lundi, 04 août 2014

Handicapé mais pas démodé

2103608611_B973270503Z.1_20140802124740_000_GEP2T5P3B.1-0.jpgCe n’est pas parce qu’on est handicapé qu’on n’a pas le droit de bien s’habiller. Amedi Kisitu, paraplégique, le sait. Il souhaite créer sa marque de vêtements fashion et adaptés.

 

L’idée lui est venue à force de fréquenter les centres de rééducation. À force d’entendre, le soir, autour de la machine à café, les petites histoires de ses compagnons d’infortune.« C’était toujours les problèmes de vêtements qui revenaient », confie Amedi Kisitu, lui-même paraplégique depuis une dizaine d’années. « Les kinésithérapeutes, ergothérapeutes, aides-soignants que j’ai pu rencontrer avaient, eux-mêmes, du mal à habiller les gens. À tel point que dans certains centres, ils se mettaient à la couture pour faciliter la vie de quelques-uns ! Les muscles sont souvent raides, un genou peut être difficile à plier pour faire passer un pantalon… »

C’est ainsi que le technicien dans l’automobile d’origine congolaise, s’est lancé dans la création d’une ligne de vêtements adaptés aux handicapés, à l’enfilement facilité, « des vêtements qui restent dans la mode, pas des tenues d’hôpital ! » insiste-t-il. C’était début 2009. « Mais j’étais seul avec mon amie Cindy pour mener à bien ce projet. Et ni l’un, ni l’autre n’avaient fait d’école de commerce. C’était compliqué pour réaliser une étude de marché, faire un business plan, indispensable pour se présenter devant les financeurs… »

 

Des « astuces » pour permettre de s’habiller seul

Amedi Kisitu décide de frapper à la porte de Neoma Business School, l’école de commerce rémoise, pour trouver de l’aide. « Le président de l’époque, de l’association d’entreprenariat social Enactus, m’a présenté Dario Sarango. J’ai envoyé un dossier, présenté mon projet. Au bout de trois jours, je recevais une réponse positive. » Rejoint par d’autres camarades, Dario, étudiant en finance de 22 ans, imagine, avec Amedi, 39 ans, une marque de vêtements élégants, abordables et confortables, 100 % made in France avec des tissus achetés à moins de 200 km à la ronde, baptisée « Insolite Fashion ». « Nous sommes en train de monter les statuts de l’EURL », précise le futur patron, qui espère que les Rémois le soutiendront dans son aventure. « Car ce n’est pas juste une entreprise pour faire des bénéfices, mais avant tout une entreprise pour apporter de l’aide. »

 

Pour prendre les commandes de la confection des modèles, Amedi Kisitu a décidé de faire appel à Sandrine, une couturière au chômage originaire de Sézanne qu’il a trouvée grâce à internet. « Elle a tout de suite été d’accord pour me suivre. Voilà neuf mois que nous travaillons ensemble. Elle sera salariée de la société. » La couturière a déjà financé en grande partie plusieurs prototypes (lire par ailleurs), comme un pantalon en jean, un sarouel, une blouse en velours, ou encore une robe fleurie « créée pour notre stand installé lors de la Fête du Sourire de l’association des paralysés de France (APF) ». Des vêtements, tous conçus avec une « astuce », pour apporter à celui qui le porte « l’autonomie ». « Souvent, la personne handicapée est capable de faire sa toilette mais doit attendre l’infirmière pour être habillée car il lui manque juste un petit truc pour pouvoir le faire elle-même », remarque Amedi, avec, à l’esprit, le souvenir joyeux d’un jour précis : celui où, enfin, lui-même est parvenu à enfiler son pantalon, seul.

 

Pour apporter votre aide au projet d’Amedi Kisitu, rendez-vous sur ulule.com/insolite-fashionou téléphoner au 03 26 48 89 09 ou au 06 95 36 70 78.

 

(Source : L'union.fr)

mercredi, 28 mai 2014

Mettre de côté son handicap grâce au travail

HANDICAP RETHEL.jpgTrente-neuf personnes handicapées travaillent aux Ateliers rethélois. Elles s’y voient confier des missions de sous-traitance industrielle valorisantes.

