)OSE.jpgL’association CH(s)OSE, qui milite en faveur d’un accès effectif à la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap, vient d'interpeller les candidats à l’élection présidentielle sur cette question. En effet, de nombreuses personnes en situation de handicap sont discriminées dans ce domaine et des parents d’enfants en situation de handicap ou des professionnels sont amenés à gérer des situations limites et délicates. Il est donc plus que temps de s’intéresser à la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap et d’y apporter des réponses concrètes.

Cette interpellation des candidats est l'occasion pour l’association CH(s)OSE de lancer son site Internet www.chs-ose.org dans le but de mettre en avant la nécessité de créer des services d’accompagnement sexuel mais aussi d’informer les personnes concernées et de sensibiliser l'opinion à la question de l'accompagnement sexuel et plus largement à celle de la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap.

L’association CH(s)OSE milite en effet pour la création de services  d'accompagnement sexuel, tel qu'ils existent déjà dans de nombreux pays: d’accompagnement sexuel, tel qu’ils existent déjà dans de nombreux pays : l’objectif est d’informer, d’aider à la formulation de la demande et, après écoute, à la mise en relation avec un(e) assistant(e) sexuel(le) des personnes en situation de handicap qui le souhaitent. Sélectionné(e), formé(e) et régulé(e) dans un cadre éthique, l’assistant(e) sexuel(l)e est un(e) volontaire qui s’engage à prodiguer – contre rémunération et dans le respect, une attention sensuelle, érotique et/ou sexuelle à une personne en situation de handicap ou à permettre – à leur demande - l’acte sexuel à deux personnes qui ne peuvent l’accomplir sans aide.

On retrouve aussi un lien vers l’appel à signer en ligne « OUI à l'assistance sexuelle des personnes en situation de handicap en France ! » lancé par CH(s)OSE et le magazine Faire Face en septembre dernier et soutenu par des personnalités telles Pascal Bruckner (philosophe), Jean-Michel Carré (réalisateur), Philippe Caubère (comédien, auteur et metteur en scène), Jeanne Cherhal (chanteuse), François Cluzet (acteur), Grégory Cuilleron (cuisinier et animateur télé), Marie Darrieussecq (écrivain), Véronique Dubarry (élue EELV, Adjointe au maire de Paris en charge des personnes en situation de handicap), Éric Fassin (sociologue, professeur agrégé à l'École normale supérieure), Françoise Gil (sociologue), Gustave Kerven (réalisateur), Janine Mossuz-Lavau (politologue/sociologue), Yann Moix (écrivain), Jean-Luc Romero (Conseiller régional d'Île-de-France, PS), Jean-Pierre Sinapi (réalisateur), Bruno de Stabenrath (écrivain), Louis-Georges Tin (fondateur de la Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie)... (Source: Espace Presse APF)