 

Vendredi, dans la zone d’aménagement concerté (ZAC) de l’Étoile. La rue Henri-Bauchet joue à l’avenue Franklin-Roosevelt de Châlons-en-Champagne un jour de foire-exposition. De nombreux véhicules sont stationnés à la hussarde aux abords de l’établissement et service d’aide par le travail (Esat) de Rethel. Une sono achève de lui conférer un petit air de fête. «  En organisant une journée portes ouvertes, nous répondons à la demande des personnes accueillies  », explique Ahmed Ben Bourèche, chef d’atelier. «  Il est important pour elles de montrer leurs travaux aux membres de leur famille, et de faire découvrir l’environnement dans lequel elles évoluent. »

Mais là n’est pas le seul dessein de la manifestation. «  Nous cherchons aussi à séduire de nouveaux clients.  » «  Des entrepreneurs locaux pour l’essentiel  », précise Gérard Toussaint, président de l’association ardennaise pour la promotion des handicapés (AAPH), «  qui nous confieraient des missions de sous-traitance industrielle dans les secteurs suivants : emballage et conditionnement, bois et dérivés, textiles et couture, électricité et électronique…  ».

 

De la couture à Rethel

«  À Rethel par exemple, les personnes handicapées dont nous avons la charge travaillent pour le compte de Nexans, Faynot Industrie, Carbody et Smurfit Kappa  », indique Ahmed Ben Bourèche. «  Elles assemblent des pièces de connexion, ébarbent des pièces en caoutchouc moulées, recyclent des cartons en les striant, personnalisent des textiles par le biais de différentes techniques…  » «  J’aime venir ici pour tous les boulots que l’on nous propose  », affirme Jonathan qui, à l’essai, espère bien signer prochainement son contrat.

Le nombre de personnes accueillies aux Ateliers rethélois passerait ainsi la barre de 40. Celui de tous les Esat du département celle des 360. Des handicapés mentaux plus ou moins lourds, mais capables de faire du bel ouvrage. «  Notre personnel est particulièrement fiable », assure Gérard Toussaint qui met également en avant «  sa grande souplesse de fonctionnement  ». Et d’ajouter que les missions accomplies quotidiennement par les travailleurs handicapés participent pour beaucoup «  à les intégrer dans la vie ordinaire  ».

«  Sur nos 39 Rethélois  », illustre Ahmed Ben Bourèche, «  5 ont obtenu une reconnaissance des acquis de l’expérience par le biais du dispositif de formation Différent mais compétent  ». C’est tout dire.

 

(Source : L'Ardennais)

mercredi, 21 mai 2014

À 20 ans, il lance sa marque de skate pour personnes handicapées

2042462912_B972737940Z.1_20140520104502_000_G0B2FOA16.1-0.jpgFaire vivre une marque autour de sa passion, tel est le défi que le jeune skateur givetois Jocelyn Rusquart s’est lancé. Il veut élargir l’accès de la discipline aux handicapés.

 

La liberté. Plus qu’un concept, un idéal de vie. Celui que Jocelyn Rusquart a choisi grâce à la pratique du skateboard, sa passion. Une discipline avec laquelle ce jeune givetois d’une vingtaine d’années a décidé d’aller plus loin en créant sa propre marque d’articles de skate « Breaked ». Un participe passé anglais revu et corrigé volontairement et qui sonne comme une planche cassée : « Ça arrive tout le temps » confie Jocelyn.

Tous les skateurs en attestent. Mais il n’y a pas que les planches qui cassent et les accidents sont nombreux, particulièrement pour les plus audacieux comme notre Givetois qui a même réussi, un jour, à se briser les deux jambes en même temps : « Je ne pouvais plus skater et ça m’a terriblement manqué. Je l’ai vécu comme une véritable privation de liberté » raconte-t-il.

Refusant de mettre de côté grip et roulettes, Jocelyn se lance alors dans la conception de sa marque faute de pouvoir « rider » comme avant. Planches, vêtements, mais avant tout identité visuelle voient alors le jour rapidement jusqu’au dépôt officiel de « Breaked » le 5 août dernier. Moyennant 300 euros, la marque lui appartient désormais pendant dix ans :« C’est ma mère qui m’a avancé les frais » précise-t-il avant que celle-ci déclare, bienveillante : « Quand mon fils a de bonnes idées, je le soutiens ! »

 

Lire la suite de l'article en cliquant sur le lien suivant : http://www.lunion.presse.fr/accueil/a-20-ans-il-lance-sa-...

 

(Source : L'Ardennais)

mercredi, 09 avril 2014

Handicap : Le projet de loi sur l'accessibilité présenté aux ministres

440044744_B971530589Z.1_20131203092854_000_GUU1JLH8P.1-0.jpgLe projet de loi pour rendre les lieux publics et les transports accessibles aux handicapés a été présenté mercredi en conseil des ministres.

Le projet de loi habilitant le gouvernement à légiférer par ordonnance sur de nouveaux délais, allant de trois à neuf ans, pour rendre les lieux publics et les transports accessibles aux handicapés a été présenté mercredi en conseil des ministres.

« L'objectif du gouvernement est l'adoption de cette ordonnance d'ici l'été », selon le compte-rendu du conseil des ministres.

Trop de retard pour l'échéance 2015

La loi sur le handicap de février 2005 avait fixé l'objectif de rendre accessibles dans les dix ans les bâtiments recevant du public et les transports, mais le gouvernement avait reconnu à l'automne dernier que l'échéance de 2015 ne pourrait pas être tenue, le retard accumulé étant trop important.

À l’issue d'une concertation avec les différents acteurs, le dispositif des « agendas d'accessibilité programmée » (Ad'Ap) a donc été défini et annoncé par le précédent gouvernement, fin février.

Les acteurs publics et privés qui ne seront pas en conformité avec les règles d'accessibilité au 1er janvier 2015 pourront grâce à ces échéanciers s'engager « dans un calendrier précis et resserré de travaux », rappelle le compte-rendu du conseil des ministres.

Ils éviteront ainsi les pénalités qui avaient été prévues par la loi de 2005 en cas de non-respect des obligations d'accessibilité. Mais, en cas de non-respect des agendas, ils seront passibles d'amende.

Délais variables

Les petits établissements, tels que les commerces de proximité, les cabinets médicaux, pharmacies ou les mairies de petites communes, auront, une fois leur agenda validé par le préfet, jusqu'à trois ans pour se mettre en conformité.

Pour les patrimoines plus importants ou complexes (chaînes d'hôtels ou de commerces, grands stades, crèches d'une commune), le délai ira jusqu'à six ans, voire jusqu'à neuf ans.

Pour les transports, les délais maximum seront également compris entre trois (transports urbains) et neuf ans (ferroviaire).

Un millier d'« ambassadeurs de l'accessibilité » seront recrutés dans le cadre du service civique dès cette année pour accompagner les acteurs dans leurs démarches, précise le compte-rendu. Une convention va être signée avec la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et Bpifrance, qui proposeront des prêts destinés à financer les travaux.

 

(Source : Ouest France)

lundi, 03 mars 2014

Elle retrouve l'usage de ses jambes grâce à une imprimante 3D

Frappée par une paraplégie irrémédiable, selon ses médecins, une Américaine a retrouvé l'usage de ses jambes 22 ans après son accident grâce à une imprimante 3D. Sous les yeux d'un public ébahi, elle se lève, et marche.

 

C'était à l'origine un gadget technologique utilisé pour des expériences artistiques ou techniques. L'imprimante 3D est en fait en train de révolutionner le monde de la médecine. En témoigne l'histoire d'Amanda Boxtel, une Américaine paralysée des deux jambes depuis 1992 suite à un accident de ski. Vingt-deux ans plus tard, malgré un verdict sans appel des médecins qui lui avaient assuré qu'elle ne pourrait plus se déplacer sans son fauteuil roulant, elle est sur ses deux pieds. Et, toute sourire, elle remarche.

 

Une combinaison robotique

Cette petite merveille technologique qu'est l'imprimante tridimensionnelle a permis aux chercheurs des entreprises américaines 3D Systems et d’EskoBionics de créer un exosquelette (squelette construit hors du corps humain) conçu sur mesure après avoir scanné le corps d'Amanda. Une fois son épine dorsale, ses cuisses et ses tibias numérisés, ils sont parvenus à créer une combinaison robotique lui permettant de retrouver l'usage de ses jambes.

Ce miracle de la science a été présenté à la conférence Singularity University de Budapest, en novembre. Sous un public conquis et sous leurs applaudissements, Amanda se lève, et marche. Son émotion, comme celle de l'assistance, est palpable. Voyez-vous même.

 

 

(Source : metronews.fr)